Hestia 19
Hestia 19
Dans sa capsule spatiale, en contact avec l'ISS, un astronaute qui a fait une curieuse découverte rencontre quelques difficultés lors de son retour vers la Terre...
L'AVIS :
Le réalisateur Stephen Bigot m'a contacté via Messenger pour me demander si je voulais bien visionner son court-métrage de 5 minutes et lui donner mon avis. Déjà, je le remercie de cette demande, moi qui ne suis qu'un simple spectateur passionné et non un critique aguerri de cinéma. Et deuxièmement, je le remercie aussi parce que la vision de "Hestia 19" m'a tout simplement bluffé.
L'exercice du court-métrage n'est pas aussi simple qu'on le pense. Il faut savoir happer le public en très peu de temps. Et comme tout le monde peut faire des courts-métrages désormais via son téléphone ou autre, il faut savoir se démarquer et proposer quelque chose qui marque les esprits. Stephen Bigot a parfaitement rempli ces deux missions avec "Hestia 19". Il occupe d'ailleurs le poste de réalisateur, scénariste, monteur et effets spéciaux. Déjà, bravo. Alors, qu'est-ce que nous réserve ce "Hestia 19" ?
C'est simple, au début, je me suis dis : mince, il m'a pas filé le bon lien, il m'a envoyé le "Gravity" d'Alfonso Cuarón ! Superbe image de la Terre vu de l'espace, capsule spatiale se séparant de sa station d'accueil bénéficiant d'un réalisme bluffant et décor intérieur superbement conçu pour une immersion directe sont les choses qui m'ont frappé d'entrée de jeu.
On est clairement pas dans le court-métrage amateur ou semi-amateur ici, c'est le moins que l'on puisse dire. Et quand je vois le premier effet d'apesanteur avec ce polaroid qui flotte, là je me dis OK, on a affaire à du lourd là... Je me répète mais c'est vraiment impressionnant d'un point de vu purement visuel.
Niveau histoire, on a un astronaute, joué par Paul Inaki Lartigue, l'unique acteur de ce court-métrage, qui fait son voyage de retour vers la Terre et qui a à bord un curieux objet à l'intérieur d'une boite en verre. Un sorte de météore brisé en deux, dont s'échappe un halo de fumée bleuté du plus bel effet. Notre astronaute ne semble pas réellement rassuré par cette trouvaille, comme il le dit à la voix-off venant de la station spatiale ISS.
Un petit dysfonctionnement a lieu à l'intérieur de la capsule, nous permettant de mieux découvrir l'unique décor intérieur et la minutie de sa construction. Tableau de bord, boutons divers, nombreux écrans et hublot donnant sur l'espace, c'est du très beau boulot et Stephen Bigot m'a dit que la majorité du budget est passé dans la création de ce superbe décor. Un autre effet d'apesanteur viendra nous émerveiller à nouveau quand une nouvelle avarie a lieu. je ne vous en dévoilerai pas plus pour vous laisser la surprise, et quelle surprise !
Le seul défaut de "Hestia 19" est bien évidemment sa durée ! Nous laisser sur une telle fin, arghh, non c'est pas possible ! On veut voir la suite !!
En tout cas, on souhaite à "Hestia 19" de rencontrer le succès qu'il mérite lors de sa présentation dans des festivals et de remporter les prix des meilleurs effets visuels, ce qui ne serait que justice vu le travail abattu ! Félicitation à Stephen Bigot et on espère qu'il va nous livrer la suite dans un autre court-métrage ou même moyen-métrage ! Moi je suis partant pour le visionner en tout cas ! Comme quoi, on peut faire des courts-métrages de grande qualité et de genre science-fictionnel en France !