Affiche française
SEPTIEME MALEDICTION - LA | SEVENTH CURSE - THE | 1986
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SEPTIEME MALEDICTION - LA | SEVENTH CURSE - THE | 1986
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SEPTIEME MALEDICTION - LA

SEVENTH CURSE - THE

Depuis un an et après avoir été témoin en Thaïlande d’un sacrifice perpétré par un sorcier pour un démon avide de sang frais, le docteur Yuan est victime d’une malédiction qu’il partage avec une jeune femme d’une tribu voisine.
Alors que la malédiction était stoppée jusque-là, cette dernière refait surface et contraint le docteur Yuan à retourner en Thaïlande pour mettre fin à cette dernière, à la fois pour se sauver mais également pour sauver la jeune femme.

SEPTIEME MALEDICTION - LA | SEVENTH CURSE - THE | 1986

L'AVIS:

Nous allons ici vous parler d’un film asiatique mineur intitulé "La septième malédiction". Mêlant divers registres du cinéma fantastique (sorcellerie, Diable et démons et même un petit air de science-fiction) le tout sous fond de film d’aventures (les distributeurs n’hésitent pas à le vendre comme un « Indiana Jones asiatique »… hum hum…) et avec une bonne pincée de baston qui nous rappelle bien là ces films de kung-fu des pays orientaux, ce long-métrage fut réalisé par Lam Ngai-Kai que l’on peut retrouver également sous les noms de Nam Nai Cho, Lam Ngai-Choi ou encore Simon Nam. Ce nom ne vous dit peut-être pas grand-chose mais on lui doit notamment en 1990 le film "Erotic ghost story" et surtout en 1991 "Story of Ricky".

Je ne vous cache pas que c’est d’ailleurs cette dernière référence qui m’a poussé à acheter ce film, sans quoi j’aurais peut-être passé mon chemin…
Alors oui, la star hongkongaise Chow Yun-Fat (qui a beaucoup collaboré par exemple avec John Woo et fait partie de ces quelques stars asiatiques rendues célèbres à l’international et produites par Hong-Kong tels Bruce Lee, Jet Li ou Jacky Chan) est également de la partie et aide énormément à vendre le film aujourd’hui. Mais, quand on voit que notre homme a tout de même œuvré en 1986 sur pas loin de 10 films (on retiendra surtout cette année-là "Le syndicat du crime" de… John Woo), on se dit qu’il n’a pas pu mettre la même énergie dans tous ces projets.
De même l’actrice Maggie Cheung ("In the mood for love", "Irma vep", "Police story"…) joue dans le film de Lam Ngai-Kai sans trop faire d’étincelles, soyons sincères.

Et en effet, "La septième malédiction" est un sacré nanar. Mais un nanar de bonne facture même si ce dernier ne restera pas dans les annales, ni dans les tops de nos confrères et amis de chez Nanarland.

1h18, voilà une durée un peu courte pour un long-métrage, d’autant plus que nous rentrons réellement dans l’histoire qu’au bout de 13min. Bon, ceci dit, cette longue introduction ayant pour but de nous présenter surtout les deux personnages principaux est plutôt dynamique avec ses bagarres et ses gunfights donc passons.
Mais alors après : que de bêtises en tout genre pour le grand bonheur des amateurs de nanars fantastiques ! Un bébé cannibale qui se jette sur ses proies comme un mort de faim, un squelette adepte de kung-fu se transformant en vilain gros alien, des scènes de possession un brin ridicules mais ô combien amusantes…

Le scénario qui mêle aventure et fantastique (avec une petit pincée coquine…) n’est pas ce que nous avons vu de plus percutant mais c’est finalement très représentatif des bons vieux nanars fantastiques que nous aimons : c’est fourre-tout, on a pas mal de grand n’importe quoi, c’est également maladroit (on notera quelques incohérences mais sans grande conséquence pour le spectateur venu voir un film bien décalé où les reposoirs à cerveaux sont de coutume à l’entrée du salon) mais qu’est-ce que l’on s’amuse devant tant de bricolages et de drôleries !
Et surtout on évite les trop grands temps morts en nous mettant en scène quelques bagarres bien orchestrées (rien à voir avec celles de "White fire", un des meilleurs nanars qui soit avec ses scènes de bastons hilarantes à souhait) et quelques gunfights qui envoient nos figurants à plusieurs mètres en arrière.

Bon, bien évidemment, les acteurs sont peu compétents ou en font des tonnes (c’est au choix) et les dialogues sont pauvres et guère intéressants. A ce niveau, ne cherchons pas de points forts car il n’y en a pas vous l’aurez aisément compris : nous sommes devant un nanar et ce n’est pas ce que nous sommes venus chercher ici.

L’esprit « jungle » (à prononcer à l’anglaise) est également un atout du film qui se veut comme un Indiana Jones au pays du bis hongkongais ! Avec sa tribu adepte de sacrifices humains (on pense inévitablement à "Indiana Jones et le temple maudit"), sa grotte en pleine forêt, les scènes de course-poursuite dans les hautes herbes et la bouillasse, l’escalade d’une énorme statue de Bouddha avec une attaque de moines qui descendent l’immense statue en rappel… Le film a ce petit charme bien sympathique et on regretterait presque de ne pas voir débarquer des cannibales dans ce gros bordel (mis à part un bébé démon…).

Dommage que les scènes sanglantes soient assez vite expédiées ou filmées dans une pénombre désolante. Pourtant il aurait pu y avoir de la matière avec une centaine d’enfants envoyés dans une broyeuse, des pièges faits-maison à la "Cannibal ferox" dans la forêt, un bébé démon cannibale ou encore tous ces combats mêlant armes à feux et bastons à mains nues.

Quelques temps avant de nous donner son terrible et jouissif "Story of Ricky", Lam Ngai-Kai nous offrait un sympathique nanar, certes non mémorable mais nous faisant passer un bon petit moment entre rigolades, scènes de bagarres bien orchestrées et séquences d’horreur faites avec les moyens du bord (un côté cheap et bricoleur qui n’est pas sans nous déplaire devant ce type de film).
Au rayon des nanars, il se positionne dans la moyenne d’où ma note.

SEPTIEME MALEDICTION - LA | SEVENTH CURSE - THE | 1986
SEPTIEME MALEDICTION - LA | SEVENTH CURSE - THE | 1986
SEPTIEME MALEDICTION - LA | SEVENTH CURSE - THE | 1986
Bande-annonce
Note
3
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David Maurice