MIDNIGHT MOVIE

MIDNIGHT MOVIE

Tout commence dans un établissement psychiatrique de New Haven, alors que le détenu et fou furieux Ted Radford est observé par son médecin en train de regarder le vieux film d'horreur en noir et blanc « The Dark Beneath » qu'il a réalisé il y a plusieurs décennies de cela. Une fois que le métrage débute, plus de soixante-dix patients et membres du personnel de l’institut trépasseront en laissant d’horribles taches de sang partout. Cinq ans plus tard, dans un petit cinéma de quartier miteux perdu au milieu de nulle part, une poignée de spectateurs s’apprête à visionner, lors de la séance de minuit, le fameux film, montré en public pour la première fois depuis quarante ans. Assistent également à la séance, un médecin seul survivant du carnage du service psychiatrique de New Haven et un policier. Les deux individus s'interrogent toujours sur le massacre non résolu et pensent que la réponse se trouve peut-être dans le long-métrage. Quand les membres du public commencent à se faire tuer un par un, on se dit alors qu'ils ont peut-être raison...

MIDNIGHT MOVIE | MIDNIGHT MOVIE | 2008

L'AVIS :

Midnight Movie est, il faut bien l’avouer, un film dont je n'avais jamais entendu parler avant qu’on ne m’offre un poster avec les figures iconiques des films d’horreur ! Etait représenté dessus, juste à côté du non moins célèbre Chromeskull de la sympathique franchise "Laid to rest", un protagoniste que je ne connaissais pas (le seul pour tout dire !), un certainTed Radford, a priori un ixième tueur en série affublé d’un masque aussi étrange qu’intrigant, Il fallait donc que je visionne le métrage dans lequel il opérait afin de voir ce que j’avais raté. Bien mal m’en a pris, car j’ai assisté à un bien beau navet des familles !

Le film met ainsi en vedette un groupe d’individus divers et variés (des couples pour la plupart, dont une paire de motards avec un superbe spécimen de beauf à la coupe de mulet !), interprétés par des acteurs que vous ne connaissez pas, mais dont la plupart devrait périr dans d’atroces souffrances puisque l’on est dans un slasher après tout ! Et celui-ci sera des plus basiques, car pour ne pas changer, des jeunes et des plus âgés se feront étriper dans une salle de cinéma et dans diverses pièces de ce dernier en passant par d’inévitables couloirs, alors que les meurtres seront retransmis sur le grand écran en même temps que le film ! Si bien que l’on alternera sans cesse entre le métrage projeté et les homicides commis en direct mais associés au long-métrage lui-même ! Si l'idée du tueur présent sur la pellicule cinématographique pouvant aller et venir entre celle-ci et la réalité est une mise en abîme intéressante (même si déjà vue dans "Démons" de Lamberto Bava en …1986 !), le traitement de celle-ci frise ici le ridicule car en plus ce n’est même pas drôle et digne d’un assez sympa Last action hero avec notre Schwarzie adoré !

En effet, les personnages sont stéréotypés à mort et joués par des acteurs de seconde zone complètement insignifiants n’ayant rien fait de notable dans leur carrière. On les regarde ainsi se faire transpercer par cette sorte de ferrailleur masqué sans être aucunement inquiet pour leur sort voire même pas du tout concerné ! Pire, on les observe débiter des dialogues risibles comme ce n’est pas possible car aucunement travaillés et parfois grotesques !
« – Tu sais, certains disent que les films d’horreur seraient aphrodisiaques. – Si tu es excité par ça, on se sépare ! ».
Ou encore : «– Jésus, est-ce que c’était toi ? – Désolé – Oh mon Dieu, ça pue ! (il pète encore) – Mec ! – Satanés raisins secs enrobés de chocolats ! ».

Ajoutez à cela, une musique faisant très années 80, un générique à la typographie poussiéreuse, un scénario des plus simplistes au possible avec des situations banales qui s’enchaînent et une image au grain crasseux censée faire "Massacre à la tronçonneuse", alors que c'est juste un navet avec un filtre noir et blanc, avouez qu’il y a de quoi crier au scandale ! Alors quand en plus, quasiment rien ne nous est expliqué correctement et que le script nous met constamment dans une situation d’attente d’une résolution qui n’arrivera jamais, on se dit qu’il n’y a rien à sauver dans ce slasher qui prend les allures d’un survival en plein ciné ! En effet, à aucun moment une quelconque rationalisation n’est apportée quant à la raison pour laquelle le film « The Dark Beneath » a l'effet de transformer son tueur fictif en réalité ! Tout cela est d’autant plus dommageable que le serial killer qui tue la plupart de ses victimes avec une arme hyper originale (une sorte de tire-bouchon géant à moins que ce ne soit une œuvre d'art abstrait moderne !) fait preuve d’un manque d’attrait et de nouveauté flagrant : son identité n'est jamais révélée, il porte un masque fait de morceaux d'os de crâne agrafés ensemble et pour une raison quelconque, boîte, mais il est également mutique et assassine des crétins décérébrés se trouvant sur son chemin. Bref, du déjà-vu des centaines de fois et probablement en mieux ! Car même si côté gore, on est assez servi pour un budget d’environ 1 million de dollars, voir quelques éclaboussures de sang, des morsures de poignet, une gorge tranchée, une torture des orteils et des meurtres au tire-bouchon géant enfoncé dans diverses personnes n’est pas non plus complétement incroyable !

Ainsi, Midnight Movie n’est qu’un slasher lambda de plus qui se déroule dans un cinéma de quartier minable quelque part dans une ville des Etats-Unis où un groupe de jeunes gens divers assistent en soirée à la projection d’un film d’horreur afin de passer un bon moment devant un classique de l'horreur. La séance va toutefois tourner au drame lorsque le tueur en série du métrage réalisé par Ted Radford, sorte de Leatherface du pauvre, prendra vie à travers la pellicule et voudra étancher sa soif de meurtres ! Pour le reste, les interprétations et les acteurs ne sont pas terribles, le scénario réduit à peau de chagrin et surtout, le croquemitaine est peu charismatique ! Cet énième ersatz de "Massacre à la tronçonneuse" mâtiné de "Démons" aux effets spéciaux pourtant honnêtes ne constituera cependant pas un classique du genre car ses nombreux défauts l’empêche d’être captivant et de décoller ! Il touchera même le fond en essayant d’exposer une thèse bâclée sur les films d'horreur comme présentée dans "Scream ". Mais n'est pas Wes Craven qui veut et ne manie pas les références méta qui veut également ! Et ce ne sont ni les meurtres d'une platitude effarante, ni la magnifique poitrine de Kathryn Aagesen aperçue fugacement, qui viendront sauver ce navet ennuyeux à mourir !

MIDNIGHT MOVIE | MIDNIGHT MOVIE | 2008
MIDNIGHT MOVIE | MIDNIGHT MOVIE | 2008
MIDNIGHT MOVIE | MIDNIGHT MOVIE | 2008
Bande-annonce
Note
2
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Vincent Duménil