Affiche française
JACKALS | JACKALS | 2017
Affiche originale
JACKALS | JACKALS | 2017
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Jackals

Jackals

Jimmy Levine est spécialisé dans l'aide aux victimes de sectes, n’hésitant pas à recourir à la violence si nécessaire pour les en sortir. Il est engagé par une famille dont le fils est sous l’emprise d’un culte satanique. Levine parvient à le kidnapper pour le ramener aux siens. Les membres du culte ne vont pas en rester là : ils encerclent la maison familiale, décidés à récupérer leur bien. La nuit va être longue...

JACKALS | JACKALS | 2017

L'AVIS :

Après avoir passé les années 90 et le début des années 2000 en tant que membre du département éditorial sur de nombreux films, Kevin Greutert passe derrière la caméra en 2009 et 2010 en mettant en scène "Saw 6" et "Saw 3D", deux volets de la saga au succès planétaire. Il fait son retour en 2014 avec le très sympa et assez flippant "Jessabelle" puis en 2015 avec "Visions", que je n'ai pas vu. Deux ans plus tard, on le retrouve aux commandes de "Jackals", un film qu'on classera dans la mouvance du home invasion, sous-genre très en vogue dans la décennie 2010, avec des films tels "Ils" (2006), "Funny Games US", "La Dernière Maison sur la Gauche 2009", "The Strangers" (2008), "Mother's Day 2010", "American Nightmare" (2013), "You're Next" (2013), "Home Sweet Home" (2013), "Intruders" (2015), "Knock Knock" (2015), "Pas un Bruit" (2016) ou "Don't Breathe" (2016) par exemple.

Des films dans lequel une gentille famille voit son quotidien être perturbé par l'intrusion d'un groupe de personnes aux comportements violents et meurtriers. Jackals joue donc avec les codes de ce genre assez flippant au final, car quoi de plus terrifiant que de voir l'intimidé de sa maison, lieu protecteur par excellence, être violée et mis à mal par des inconnus qui n'ont pas vraiment de bonnes intentions. Quand ces derniers sont en plus masqués et armés de hache ou autres armes peu rassurantes, on imagine le stress et la tension chez les pauvres résidents qui n'ont rien demandé. Ça tombe bien, les méchants dans Jackals sont justement masqués et bien armés. Ils sont en nombre conséquent également et d'une détermination absolue. Leurs revendications ? Retour de l'ISF, CICE pour les PME, augmentation du pouvoir d'achat, baisses des taxes diverses ? Pas du tout ! Aucun gilets jaunes parmi les agresseurs, tous vêtus de noir et portant des masques aux formes animales assez lugubres et menaçantes. Non, la seule chose qu'ils veulent, c'est récupérer Justin Powell (Ben Sullivan), le fils de la famille dont ils vont venir troubler la quiétude. Pourquoi ? Car le jeune homme est membre de leur secte et totalement sous l'emprise de son gourou dont on ne verra jamais le visage. Seulement, les membres de sa vraie famille, aidés par un spécialiste dans l'aide aux victimes de sectes (interprété par Stephen Dorff) l'ont kidnappé et ramené chez eux pour commencer une thérapie devant le ramener dans le droit chemin et lui faire retrouver la raison, surtout qu'il est papa d'une petite fille de quelques mois.

Ce kidnapping n'est pas du tout du goût du gourou qui débarque donc avec toute sa tribu de psychopathes armés jusqu'au dents, dont une séduisante et sexy jeune femme portant un masque de renard et adepte du maniement de couteau (Alyssa Julya Smith), bien décidé à reprendre celui qui lui appartient. Sans être d'une folle originalité, présentant des scènes relevant du déjà vu, Jackals remplit toutefois son cahier des charges et procure ce qu'on peut attendre de ce type de films : de la violence frontale, qui fait assez mal et s'avère assez réaliste ; des personnages qui, de victimes, vont s'armer et lutter ensemble, resserrant leur lien familial pour résister à l'assaut des assaillants ; des scènes d'intrusions jouant sur le suspense ; une mise en scène efficace ; de la torture gratuite qui met mal à l'aise et j'en passe. Kevin Greutert connaît ses classiques et s'en inspire plutôt bien, livrant un film qui ira sans souci rejoindre la liste des titres cités plus haut dans cette chronique.

Pour ma part, hormis l'actrice Deborah Unger que j'ai trouvé un peu quelconque et pas vraiment impliquée, ainsi que certaines réactions des personnages pas toujours crédibles dans ce genre de situations, j'ai bien apprécié le film, qui a pour défaut d'arriver après la bataille, mais qui n'est en rien déshonorant et assure le spectacle. J'aurais bien aimé en savoir plus sur la secte elle-même, sur son gourou également, sur ses méthodes de conditionnement mental mais on n'en saura pas plus, le réalisateur ne livrant aucun détail sur ces points précis. Dommage. A moins qu'une suite ne voit le jour, le final étant particulièrement ouvert pour nous le faire croire. A noter une excellente introduction, façon Halloween de Carpenter. Certains plans de caméra, certaines séquences (la montée d'escaliers par Samantha pour aller voir son petit ami Justin par exemple) nous évoquent aussi L'Exorciste, le film s'amusant parfois à surfer sur les codes du film de possession.

JACKALS | JACKALS | 2017
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* Disponible en DVD et BR chez METROPOLITAN VIDEO

Note
4
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Stéphane Erbisti