Affiche française
Pact - the | Pact - the | 2012
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Pact - the | Pact - the | 2012
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Pact - the

Pact - the

Après le décès de sa mère, Annie retourne dans la maison familiale pour rendre un ultime hommage à la défunte. Alors que la jeune femme décide de passer la nuit dans cette bâtisse aujourd’hui inoccupée, cette dernière est dérangée par une présence inquiétante.
Sa sœur et sa cousine ayant mystérieusement disparu peu de temps après le décès de sa mère, Annie va rapidement s’interroger sur l’ancienne maison familiale dans laquelle elle séjourne actuellement. Aidée d’un policier et d’une voyante, la jeune femme va bientôt percer les mystères qui entourent cette maison et lever le voile sur un secret de famille bien gardé et quelque peu troublant.

Pact - the | Pact - the | 2012

Premier essai de Nicholas McCarthy, "the pact" a été vu dans plusieurs festivals de cinéma fantastique, sans jamais pour autant rester dans la mémoire des festivaliers. En effet, rares sont ceux qui, encore aujourd’hui (deux ans plus tard), se rappellent parfaitement de l’intrigue du film. Et pourtant, ce premier film possède des qualités indéniables et mérite que l’on s’y attarde quelques instants ici.

Difficile cependant de classer "the pact" dans un registre spécifique. Après réflexions, on classerait plus volontiers ce film dans la catégorie des thrillers paranormaux. En effet, à mi-chemin entre le film paranormal (maison hantée, esprits et phénomènes surnaturels sont de la partie) et le thriller (un serial killer semble sévir dans les environs), "the pact" donne cette impression de double-intrigue (une intrigue réelle et une seconde surnaturelle) tout au long de son histoire. Une cohésion et des interactions entre un monde réel et un monde surnaturel qui rappellent d’ailleurs fortement par moments le très bon "lovely bones" de Peter Jackson.

Bien que le film de Nicholas McCarthy combine assez habilement les deux sous-genres qu’il exploite, il faut bien reconnaître cependant que "the pact" ne brille pas pour son scénario.
En effet, ce dernier est assez peu original dans l’ensemble et nous propose bien souvent du réchauffé, des séquences déjà vues et revues dans ce milieu si convoité au XXIème siècle qu’est le cinéma paranormal.
Nicholas McCarthy, qui est également scénariste sur son premier film, use d’ailleurs de nombreux clichés propres à cette catégorie filmique : le médium qui vient « analyser » la maison, la porte au fond du couloir qui s’ouvre toute seule, les éléments surnaturels qui apparaissent sur les photographies, les lampes qui s’éteignent sans l’intervention humaine…

A cela viennent s’ajouter quelques maladresses dans le scénario. A commencer par un certain manque de logique (qui heureusement, et étrangement aurais-je envie de dire, ne nuit pas à l’histoire qui nous est narrée ici). Imaginez : après avoir été valdinguée violemment d’un coin d’une pièce à l’autre par une sorte d’esprit frappeur, notre héroïne n’hésite pas à revenir, seule, dans la maison quelques heures plus tard… De même, après avoir passé plus de quinze ans dans cette petite maison, notre héroïne apprend seulement maintenant l’existence d’une petite pièce au centre même de la maison! (…) Quelques « petites » incohérences donc que l’on pardonnera cependant rapidement à Nicholas McCarthy qui signe ici , ne l’oublions pas, son premier film.

D’ailleurs, la fin du film, bien trop convenue et s’avérant longue et inutile, marque là encore un manque de professionnalisme évident ne permettant pas au film de finir sur une bonne note. Dommage…

Bref, vous l’aurez aisément compris, le scénario n’est visiblement pas ce qui marquera le plus les esprits lors du visionnage de "the pact".

Et pourtant, je dois bien avouer que le film de Nicholas McCarthy fait partie de ces rares œuvres sorties ces dernières années qui m’aient réellement donné des frissons! Trop habitué aux films de spectres et autres phénomènes paranormaux, seules quelques pépites comme par exemple "insidious" ou "shutter" ont réussi ces dernières années à me faire frissonner, la faute aujourd’hui à un trop grand nombre de films flirtant sur la vague (pourtant peu racoleuse) de "paranormal activity" ou tout simplement empruntant les mêmes ficelles que certains classiques sans jamais pour autant arriver à leurs chevilles.

Or, dans "the pact", bien que nous soyons face à des séquences paraissant parfois vues et revues, nous ressentons cette tension allant parfois crescendo dans certains passages jusqu’à nous donner ces petits frissons que l’on aime tant et qui parcourent lentement le long de nos bras et de notre dos. Une ambiance lugubre et oppressante, des effets sonores bien travaillés et collant parfaitement aux diverses séquences se déroulant dans la maison…

Même certains clichés du cinéma paranormal utilisés ici semblent avoir dans "the pact" une nouvelle jeunesse : c’est le cas par exemple de la séance de spiritisme où notre héroïne nous dessine sur le sol le jeu de ouija (un grand classique dans ce registre filmique parfois synonyme aujourd’hui de facilité ou de films quelque peu fauchés…), une séquence qui, dans le film de Nicholas McCarthy, fait son petit effet de part cette ambiance et les effets sonores distillés (une scène qui aurait pu faire un véritable bide si l’univers et le contexte n’avaient pas été aussi bien exploités).

Par ailleurs, n’oublions pas de parler du casting avec en têtes d’affiche Caity Lotz ("death valley") et Casper Van Dien ("starship troopers", "Tarzan et la cité perdue"…). Mais ce n’est cependant pas vers ces deux personnes que nous nous tournerons ici mais plutôt vers Mark Steger. Squelettique et grand, se mouvant et oscillant tel un zombie, notre homme a tout du « grand méchant vilain pas beau qui fout les jetons ». Les séquences où ce dernier apparait tel un mort-vivant sortant de sa tombe sont réellement flippantes.

Au final, "the pact" est certes un film possédant de nombreux défauts scénaristiques (manque d’originalité, sentiment de déjà-vu à plusieurs reprises, incohérences dans l’intrigue, final décevant et inutile…) mais ce dernier a toutefois le mérite de nous plonger dans une ambiance lugubre, froide et oppressante où le moindre effet (sonore ou visuel) pourra parfois parvenir à vous tirer quelques bons frissons.
Un premier essai concluant!

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Bande-annonce
Note
4
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David Maurice