Future kill

Future kill / splatter

Un groupe d'opposants à l'utilisation du nucléaire ont pris une partie de la ville comme territoire. Habillés à la manière des punks, ils se font appeler les "mutants", afin de montrer au reste de la population quels peuvent être les ravages du nucléaire. Parmi cette bande se trouve Splatter, un fou furieux, qui a été victime du nucléaire et qui se révèle particulièrement violent. De l'autre côté de la ville, un groupe d'étudiants se lance pour défi d'aller attraper un "mutant". Leur virée dans le territoire interdit va vite se transformer en un jeu mortel, nos cinq compagnons allant devenir la cible de Splatter et de ses hommes...

FUTURE KILL | FUTURE KILL / SPLATTER | 1985

Ah, ils se sont quand même mis à quatre pour écrire le scénario ! Eh ben !

Bon, "Future Kill" est un mauvais film, disons-le tout net. La vision du film en vidéo cassette, et donc en version française, n'aidant pas à le sauver, puisqu'il doit quasiment s'agir de la plus pénible VF que j'ai entendu jusqu'ici. Mais quand je dis pénible, c'est vraiment Pénible ! On en arrive à avoir mal à la tête parfois, c'est pour dire !

Le début s'annonçait pas mal : un colosse habillé avec une sorte d'armure de métal, coiffé d'un casque-masque et surmonté d'une crête, avec un bras en acier et des griffes au bout des doigts, se fait réprimander par son chef apparemment. On apprendra par la suite qu'il s'agit en effet du leader de ce groupe d'opposant au nucléaire. Le chef repproche donc à l'homme nommé Splatter sa trop grande violence alors que lui veut mener des actions pacifistes. Le chef part et on voit que ce Splatter n'a pas trop aimé ce discours. Le look des personnages, le costume de Splatter, on se dit que ça va être pas mal. Et boum !

On se retrouve alors dans une ambiance totalement différente, dans une "house party" américaine, avec ados débiles, abreuvés de bières et qui se mettent à trembler à la moindre vision d'une paire de seins... On est pas loin de l'univers des "Porky's", pour ceux qui ont la chance de connaître. Et là, il va falloir quand même supporter ça pendant 25 minutes ! Honnêtement, ça ne m'arrive pas souvent, mais plus le film avançait, plus je me disais que j'avais déjà perdu 25 minutes de mon temps !

Après une série de gags tous plus débile les uns que les autres, et surtout pas drôles du tout, on entre enfin dans le vif du sujet avec la virée de six copains dans le territoire des "mutants", le but étant d'en attraper un par jeu. Mais à la première rencontre, c'est sur Splatter et sa bande qu'ils tombent et comme Splatter ne rigole pas vraiment, il en embroche un avec trois tiges de métal qui surgissent de son bras, un peu à la manière de Wolverine ou du Predator. Nos cinq survivants vont bien évidemment s'enfuir et tenter de sortir de ce territoire hostile.

Le film se met alors à ressembler fortement, mais vraiment fortement, au classique de Walter Hill, l'excellent "Les guerriers de la nuit". On passe donc son temps à suivre un groupe puis l'autre (car ils se sont séparés les idiots), traversant les rues sombres de cette ville mal fréquentée, devant se battre sans cesse pour rester en vie et échapper aux hommes de Splatter. Tout ça devient rapidement soporifique et répétitif et la violence n'est pas vraiment au rendez-vous en plus.

Au bout d'un moment, les deux groupes se rejoignent, et avec l'aide d'une jeune punkette qu'ils ont aidé, ils continuent de courir dans la nuit pour s'échapper. Ils rentrent dans un bar où un groupe joue et on a droit à deux morceaux (bien sympa par ailleurs) où il ne se passe rien, si ce n'est une légère bluette entre un étudiant et la punkette.

Au bout d'une heure passée, notre groupe est toujours poursuivi par Splatter et ses copains. Ils pénètrent dans un vieux laboratoire et on découvre enfin la jolie Marilyn Burns, qui a échappée à la tronçonneuse de Leatherface en 74 ! Malheureusement relookée comme une pouf, on a peine à la reconnaître (bon ok, elle a vieilli mais quand même, faut voir la coupe de cheveux aussi...).

Bref, la suite ne sera pas non plus des plus réjouissantes, même si la petite partie de cache-cache dans le laboratoire relance un peu l'intérêt de la chose.

Ce qu'on retiendra surtout du film, c'est le rôle que le look "punk" joue dedans. Maquillage outrancier, coupe de cheveux ébouriffée, fringues décalées, on nage vraiment dans le milieu. Une fois dans leur territoire, la musique devient également plus punk (et heureusement parce que pendant les trente premières minutes, j'aurais bien appuyé sur le bouton "mute" de la télécommande pour faire taire la musique horrible du film...). Le groupe qui joue dans le bar est un vrai groupe je pense, et le costume de Splatter nous rappelle un peu ceux que portaient les hommes d'Humongous dans "Mad max 2". Le premier meurtre par Splatter est assez violent mais la suite est assez gentillette quand même. Enfin, heureusement qu'il y a Splatter pour relever le niveau.

Ami lecteur, fais donc attention : si tu vois dans un vidéo-club ou une brocante une belle cassette vidéo avec une superbe jaquette dessinée par GIGER, sache que ton achat ne vaudra que pour cette affiche justement, car le film ne te fera pas vraiment prendre du plaisir, bien loin de là ! Te voilà prévenu !

FUTURE KILL | FUTURE KILL / SPLATTER | 1985
FUTURE KILL | FUTURE KILL / SPLATTER | 1985
FUTURE KILL | FUTURE KILL / SPLATTER | 1985
Note
1
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Stéphane Erbisti