Affiche française
WHAT KEEPS YOU ALIVE | WHAT KEEPS YOU ALIVE | 2018
Affiche originale
WHAT KEEPS YOU ALIVE | WHAT KEEPS YOU ALIVE | 2018
Un film de
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oui

WHAT KEEPS YOU ALIVE

WHAT KEEPS YOU ALIVE

Pour fêter leur premier anniversaire de mariage, deux femmes prénommées Jackie et jules se rendent dans une maison en pleine forêt au bord d’un lac où Jackie allait chasser avec son père quand elle était plus jeune.
Belle maison rustique, grand lac paisible, personne à la ronde : tout semble réuni pour que ce petit séjour soit des plus romantiques. Malheureusement, tout ne va pas se passer comme prévu et ce week-end va se transformer en véritable cauchemar…

WHAT KEEPS YOU ALIVE | WHAT KEEPS YOU ALIVE | 2018

L'AVIS:

Passé par plusieurs festivals tels que le PIFFF, Fantasia, SXSW ou encore Sitges, "What keeps you alive" est ensuite arrivé en Dvd et sur la plateforme Shadowz sur notre territoire avant de tomber presque dans l’oubli aujourd’hui.

Colin Minihan, son réalisateur, est surtout connu pour un autre film : un found footage réalisé en 2011 et intitulé "Grave encounters". Un film qui avait rencontré un gros succès outre Atlantique mais que votre rédacteur avait tout bonnement détesté lors de sa projection à Gérardmer.
Ce n’est donc pas sous les meilleurs auspices qu’il s’est lancé dans ce long-métrage mais passons ce moment douloureux qui n’est pas le sujet du jour et revenons sur ce "What keeps you alive".

Le film de Colin Minihan est un survival tout ce qu’il y a de plus simple dans sa construction et c’est d’ailleurs cela le gros souci de ce dernier.
Ce long-métrage canadien n’a en effet pas grand-chose de neuf à nous proposer ici mais surtout semble se complaire dans quelque chose de simpliste (pour ne pas dire niais ou au contraire paresseux) dans sa seconde moitié. Passées la première grosse surprise de l’intrigue qui fait basculer le long-métrage dans le survival puis la seconde qui nous renvoie également au film de serial killer, il ne se passe plus grand-chose de palpitant ensuite malheureusement. Pire, les incohérences se multiplient, Colin Minihan semblant enchaîner les maladresses dans l’unique but de faire durer son film.

Ainsi, on se surprend à voir une héroïne échapper aux griffes de son assaillant alors qu’elle sort d’un accident qui aurait pu être mortel, pour ensuite retourner la situation mais étrangement laisser pour mort son agresseur (qui ne l’est bien évidemment pas) qui va alors à son tour se venger en remonter toute une partie de forêt à la vitesse Grand V… Bref nous avons l’impression, excusez-moi la comparaison, de voir « un match de football avec des joueurs nourris à la potion magique gauloise qui joueraient tour à tour les contres »…
Un film qui de ce fait perd de son intérêt au fur et à mesure que l’on progresse dans la seconde moitié de l’intrigue.

Malheureusement, il est difficile justement de parler du scénario sans en dévoiler un élément important qui gâcherait en partie le plaisir du spectateur n’ayant pas encore visionné le métrage.
Je vous déconseille d’ailleurs de regarder la bande-annonce et vous propose plutôt de vous arrêter au résumé du film comme votre rédacteur. En effet, la bande-annonce (et les divers trailers vus à postériori sur la toile) spoile étonnamment le film en partie et gâche notamment la surprise en ce qui concerne la nature de la menace qui plane sur toute la seconde moitié du métrage.
Cela semble irréaliste que personne au sein de l’équipe de distribution du film n’ait été surpris que l’on puisse dévoiler autant l’intrigue dans le moindre trailer de "What keeps you alive"

Et c’est vraiment dommage de voir un scénario battre autant de l’aile sur sa seconde moitié car le long-métrage de Colin Minihan regorge de petites qualités indéniables, à commencer par de beaux décors naturels (un grand lac paisible enfermé par une grande forêt qui s’étend à perte de vue dans laquelle nous avons cette maison de la famille de Jackie rustique à souhait) dans lesquels on se plonge avec plaisir.
Un environnement qui certes favorise le sentiment d’isolement (pas d’Internet, des voisins qui habitent de l’autre côté du lac, un accès à la maison par voiture uniquement au vu du long trajet) et d’insécurité (il est si facile de se cacher dans cette forêt comme il ne semble pas bien compliqué de pénétrer dans cette vieille maison en bois dans laquelle séjournent nos deux jeunes femmes) : un élément important pour mettre en œuvre ce survival qui se doit d’apporter de la tension chez le spectateur.

Ensuite viennent les personnages du film et les actrices qui les incarnent. Des interprétations très solides que nous offrent Hannah Emily Anderson (vu dans "Jigsaw" mais également dans la série "The purge" et bientôt dans "Return to Silent Hill") et Brittany Allen. Pas de surjeux et des expressions faciales convaincantes (mention spéciale pour Brittany Allen qui incarne le personnage de Jules) : nos deux jeunes femmes portent ce survival sur leurs épaules et parviennent même parfois à nous faire oublier les faiblesses du scénario tant leur jeu est propre et réaliste.

Au final, "What keeps you alive" est un survival certes simpliste et maladroit dans sa seconde moitié mais porté par un casting solide qui offre là un côté viscéral bienvenu dans ce long-métrage qui bascule dans le film de serial killer.
Un film que l’on oubliera certes avec le temps du fait qu’il n’apporte rien au genre et souffre de ses faiblesses scénaristiques mais dont il faut éviter impérativement la bande-annonce avant de le visionner (attention aux spoilers dans la BA et les trailers, chose que nous avons évitée dans cette critique).

WHAT KEEPS YOU ALIVE | WHAT KEEPS YOU ALIVE | 2018
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Bande-annonce
Note
3
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David Maurice