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Anglais
Fluke
Fluke
Fluke n’était pas un chien comme les autres. Quelque part en lui, il y avait ce souvenir obsédant d’avoir autrefois été un homme. Et d’être mort de mort violente. Maintenant, il erre dans les rues de la ville, poussé par une faim féroce et à la recherche d’une proie qu’il ne parvient pas bien à définir.
Bientôt, il retrouve la trace de ceux qui, dans une autre vie, furent sa femme et ses enfants. Il en est sûr : c’est à eux désormais que son assassin risque de s’en prendre.
AVIS :
Pour son quatrième roman, James Herbert va abandonner l’horreur caractéristique de ses premières œuvres et nous proposer une histoire bien plus légère : celle d’un homme réincarné en chien, et bien conscient de son passé d’être humain. Une aventure fantastique au prétexte plutôt simple donc, qui va se révéler assez banale malgré quelques passages forts réussis.
Fluke se lit ainsi assez facilement, d’autant que le livre est plutôt court, mais sans véritable envie de le dévorer. Les péripéties se suivent assez mollement, et si on ne s’ennuie presque pas, on ne ressent pas ce besoin de continuer à lire. Rédigé à la première personne, il nous fait entrer dans les pensées de ce chien, découvrant de nouvelles sensations (le développement de l’odorat, une perception moindre des couleurs), de nouveaux plaisirs et de nouveaux dangers à mesure qu’il grandit.
Si le développement est assez classique, c’est comme souvent dans sa description des personnages secondaires qu’excelle Herbert : Fluke est ainsi particulièrement savoureux lorsque le chien est hébergé par une vieille femme bien cinglée et son chat bien vicieux, ou lorsque son amitié avec un autre animal, Rumbo, le conduit à affronter un rat monstrueux, clin d’œil évident à la première œuvre de l’auteur.
Loin d’être inoubliable, l’incursion de James Herbert dans le fantastique familial est bien moins marquante que ses récits purement horrifiques. Néanmoins, par le biais de réflexion assez intéressante sur le statut de son héros, et grâce à quelques chapitres très réussis, Fluke demeure une lecture divertissante, à défaut d’être essentielle.