Affiche française
ZOMBIE HUNTER | ZOMBIE HUNTER | 2013
Affiche originale
ZOMBIE HUNTER | ZOMBIE HUNTER | 2013
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Zombie hunter

Zombie hunter

A la suite d’une épidémie, la terre est maintenant peuplée de zombies. Au milieu de ce chaos survit un héros sans nom qui passe son temps à traquer les mort-vivants au volant de sa voiture. Suite à un accident, il va faire la rencontre d’un groupe de survivants et ensemble, ils vont tenter de rejoindre un endroit soi-disant vierge de toute présence zombie...

ZOMBIE HUNTER | ZOMBIE HUNTER | 2013

Même si le synopsis nous annonce que la terre est peuplée de zombies, ne vous attendez pas à voir des milliers de morts-vivants à l’écran. En effet, « Zombie Hunter » est un film à petit budget dont une partie de l’argent a été récolté sur un site de crownfunding. Difficile donc pour son réalisateur, Kevin King, de concurrencer les épiques scènes d’autres films ou séries sur le même thème. Toutefois, n’allez pas croire que le film est complètement « Z » au niveau de sa réalisation ! Il a même parfois une belle allure, quelques effets de style sympas et des maquillages de zombies plutôt réussis (sauf le premier qui est moyennement fait). De l’argent investit dans des maquillages et dans des effets spéciaux mais aussi dans le cachet d’une star de la série B afin d’attirer l’attention du public, j’ai nommé : Danny Trejo.

Notre bon vieux Danny est donc à l’affiche de « Zombie Hunter » (à ne pas confondre avec « Rise of the Zombies » sorti dernièrement avec, aussi, Danny Trejo) et ce mec, on l’adore, c’est clair. A l’instar d’un Michael Madsen, c’est le genre d’acteur qu’on est toujours content de voir même si c’est pour un second rôle ou pour une courte apparition. Ici, il joue le rôle du Père Jésus, un prêtre qui va lutter contre la menace zombie aux côtés du héros, interprété par Martin Copping. Et même si sa présence à l’écran est à peine plus longue que sa pub pour Old El Paso (bon, ok, j’exagère !), le charisme de Danny Trejo fait toujours des merveilles... Ce qui n’est pas exactement le cas de Copping. Pas qu’il soit spécialement mauvais comédien, mais dans la peau d’un personnage badass et mystérieux, il manque de crédibilité. Il faut dire qu’il n’est pas aidé par un scénario trop classique et, surtout, qui a du mal à choisir son ton.

Malgré des situations débiles, le film garde un aspect et des dialogues « premier degré » plutôt rébarbatifs et longuets. Un brin dommage puisque, sorti de ça, le film possèdent des qualités qui l’aide à maintenir le spectateur en éveil et même à lui faire décrocher quelques sourires.
En plus des effets de réalisations cités plus haut, on peut saluer les scènes d’actions et de combats qui sont plutôt efficaces. Le sang gicle jusque sur l’écran, les têtes se tranchent dans la joie et la bonne humeur, le rendu est dynamique et certaines scènes sont même bien crades (et oui, c’est important dans un film de zombies !), et cela malgré une couleur de sang un peu étrange. Le film pourra aussi réjouir le fan de « nanar » sympatoche grâce à ses idées saugrenues qui ont le mérite de divertir même si cela manque parfois de cohérence. Par exemple, le personnage du « Funny Man » est plutôt cool et bien foutu ! Ce zombie, déguisé en clown et équipé d’une tronçonneuse immense, qui court après ses victimes avec un rire sadique est plutôt réjouissant ! Un peu à part au milieu des morts-vivants classiques, il semble sortir tout droit d’un jeu vidéo, tout comme le monstre final réalisé en images de synthèses. Par contre, autant le clown zombie est excellent, autant le monstre numérique souffre d’une réalisation et d’une incrustation approximative. Difficile de juger si cela est un bien ou un mal finalement, car selon l’état d’esprit des spectateurs, certains le verront comme un élément comique de plus alors que d’autres seront peut-être exaspérés.

Au niveau des personnages, en plus du héros et du prêtre, on trouve un père de famille, une jeune et gentille héroïne, Debbie la strip-teaseuse, un ado un peu pervers, un beauf… Bref, autant vous dire que leurs sujets de discussion vont plutôt se porter sur le sexe que sur les zombies. Ainsi, la « gentille » et la strip-teaseuse vont se disputer le héros pendant que l’ado et le beauf vont essayer de coucher avec… celle qui voudra ! Un point de vue finalement pas si bête (après, tout, c’est les seuls survivants, c’est normal qu’ils pensent à ce genre de chose !) mais malheureusement pas toujours très bien exploité car ce qui aurait pu être un moteur humoristique efficace ne devient rapidement qu’un argument « sexy ». Un peu dommage. Au niveau des liens entre les personnages, des discours faussement profonds se confrontent à des décès dont tout le monde se fout. Tout comme pour le reste, cela peut amuser ou irriter selon la personnalité du spectateur.

Au final, en ne choisissant pas vraiment vers quelle voie se diriger, « Zombie Hunter » peut être déstabilisant. A trop se servir d’une voix off descriptive très premier degré pour ensuite se diriger vers des scènes pleines d’incohérences (volontaires ou non), le film pourra paraître complètement raté aux yeux d’un spectateur non initié. A l’inverse, les fans de films bancals mais faits avec le cœur pourront y trouver de quoi passer une agréable soirée avec des copains et un pack de bières. Choisis ton camp, camarade.

ZOMBIE HUNTER | ZOMBIE HUNTER | 2013
ZOMBIE HUNTER | ZOMBIE HUNTER | 2013
ZOMBIE HUNTER | ZOMBIE HUNTER | 2013

* Disponible en DVD et BR chez Wild Side Vidéo

Note
3
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Sylvain Gib