Hypnose
Stir of echoes
Tom Witzky, un ouvrier, mène une vie totalement ordinaire dans un quartier convenable. Lors d'une fête, il accepte par défi d'être hypnotisé. Malgré son scepticisme, il finit par tomber profondément en hypnose. Il se réveille brutalement à la suite d'une vision terrible. Depuis cette séance, Tom sera assaillit par de multiples visions, et l'apparition d'un fantôme : une jeune femme. Tom deviendra obsédé par ces visions et cherchera à tout prix l'identité et l'histoire de ce fantôme…
A première vue, nous pensons à un banal film de fantôme de plus, surtout que la même année, sort "Le sixième sens" de M. Night Shyamalan. Et bien loin de là. Bien plus flippant que ce dernier, jonglant entre réalité et surnaturel, David Koepp nous livre un thriller fantastique des plus effrayants, qui est en réalité une adaptation d'une nouvelle de Richard Matheson " A Stir of Echoes ".
D'entrée, il met en scène le fils de Tom, doté d'un pouvoir : il peut voir des choses que peu de personnes perçoivent.
Le spectateur sait dès le début où il met les pieds.
Le réalisateur utilise ce personnage comme tremplin pour nous mettre en condition. Mais à la différence de M. Night Shyamalan, David Koepp choisit comme personnage central, le père, Tom.
Certes, l'histoire porte sur un fantôme et l'aide que celui-ci demande à un mortel, rien de bien nouveau, et pourtant nous sortons totalement surpris après visionnage du film. Pourquoi ?
Le réalisateur joue tout du long avec la surprise, l'intensité de chaque scène, et joue avec l'esprit humain. Il montre jusqu'où celui-ci peut délirer, en touchant le monde surnaturel, avec le personnage de Tom. En effet, dès lors où Tom sera totalement ouvert d'esprit, et deviendra un "récepteur" (pour reprendre l'image du réalisateur), il deviendra fou et perturbé. Délaissant sa famille, et n'ayant pour seul sujet de discutions avec son fils : le fantôme.
Kevin Bacon est excellent dans sa prestation : angoissant, dérangeant, inquiétant mais bouleversant, il mène jusqu'au bout le spectateur dans son délire… Les autres acteurs, telle que "sa compagne", ne brillants pas autant que lui, il porte littéralement le film sur ses épaules.
Les apparitions du fantôme et les effets horrifiques sont foudroyants et inattendus. (La toute première apparition du fantôme est surprenante ! Frissons garantis !). Pour accentuer l'image de la mort, David Koepp utilise une lumière bleuâtre et opaque lors de chaque vision de Tom. Une ambiance glaciale !
Les décors se limitent au quartier, plus particulièrement, à la maison de Tom. Ce manque de décors n'est pas néfaste à la qualité du film, car tout se joue dans le jeu de Kevin Bacon et l'intensité des effets horrifiques. Plus le spectateur s'enfonce dans la folie de Tom, plus la photographie devient sombre, et trouve ce personnage en sueur et au bord de l'épuisement. Kevin Bacon mène le spectateur jusqu'au bout, celui-ci ne découvrant pas le fin mot de l'histoire avant Tom lui-même.
En bref, David Koepp a bien mené son jeu, un scénario haletant, montant crescendo, sans cesse surpris, nous sortons totalement satisfaits du film, agréablement étonnés qu'à partir d'une histoire déjà vue, un réalisateur mène si bien la barque sans jamais nous décevoir !