Affiche française
DAY - THE | DAY - THE | 2011
Affiche originale
DAY - THE | DAY - THE | 2011
Un film de
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oui
Musique de

Day - the

Day - the

Un groupe de personnes tente de survivre dans un monde post-apocalyptique où la famine est devenue le principal danger. Très vite, ces derniers vont se réfugier dans une bâtisse abandonnée au milieu de nulle part. Mais ce qu'ils pensaient être un refuge n'est finalement qu'un piège et très vite des hordes d'autres humains arrivent, affamés…

DAY - THE | DAY - THE | 2011

Même si ce registre cinématographique existe depuis quelques décennies maintenant, il faut bien avouer que le vingt-et-unième siècle voit déferler une multitude de films post-apocalyptiques. Par contre, chose intéressante, ce registre (souvent rattaché aux films d'infections/contaminations soit dit en passant) donne bien souvent naissance à de bonnes, voire très bonnes, surprises ("doomsday", "le livre d'Eli", "la route", "je suis une légende"…). C'est donc bien souvent sans grande crainte que l'on se lance dans le visionnage d'un film de ce type (en tout cas me concernant…).

Présenté en hors-compétition au 19ème festival du film fantastique de Gérardmer, "the day" attire donc sans grande surprise le public. Et pourtant, à l'inverse de films tels que "the woman", "grave encounters" ou encore "Tucker and Dale fightent le mal" qui se sont offert une belle publicité sur le Net quelques temps avant notre festival vosgien, le film de Douglas Aarniskoski est quasi inconnu sur la toile à ce moment. Mais voilà, grâce à une affiche aguicheuse et un synopsis rappelant le très bon "la route", la première projection de "the day" à Gérardmer fait carton plein.

Avant de commencer à parler du film, revenons le temps d'un petit paragraphe sur son réalisateur. En effet, même si ce nom ne vous dit probablement rien, Douglas Aarniokoski n'en est pas à ses débuts dans le milieu du cinéma. Après avoir intégré en 1992 Full Moon Entertainment (la société de Charles Band), il collabore à deux-trois films fantastiques en tant que collaborateur scénaristique ("puppet master 4" et "puppet master 5") et réalisateur de seconde équipe ("dollman versus demonic toys"). C'est ensuite que Douglas Aarniokoski commencera à se faire un petit nom dans le milieu du cinéma de genre en devenant l'assistant réalisateur de Robert Rodriguez sur "four rooms", "une nuit en enfer" et "the faculty". "The day" est son second film en tant que réalisateur.

"The day" est la preuve que Douglas Aarniokoski a du talent derrière la caméra, c'est certain. Mais les gros soucis de ce film américain, ce sont son scénario et son rythme.

En effet, là où "the day" prêche le plus, c'est dans sa première moitié. Longue et moyennement intéressante, cette dernière s'avère bien trop descriptive et manque cruellement d'action (on nous dépeint, pas suffisamment peut-être d'ailleurs, les divers personnages et on découvre ensuite la maison dans laquelle ils se sont réfugiés).
Mais, ce qui est paradoxal, c'est que malgré cette longue partie ayant pour but de nous immerger dans l'histoire et de nous faire connaitre le petit groupe de survivants, on regrette finalement amèrement le manque d'explications quant au contexte dans lequel nous sommes plongés depuis maintenant plusieurs dizaines de minutes (que s'est-il vraiment passé? Qui sont-ils? D'où viennent-ils? Qui sont ces gens qu'ils craignent?). Le mystère demeure entier et les nombreuses questions que l'on se pose durant le film ne trouveront pas toutes une réponse une fois arrivés au générique de fin. Ce n'est pas forcément un défaut en soi (cela laisse libre cours à notre imagination) car le but de ce film est avant tout de nous plonger dans cette ambiance post-apocalyptique et de nous la faire ressentir (avec tout ce qu'elle implique : la recherche de nourriture et ce que peut entraîner une famine, la peur de son prochain, la tension, les suspicions et les doutes qui se créent au sein d'un groupe dans pareille situation…) et non forcément de nous en expliquer la cause, mais cela peut être tout de même quelque peu frustrant de ne pas avoir ces quelques informations pouvant paraitre essentielles pour beaucoup d'entre nous (tout ceci reste assez flou, deux-trois indices par-ci par-là…).

Une première partie donc assez mollassonne mais qui se verra rapidement effacée par une seconde moitié de film bien plus saisissante. En effet, une fois les autres humains meurtriers et cannibales arrivés au refuge, "the day" prend une toute autre tournure et vire au survival. Nous plongeant au cœur de nombreux combats bien orchestrés, le film de Douglas Aarniokoski vire dans la violence graphique et nous balance quelques scènes sanglantes et crues à la manière d'un uppercut. Les combats sont rudes, sanglants par moments, et font rapidement oublier la première partie un brin soporifique où nous suivions au pas les survivants aller et venir dans le refuge. On regrettera cependant que de nombreuses scènes d'action se passent dans des lieux très sombres, nous laissant parfois difficilement voir distinctement ce qui se passe.

Ce qui plait également dans le film de Douglas Aarniokoski, outre cette seconde partie au rythme fort maintenu, c'est la façon de filmer le chaos et de nous plonger dans cette ambiance de fin du monde. Ici pas de décors impressionnants, de villes dévastées, de maisons et autres édifices boulés, mais une campagne désertée, une vieille bâtisse lugubre et abandonnée ainsi qu'une forêt où peuvent se cacher mille dangers. Le tout filmé dans des teintes grisâtres, bleues et blanches comme pour renforcer ce sentiment de tristesse et de détresse qui émane de ce contexte peu joyeux où quelques poignées de survivants se font la guerre, en proie à une famine qui les ronge de plus en plus.

Au final, "the day" nous laisse sur un constat assez mitigé. Vacillant entre le bon et le moins bon, le film de Douglas Aarniokoski demeure cependant un assez bon divertissement, certes banal et pauvre dans son scénario et plutôt long à démarrer il est vrai, mais bien plus rythmé dans sa seconde partie. A noter une très belle photographie collant parfaitement à l'ambiance post-apocalyptique du film.
Un film pas indispensable mais plaisant à voir.

DAY - THE | DAY - THE | 2011
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Note
4
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David Maurice