Affiche française
ISLAND OF DEATH | TA PAIDIA TOU DIABOLOU | 1975
Affiche originale
ISLAND OF DEATH | TA PAIDIA TOU DIABOLOU | 1975
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oui
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Island of death

Ta Paidia tou diabolou

Jeune couple d'apparence tranquille, Christopher et Celia quittent Londres pour l'île de Mykonos, en Grèce. Le terrain idéal pour laisser libre cours aux pulsions meurtrières et perverses des deux jeunes gens, en fait recherchés. Considérant qu'il doit accomplir une tâche divine, Christopher choisit avec soin les "pêcheurs" pour ensuite les piéger: chaque meurtre est immortalisé sur la pellicule de son appareil photo…

ISLAND OF DEATH | TA PAIDIA TOU DIABOLOU | 1975

L'AVIS :

Au début des années 70, la Grèce devient une démocratie après des années de dictature. Une nouvelle liberté s'offre alors aux artistes présents dans le pays et le réalisateur Nico Mastorakis, qui a déjà mis en scène quelques téléfilms, décide de tenter sa chance. La vision de "Massacre à la Tronçonneuse" de Tobe Hooper le séduit et il se lance le défi de réaliser un film d'horreur grecque encore plus malsain, un film d'horreur qui serait un véritable catalogue de perversions et de monstruosités. Ce film qui veut repousser les limites, c'est "Ta Paidia tou Diavolou" ou "Island of Death", ce qui est tout de suite plus compréhensible. Un low budget évidemment, puisque Mastorakis ne réussi a réunir que 30000$. Qu'importe. Le désir et la motivation feront le reste. Longtemps difficile à acquérir ou à visionner, Island of Death a développé au fil du temps un petit statut de film culte, qui ne s'est pas démenti malgré son arrivée sur support numérique, en DVD et désormais en Blu-Ray.

Il faut dire que le réalisateur n'a pas menti, que ce soit sur ses intentions et sur leur mise en image. C'est bien simple, Island of Death est effectivement un véritable catalogue de perversité, ce qui ne manquera pas de faire rugir de plaisir l'amateur de cinéma Bis, trash et déviant. Si on s'attarde sur un point de vu purement cinématographique, on ne va pas clamer haut et fort que ce premier film de Mastorakis relève du génie pur et dur, comme a pu l'être le film de Tobe Hooper. La mise en scène est correcte, certes, mais n'a pas l'éclat de Massacre. Par contre, ces vacances ensoleillées sur Mykonos, filmées en décor naturel bien sûr, où l'on va suivre le couple Christopher / Célia, va nous en mettre plein la vue niveau déviance et horreur. Car ce joli duo qui passerait inaperçu, tels de simples touristes venus se reposer à la mer, interprété par Bob Behling et la jolie blondinette Jane Lyle, cache en fait une paire de tueurs sadiques et cruels, qui adorent prendre des photos de leurs forfaits. Christopher semble avoir une sorte de mission à accomplir, à savoir éradiquer les êtres pervers au nom de Dieu quand Celia semble juste aimer le suivre dans ses horreurs et n'hésite pas à l'aider à attirer les futures victimes dans ses filets.

Le film se montre assez habile au début, car on ne découvre pas tout de suite la véritable personnalité du couple. Une fois leur nature révélée au grand jour, c'est parti pour un voyage sans retour dans la dépravation et l'immondice. Âmes sensibles s'abstenir de venir à la suite de nos deux psychopathes car le spectacle qu'ils vont vous offrir ne sera certainement pas à votre goût ! Il faut quand même dire qu'on va enchaîner durant 106 minutes environ des scènes de : crucifixion, déversement de peinture liquide dans la bouche, visage rongée par les flammes, harpon expédié dans le ventre, faucille traversant un dos et dont la pointe va ressortir entre les deux seins d'une malheureuse, décapitation à l'aide d'un tractopelle, explosion de crâne au revolver, viol hétéro et homosexuel, pendaison, meurtre à l'épée et j'en passe ! Comble de perversité, le réalisateur ne s’embarrasse d'aucun tabou et nous montre même Christopher se taper une chèvre avant d'égorger le pauvre animal ou urinant sur une MILF hautement excitée qui n'en demandait pas tant ! L'érotisme est bel et bien présent ici, tout le monde se retrouve sans cesse à poil, et toutes les combinaisons sont permises, même zoophile donc ! Le tout sur un scénario assez banal, qui ne cherche pas à nous la jouer Christopher Nolan ça c'est sûr. C'est même tout l'inverse.

On aura pourtant quelques surprises pas dénuées d'intérêt, dont une révélation finale sur notre couple de tueurs qui augmente encore le caractère malsain du film. Malgré des défauts, Island of Death est bel et bien un objet culte pour cinéphile déviant, une oeuvre totalement immorale, décomplexée, glauque, sadique, avec néanmoins une ambiance souvent bon enfant, presque guillerette malgré les événements qui se déroulent devant nos yeux ahuris. Pas du grand et beau cinéma mais un film qui sent le rance, la transpiration, les liquides corporels et la folie. De quoi passer une bien agréable soirée sous le soleil de Mykonos, possiblement la plus mauvaise destination de vacances, comme le clame le slogan d'une des jaquettes dessinées pour l'occasion chez Arrow Video !

ISLAND OF DEATH | TA PAIDIA TOU DIABOLOU | 1975
ISLAND OF DEATH | TA PAIDIA TOU DIABOLOU | 1975
ISLAND OF DEATH | TA PAIDIA TOU DIABOLOU | 1975

* Disponible en combo DVD + BR chez -> ARROW VIDEO
https://www.arrowfilms.com/blu-ray/island-of-death-includes-dvd/1109498…

Bande-annonce
Note
4
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Stéphane Erbisti