L'AVIS:

Petite production Netflix nous venant tout droit de Scandinavie et plus particulièrement de Norvège, "Viking wolf" est comme son titre l’indique ainsi que son affiche (et la bande-annonce…) un film de loups-garous (non je ne spoile pas du tout pour le coup).

Un genre qui parvient encore à ce jour à se renouveler, à proposer de nouvelles explorations, loin de certains sentiers battus à de nombreuses reprises. Ainsi ces dernières années, nous avons eu droit à de réelles bonnes surprises comme par exemple "Wolfkin", "Teddy" ou "Eight for silver" qui ont convaincu en se démarquant de ce qui se fait généralement dans la lycanthropie. Et ce qui fait plaisir, c’est que même certains films bien moins originaux comme l’italien "Resvrgis" dévoilé tout dernièrement (présenté sur Gérardmer en début 2024) parviennent toutefois à divertir. Preuve que ce sous-genre est loin d’être mort et continue de proposer de bons moments cinématographiques.

Et que dire de ce "Viking wolf" estampillé Netflix alors ?
Hé bien, là aussi le film fait le job en nous proposant certes du déjà-vu et un scénario bien (trop) mince mais le tout s’avère toutefois divertissant.

En effet, le principal défaut que l’on pointera du doigt dans ce film norvégien, c’est qu’il souffre d’un scénario bien trop peu élaboré. Et c’est le moins que l’on puisse dire…
Outre le manque de péripéties (une histoire assez linéaire où les surprises se font rares) et son côté très classique (rien de bien original ici : nous avons un loup-garou rapidement démasqué et qui va être traqué), nous pouvons également reprocher à nos deux scénaristes quelques incohérences flagrantes (un personnage mordu qui ne se transforme pas, le fait de rentrer comme dans un moulin dans une morgue ou dans la chambre d’une personne dans le coma…) et surtout le fait que tout soit extrêmement prévisible dans "Viking wolf" (pas de spoiler ici : nous savons avant même de lancer le film que nous aurons droit à de la lycanthropie, nous connaissons l’identité des prochaines victimes, du futur loup-garou…).

Passé ce principal défaut - non négligeable toutefois, vous en conviendrez comme moi - le reste tient la route bien que minimaliste (nous avons plus l’impression d’être devant un téléfilm mais ce n’est pas le plus important).
Le casting est de bonne facture (mis à part le vétérinaire « renommé » qui semble tout droit sortir de l’école et marquant un petit manque de crédibilité ici…), la photographie est soignée (nous aurons droit à de beaux paysages nordiques comme on les aime, des vues du ciel sur la nature et les petites bourgades, ces belles forêts qui s’étendent à perte de vue…) et l’ambiance est correcte (bien que les scènes de nuit auraient mérité un côté plus glacial).

Et le loup-garou alors ?
Hé bien là aussi nous sommes sur quelque chose de relativement propre. Nous avons face à nous un loup-garou qui se tient ici sur 4 pattes, numérisé mais pas vilain pour autant.

Comme tout bon film de ce sous-genre qui se respecte, nous aurons droit bien évidemment à une scène de transformation qui tient la route même si nous sommes bien loin de ce que des "Hurlements" ou "Le loup-garou de Londres" pouvaient nous proposer… il y a plusieurs décennies maintenant !
Par contre, les maquillages/prothèses sur les cadavres sont impeccables et j’avoue cela fait plaisir de voir autant de cicatrices, horribles griffures et membres arrachés sur les malheureuses victimes de notre lycanthrope !

Les hallucinations, les sens ultra prononcés, les balles en argent, la pleine lune et ses conséquences… Aucun doute nous sommes bien dans le thème ! (là où l’on se pose encore et toujours la question pour "Howl" depuis la projection du film de Paul Hyett à Gérardmer tellement les incohérences étaient nombreuses en ce qui concerne la mythologie du loup-garou…)

Au final, ce film de loup-garou Netflixien n’est pas vilain du tout. Mais quel dommage que le scénario soit si basique, maladroit et ne propose que bien trop peu de rebondissements… Alors oui le film ne restera ni dans les annales ni dans les mémoires mais a su me divertir malgré ses défauts pendant 1h30 et c’est déjà bien !