Affiche française
ABERRATION | ABERRATION | 1997
Affiche originale
ABERRATION | ABERRATION | 1997
Un film de
Scénario
Date de sortie
Musique de

Aberration

Aberration

Amy Harding retourne vivre dans la maison de son enfance, une cabane perdue dans la forêt d'un petit village enneigé, avec son petit chat comme seul compagnon. Elle fait la connaissance de Marshall, un jeune biologiste qui enquête sur la disparition mystérieuse des animaux de la faune locale, dûe selon lui à l'utilisation d'un pesticide interdit. Bientôt, nos deux héros vont vite découvrir que le pesticide a transformé de simples lézards en petits monstres très aggressif, mélange d'iguane, de serpent et de lézard. Des aberrations de la nature, qui vont transformer les paisibles vacances d'Amy en vrai cauchemar...

ABERRATION | ABERRATION | 1997

Je n'attendais pas grand-chose de ce film, acheté pour un euro en dvd. La surprise est d'autant plus grande qu'il s'agit d'un sympathique petit film d'aggressions animales, genre très en vogue dans le cinéma d'horreur.

"Aberration" nous présente donc une nouvelle espèce carnivore particulièrement redoutable, dotée du corps des lézards, la mâchoire garnie de dents aussi affutées qu'un rasoir, pouvant cracher du venin comme les serpents, ayant des griffes aux bouts des pattes. Ces petits animaux ont en plus le pouvoir de s'adapter à leur environnement et de muter en fonction des situations qu'ils rencontrent. Des sales bêtes en langage clair, qui en plus se déplacent très rapidement et peuvent vous sauter à la figure en un éclair ! Comme quoi, les rats et les souris sont peut-être préférables dans une cabane !

Tim Boxell place donc son héroîne dans un environnement austère, une cabane perdue dans un paysage montagneux, où une tempête de neige la coupe encore plus du monde extérieur. Il lui adjoint un chat, idée pas si idiote que ça, car le félin va rapidement nous faire comprendre qu'il y a des vilaines bêbêtes dans la cabane et dans les environs, et donc, faire monter le suspense d'un cran. Il utilise au début du film la vue subjective pour nous mettre à la place des créatures et donc nous cacher leurs apparences, ne nous montrant que leurs gueules et leurs griffes, qu'un pauvre chien va "tester", malheureusement pour lui. Lorsque Amy se retrouve en compagnie de Marshall dans sa cabane, on a droit à une sorte de huis-clos, qui évoque le film "Terreur à Domicile" avec Peter Weller.

Les deux acteurs sont bien en place, Pamela Gidley, qui incarne Amy et qu'on avait vu dans la série "Twin Peaks", s'en sort très bien, se montre très débrouillarde face aux situations imprévues et possède un bon charisme. Simon Bossell joue le rôle d'un biologiste un peu simplet, gentil garçon toujours prêt à rendre service, qui devra prendre sur lui pour lutter contre les petits monstres.

Bref, tous les éléments sont présents pour nous faire passer un bon moment. Et c'est ce qui se passe pendant la première heure du film. Et puis, le réalisateur ajoute une sous-intrigue à son histoire, qui je pense n'était pas essentielle et fait retomber le film dans la classique histoire policière de la jeune femme qui a dérobé de l'argent à son ancien compagnon, et celui-ci finit bien évidemment par la retrouver. Un troisième personnage fait donc irruption dans la cabane, bien déterminé à récupérer son magot. Une menace de plus sur Amy et Marshall, qui n'avaient pas besoin de ça ! Lors de l'attaque des créatures, Tim Boxell fait éxécuter à ce troisième personnage armé de pistolets des sortes de ballets qu'on croirait issus d'un film de John Woo. C'en est même limite ridicule et n'apporte pas grand chose à l'histoire. On assistera néanmoins à la scène la plus gore du film où une créature pénétre dans le cerveau du personnage pour ressortir par sa bouche avant d'être explosé d'un coup de pistolet ! Du gore gentillet mais efficace.

Mis à part ce passage plutôt inutile et qui diffère de l'ambiance du reste du métrage, "Aberration" n'a rien d'un mauvais film, se révéle plaisant, bien interprété, les créatures sont bien conçues même si on sent parfois le caoutchouc qui compose leurs corps. Je vous le conseille donc lors d'une soirée pluvieuse où il n'y aurait rien à la télé...

ABERRATION | ABERRATION | 1997
ABERRATION | ABERRATION | 1997
ABERRATION | ABERRATION | 1997
Note
2
Average: 1.7 (1 vote)
Stéphane Erbisti