Affiche française
MEURTRES A LA SAINT-VALENTIN | MY BLOODY VALENTINE | 1981
Affiche originale
MEURTRES A LA SAINT-VALENTIN | MY BLOODY VALENTINE | 1981
Un film de
Scénario
Date de sortie
Pays
Genre
Couleur ?
oui
Musique de

Meurtres a la saint-valentin

My bloody valentine

Valentine Bluffs, petite bourgade minière canadienne, avait été il y a 20 ans le théâtre d’un tragique accident survenu dans la mine. En l’absence du personnel de sécurité parti fêter la Saint Valentin, plusieurs mineurs n’ont pas été avertis de la hausse du niveau de méthane et une explosion a retenti sous terre, tuant cinq personnes. Harry Warden, seul survivant de cette explosion, fut interné en hôpital psychiatrique et se vengea l’année suivante en massacrant les deux personnes en charge de la sécurité ayant délaissé leurs fonctions le jour de l’explosion. Il menaça par la même occasion de revenir pour tuer celles et ceux qui oseraient de nouveau fêter la Saint Valentin sur Valentine Bluffs.

Les années ont passé et 19 ans plus tard le bal de la Saint Valentin a repris dans la petite ville minière. Alors en plein préparatif de cette soirée, l’organisatrice est sauvagement assassinée et retrouvée avec un message sanglant : son cœur dans une boîte de bonbons ! Rapidement, le maire de Valentine Bluffs et le chef de la Police annulent la soirée par peur d’autres représailles. Mais une bande de jeunes décident toutefois d’organiser leur propre fête de la Saint Valentin de façon clandestine, se moquant éperdument des mises en garde et provoquant alors des meurtres en cascade dans cette ville pourtant bien paisible depuis 20 ans…

MEURTRES A LA SAINT-VALENTIN | MY BLOODY VALENTINE | 1981

L'AVIS:

"Meurtres à la saint valentin" : voilà bien un slasher movie qui a fait date dans les années 80. Frappé par la censure à sa sortie, puis même lors de sa sortie en dvd sur notre territoire, il faut se tourner vers l’étranger pour trouver le film sur support laser en version uncut.
Un film qui perdait toute son efficacité sans l’intégralité de ses fameuses scènes violentes de meurtres, certaines étant suffisamment graphiques pour rester dans la mémoire des spectateurs.

C’est la version uncut que nous vous présentons dans cette chronique.

Production anglo-québécoise sorti en 1981 (la même année que deux autres slasher movies que sont "Rosemary’s killer" alias "The prowler" et "Vendredi 13 chapitre 2 : le tueur du vendredi"), "Meurtres à la saint valentin" est le second long-métrage du canadien George Mihalka qui a vu le jour grâce à un programme de financement du Gouvernement canadien lancé pour aider à la réalisation de séries B.

Un film qui d’ailleurs aura droit à un remake en 3D réalisé par Patrick Lussier en 2009. Une œuvre pas si vilaine que cela et qui se suit sans réel déplaisir mais qui vaut surtout pour sa version 3D car il faut bien l’avouer : l’original est bien supérieur à son successeur et a entre autres cette petite touche Eighties que l’on aime tant dans les slashers, avec notamment ces gentilles maladresses qui donnent tout son charme à ce genre de production (bon, tout n’est pas maladroit hein !)

Là encore, rien de bien innovant dans ce slasher movie (nous avons l’impression de dire la même chose dans chaque chronique de films estampillés slasher mais c’est une réalité : le scénario n’a jamais été le point fort de ce sous-genre horrifique, même si certains sont parvenus à se démarquer sur le sujet, aussi peu nombreux soient-ils) et nous sommes toutes et tous animé(e)s par la même impatience lorsque nous commençons à visualiser ce type de film : nous attendons le premier meurtre pour se faire une idée de ce que nous allons avoir dans les 1h30 de métrage !

Un premier meurtre qui ne se fera pas attendre bien longtemps : ce dernier survient dès l’introduction et nous gratifie d’une jeune femme dénudée transpercée au niveau du torse par une pioche, le tout avec un effet spécial sympathique et sanglant, en gros plan, qui laisse présager de bonnes choses par la suite !

S’il faut chercher des erreurs dans ce "Meurtres à la saint valentin", c’est dans la galerie des personnages. Avec son triangle amoureux vu et revu, les jumpscares prévisibles associés à des jeunes fêtards ne pensant qu’à se faire peur, le patron de bar qui met en garde son insouciante clientèle de la malédiction qui touche Valentine Bluffs (mais dont tout le monde se moque une fois de plus… sinon il n’y aurait pas de film hein !), deux-trois stéréotypes (mais finalement pas trop : un grand rigolo lourdingue et un beau gosse principalement), nous sommes en plein terrain connu.
Le petit côté qui différait un peu des autres slashers était que nous étions face non pas à des adolescents crétins comme bien souvent mais en présence de jeunes adultes travaillant dans la mine voisine… Malheureusement, cette différence ne change pas grand-chose au final : ils sont tout aussi bêtes, irrespectueux des règles établies et fêtard que les écervelés que l’on voit généralement dans ce genre de production.
Quant aux filles du casting, elles sont plutôt jolies mais leurs personnages ne sont pas travaillés pour un sou : ces dernières semblent là uniquement pour passer sous la pioche de notre tueur mineur…

Mais étrangement, cette galerie de personnages ne gêne pas la lecture du film : habitué de ce type d’énergumènes dans les slashers, le spectateur savait d’ores et déjà à quoi s’attendre et ce côté très Eighties qui émane de cette histoire et de cette réalisation fonctionne toujours aussi bien !
En ce qui concerne le rythme, ce dernier est plutôt bien maintenu, même si l’on préférera la seconde partie dans la mine sombre, inquiétante, claustrophobique et labyrinthique (tous ces tunnels froids et humides ne sont pas des plus réjouissants) qui se prête plus à l’univers développé ici que la fiesta qui se déroule non loin de là avec sa musique de djeun’s et ses beuveries vues et revues.

Comme l’un de ses principaux concurrents en 1981, "Rosemary’s killer", le tueur a un look des plus ténébreux et angoissants. Alors que le film de Joseph Zito nous confrontait à un individu habillé en soldat, casque vissé sur la tête, visage masqué et fourche/couteau à la main, "Meurtres à la saint valentin" nous propose quant à lui un imposant tueur habillé en mineur avec son masque à gaz menaçant, sa lampe qui éblouit au-dessus de sa tête et sa pioche assassine. Deux tueurs sacrément flippants qui viennent faire de l’ombre à ce pauvre Jason Voorhees qui en cette année 1981 n’a pour le moment qu’un pauvre sac sur la tête en guise de masque (il faudra attendre l’année suivante et le chapitre 3 pour voir le fameux masque de hockey sur la sale tronche de l’un de nos tueurs préférés) !

Là encore, comme "Rosemary’s killer", les meurtres sont le point fort du film (à condition de ne pas regarder la version uncut qui pour le coup est très soft). Très graphiques et violents pour une grande partie d’entre eux, nous en avons pour notre argent en ce qui concerne les meurtres perpétrés par notre tueur qui ne semble pas vouloir se poser trop de questions. Torse transpercé à la pioche, cadavre brûlé, coup de pioche dans le cou ressortant par l’œil gauche qui sort de son orbite, tête plongée dans de l’eau portée à ébullition, femme suspendue par un élément de tuyauterie transperçant sa nuque et ressortant par la bouche qui servira ensuite de robinet, coups de pistolet à clous en pleine tête, deux corps transpercés l’un au-dessus de l’autre, pendaison violente avec décapitation à la clé, coups de pioches en pagaille… Oui, "Meurtres à la saint valentin" ça ne rigole pas, Cupidon n’a qu’à bien se tenir !

Au final, impossible de rester de marbre devant ce slasher movie sentant bon les Eighties. Très violent dans ses meurtres, le film de George Mihalka reste un fleuron de ce sous-genre horrifique dans les années 80 assurément !

David MAURICE

Critique de Gérald GIACOMINI :

Pour comprendre tout l'intérêt de "Meurtres à la saint valentin", il faut se placer dans le contexte post-halloween. Car, avec ce film, il n'est nullement question d'innover, mais juste de se placer dans la lignée de ce qui se fait de mieux en slasher. Une ambiance à la "Halloween" (lorsque Sarah arpente les rues désertes dans l'obscurité) saupoudrée d'une pointe de meurtres saignants à la "Vendredi 13" (le cadavre de Mabelle retrouvé dans le sèche linge).

Tout repose en grande partie sur la bonne volonté du spectateur qui sait à quoi s'attendre en visionnant ce massacre orchestré par ce vengeur mineur. Ce qui nuit finalement au film pour véritablement s'imposer, c'est la musique angoissante d'un John Carpenter ou/et la brutalité des meurtres dus à Tom Savini. George Mihalka n'ayant pas le talent nécessaire pour maintenir un suspense durant tout son film.

Si les passages dans la ville sont les moins réussis, l'ambiance angoissante dans la mine est palpable. C'est bien simple, on n'aimerait pas y être. Le look du tueur -armé principalement d'une pioche- est des plus impressionnants avec son habit tout en noir avec sa lampe torche sur la tête. Du côté des victimes potentielles, le casting a le bon goût aussi de nous éviter les éternels blaireaux et autres bimbos que l'on nous impose dans les récents slashers ("Mortelle st valentin).

L'on pardonne d'autant plus à cette saint-Valentin son whodunit (l'identité véritable du tueur) qui est éventé au bout de plusieurs minutes. Autre regret et de taille celui-là, la censure qui a frappé ce film Paramount est encore plus importante que pour un "Vendredi 13- chapitre 2". Plusieurs minutes sanglantes manquent ainsi à l'appel, ce qui est malheureusement trop visible surtout dans la seconde partie dans la mine, comme la scène où une jeune femme se trouve suspendue, et où l'on nous épargne les détails les plus sanglants. Ce qui a pour effet de faire perdre de la force à la scène. Malgré tout, les qualités évoquées au début évitent à "My bloody valentine" de rejoindre les pires avatars d'"Halloween", comme "Le bal de l’horreur".

Un slasher assez sympathique à réserver néanmoins aux fans du genre.

MEURTRES A LA SAINT-VALENTIN | MY BLOODY VALENTINE | 1981
MEURTRES A LA SAINT-VALENTIN | MY BLOODY VALENTINE | 1981
MEURTRES A LA SAINT-VALENTIN | MY BLOODY VALENTINE | 1981
Bande-annonce
Note
4
Average: 4 (2 votes)
David Maurice