Affiche française
LET US PREY | LET US PREY | 2014
Affiche originale
LET US PREY | LET US PREY | 2014
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Let us prey

Let us prey

Rachel vient d’être affectée au commissariat d’une petite ville de campagne. Alors que notre agent de Police effectue une patrouille nocturne dans les rues de cette petite bourgade, elle se retrouve témoin d’un accident des plus étranges. En effet, elle a aperçu un jeune homme au volant d’une voiture percuter un individu mais ne parvient pas à retrouver la victime...

Arrivée au commissariat avec le jeune conducteur menotté, Rachel explique au sergent ce qu’elle a vu et met ce dernier en cellule dans l’attente de retrouver la victime. Victime qui va finalement être amenée à la base par deux collègues à Rachel un peu plus tard.
Mais depuis que ce mystérieux individu a franchi la porte du commissariat, le passé trouble de chaque personne présente dans ces bureaux va ressurgir soudainement. Très vite, une folie meurtrière va s’emparer des esprits d’une bonne partie d’entre eux...

LET US PREY | LET US PREY | 2014

L'AVIS:

Présenté en compétition officielle dans de nombreux festivals de la planète en 2014 parmi lesquels nous pouvons citer dans les plus emblêmatiques Sitges, le Toronto After Dark Film Festival, le Fantastic Fest, le Fantasy FilmFest ou encore Fantasia, le film irlandais "Let us prey" remportera notamment le Méliès d’Argent au BIFFF en Belgique.

Ce que l’on peut d’ores et déjà vous dire, c’est que le long-métrage de Brian O’Malley sort des sentiers maintes fois battus par de nombreux réalisateurs dans divers registres du cinéma fantastique et va nous gratifier d’une histoire certes assez simple sur le papier (entendez par là que le scénario n’offre pas énormément de péripéties) mais plutôt efficace et surtout originale. Difficile en effet de trouver des cas de scénarios similaires à celui-ci, si ce n’est celui du long-métrage français "Night fare" de Julien Séri.

Un cadre restreint (nous passons la majeure partie du film dans le commissariat, entre les bureaux et les cellules au sous-sol), un petit nombre de personnages (huit exactement), quelques scènes chocs parsemées par-ci par-là... Rien ne sert d’user de grands artifices pour offrir un spectacle de bonne qualité : le très bon film d’Eric Valette "Maléfique" par exemple l’avait clairement démontré et ce "Let us prey" vient le prouver également.

Le film de Brian O’Malley nous plonge dans une ambiance qui devient rapidement anxiogène, animée par une montée crescendo dans la folie pour plusieurs protagonistes dont l’esprit fait ressurgir leurs pêchés avec violence.
Car tout n’est pas rose dans cette petite bourgade et le passé (très) trouble de plusieurs personnes va remonter à la surface, laissant penser que tous ces vieux démons, crimes inavoués, adultère, abus sexuels et homophobie refoulée ne viennent réhanter les esprits de chacun que depuis l’arrivée de ce mystérieux individu dont les fichiers de Police semblent annoncer la mort il y a une trentaine d’années...

Vous l’aurez compris, même si l’intrigue se devine assez vite, tout comme les motivations de notre étrange individu ramené au commissariat, "Let us prey" convainc son auditoire grâce notamment à l’originalité de son scénario, teinté de drame et de paranormal tout en insufflant une bonne dose d’adrénaline par moments, le tout orchestré par un casting de très bonne facture (pour avoir testé les deux versions, fuyez par contre la VF pour vous concentrer sur la VOSTFR), une imagerie sombre et une musique accompagnant nos protagonistes vers l’obscurité de leur passé tumultueux et surtout la violence du chapitre final.

« Le prix des pêchés se paye dans le sang versé », « Nous ne sommes pas dans le jeu du salut mais dans celui du châtiment » annonce ce mystérieux individu ramené au commissariat et autour de qui tout semble lier.
Et même si l’interdiction aux moins de 16 ans qui frappe "Let us prey" parait quelque peu dure, il faut bien avouer que ces quelques phrases citées par celui qui semble manipuler les esprits de ceux dont il a écrit les noms dans un petit carnet vont porter tous leurs sens dans la dernière demi-heure où les corps se déchaînent et la violence atteint un haut niveau.

Pendaison violente et radicale, empalement d’un crâne sur un pied de table retournée, gorge et testicules explosées au fusil à pompe, coups de couteau, gorge tranchée par des débris de verre de fenêtre cassée, visage écrabouillé dans une cireuse à chaussures, tête enfoncée à l’aide d’un bélier portatif... Aucun doute, la violence est bien au rendez-vous dans la dernière demi-heure du film !

Au final, "Let us prey" est une bonne surprise dans le paysage européen du cinéma fantastique. Original, ce premier long-métrage de Brian O’Malley mêle drame et paranormal pour nous offrir un petit condensé de violence permis par une montée crescendo dans la folie de plusieurs protagonistes dont les esprits ont été manipulés par une force invisible.
Un film à voir au moins une fois, ne serait-ce que pour ce côté « sortons un peu des sentiers battus » qui fait un bien fou de temps en temps avec tous ces pompages, remakes, préquels et autres reboots qui peuplent notre cinéma fantastique que nous aimons tant.
Et puis, quel bonheur de retrouver Pollyanna McIntosh (ici Rachel) quelques années après son coup d’éclat dans l’excellent "The woman" de Lucky McKee, véritable film de chevet de votre rédacteur !

Teaser :

LET US PREY | LET US PREY | 2014
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Note
4
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David Maurice