Sharktopus vs Pteracuda
Sharktopus vs Pteracuda
Un savant, le docteur Rico Symes, mélange l'ADN d'un barracuda avec celui d'un pteranodon, créature préhistorique ailée ayant vécue au Crétacé supérieur. Le monstre engendré est surnommé pteracuda. Alors qu'il semble sous contrôle, le pteracuda se met à refuser les ordres et provoque de nombreuses catastrophes. Dans le même temps, une belle océanologue travaillant dans un parc aquatique, Lorena Christmas, a éduqué un sharktopus trouvé lors d'une session de pèche. Ce croisement entre un requin et une pieuvre est parvenu à l'âge adulte. En apprenant l'existence du sharktopus, le docteur Symes, aidé de son homme de main, décide de kidnapper la créature et de lui implanter une puce afin de la mettre sous son contrôle et de l'envoyer se battre contre le pteracuda...
Après un premier "Sharktopus" réalisé en 2010 par Declan O'Brien, il semblait évident que cette curieuse créature au look des plus réussis allait faire son come-back tôt ou tard. C'est donc quatre ans plus tard que le sharktopus revient sur les écrans, toujours sous la houlette de Roger Corman à la production et avec Kevin O'Neill ("Dinocroc", "Dinoshark" ou "L'attaque la Pom-Pom Girl Géante" entre autre) à la réalisation.
Petite série B n'ayant pour autre vocation que celle de divertir, "Sharktopus vs Pteracuda" y parvient relativement assez bien, se montre même plutôt bien rythmé, ennuie rarement et m'a fait passé un agréable moment devant mon écran. Evidemment, on n'est pas en présence d'un grand film de genre, ni d'un classique mais franchement, je m'attendais à pire et j'ai donc été agréablement surpris par le spectacle proposé. Sharktopus vs Pteracuda en donne pour son argent aux spectateurs et envoie ses deux monstres improbables bouffer des tas de touristes et autres baigneurs, le tout avec pas mal d'effets gores qui éclaboussent l'écran et le casting lui-même. On regrettera que l'ensemble des effets-spéciaux soient à base d'images numériques, le sang en CGI n'étant franchement pas très crédible. Les deux monstres s'en sortent un peu mieux, ça dépend des plans ou des décors dans lesquels ils évoluent (on pense parfois à des images de Playstation 2) mais dans l'ensemble, on va dire que ça passe pas trop mal à ce niveau et qu'on sait de toute façon à quoi s'attendre quand on enclenche le film.
En tout cas, s'il y a bien un point sur lequel on ne peut pas faire de reproche à Sharktopus vs Pteracuda, c'est bien sur sa générosité. Le film n'est en effet pas avare en distraction de toute sorte, ne lésine jamais sur les apparitions de ses deux vedettes et nous offre bien ce que le titre laisse envisager : des combats entre monstres génétiquement modifiés ! Ça castagne donc dur entre le sharktopus et le pteracuda et ce, à plusieurs reprises et pour notre plus grand plaisir. Dominant le territoire du ciel, le pteracuda peut également s'amuser en territoire aquatique sauf que là, il a enfin un adversaire à sa taille. A chacun de choisir sa créature préférée et d'ouvrir les paris ! Le casting "humain" s'en sort correctement et joue sur les clichés de ce type de production de façon efficace : le savant (Robert Carradine) est un clone de Tony Stark, son homme de main est un véritable commando qui n'hésite pas à se mettre en danger pour sauver la situation et l'océanologue (Katie Savoy) est ravissante et assure plutôt bien.
Quelques gags ou répliques comiques viennent s'immiscer dans les nombreuses scènes d'action ou de panique pour donner au final un film pas prise de tête, fun, souvent délirant et assumant jusqu'au bout son idée de scénario tordu et son côté nanar. Sharktopus vs Pteracuda s'oubliera sûrement aussi vite qu'il a été vu mais en tout cas, il ne m'a pas fait perdre mon temps, c'est tout à son honneur. Il ne reste plus qu'à attendre 2016, puisqu'il est annoncé un Sharktopus vs Mermantula, toujours réalisé par Kevin O'Neill. Encore tout un programme, qui promet de nouveaux combats titanesques...
* Disponible en DVD chez PROGRAM STORE
Même en étant fan du genre, impossible de ne pas royalement m'emmerder devant cette daube qui ferait même passer le premier "sharktopus", pourtant déjà bien mauvais, pour un chef d'oeuvre.
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