Captain america : first avenger
Captain America : The First Avenger
À l'heure actuelle, une épave est retrouvée dans l'Arctique et on y découvre à l'intérieur un objet circulaire avec un motif rouge, blanc et bleu… New Jersey, juin 1943, Steve Rogers veut s'engager en tant que militaire, mais sa demande est rejetée suite à ses problèmes de physique, le jeune homme est ce qu’on peut en effet appeler un maigrichon. Après avoir été à une exposition avec son ami Bucky Barnes, Rogers tente à nouveau de s'enrôler et suite à une petite conversation avec Barnes concernant sa contribution dans la guerre, le Dr. Abraham Erskine autorise le frêle Steve à être engagé. Il est ainsi recruté pour l’expérience de "super-soldat" sous le regard d'Erskine, du colonel Chester Phillips et de l'agent britannique Peggy Carter. Il en ressort totalement transformé physiquement et, est engagé pour jouer nationalement le rôle de Captain America afin de faire la promotion des obligations de guerre plutôt que de se laisser étudier par les scientifiques et de tenter de retrouver la formule d'Erskine, malheureusement assassiné juste après les expérimentations. Parallèlement à cela, Johann Schmidt, un officier d'Adolf Hitler, rentre en possession d’une arme redoutable, le cube cosmique et compte bien s’en servir en tant que source d'énergie pour dominer le monde. C’est ainsi qu’un féroce combat va s’engager entre Captain America aidé de sa troupe de patriotes à l’instar de Dum Dum Dugan et la diabolique organisation HYDRA dirigée par Schmidt, devenu entre temps, le redoutable Crâne Rouge…
Cinquième adaptation cinématographique du fameux super-héros après notamment la version cheap de 1991 intitulée "Captain America", captain america : First Avenger narre les aventures d’un super-héros américain qui a vu le jour il y a 70 ans. Depuis la publication du premier album, la bande dessinée s’est vendue à plus de 200 millions d’exemplaires dans plus de 50 pays. Ce qui en fait l’un des plus vieux mais aussi des plus rentables héros de l’univers Marvel. Tourné à Londres, Liverpool, Manchester et Los Angeles et réalisé par Joe Johnston ("Chérie, j’ai rétréci les gosses", "The rocketeer" ou encore "Wolfman"), cette nouvelle adaptation cinématographique a vu son scénario être confié à Christopher Markus et Stephen McFeely. Ces derniers sont en effet connus pour avoir adapté les trois premiers volets de la saga Narnia, ce qui était de prime abord un pari très risqué que de leur déléguer les rênes du script. En effet, "Captain America" est une véritable icône américaine. Les ados mais aussi les adultes s’identifient à lui, glorifient ses exploits : il porte fièrement les couleurs du drapeau aux cinquante étoiles sur son costume et son bouclier, il est un soldat engagé n’ayant pas peur de risquer sa vie et il combat les nazis en pleine Seconde Guerre mondiale. Bref, le héros parfait dont il ne faut surtout pas écorcher l'image !
Pour cela, il fallait avant tout un acteur digne de ce nom et les producteurs ont d’abord vu défiler un bon nombre de visages allant de Sam Worthington à Channing Tatum en passant par Will Smith (!) avant de choisir finalement Chris Evans ("Push" et "Les quatre fantastiques") au charisme et à la musculature dignes du héros symbolique. Ce dernier a d’ailleurs dû suivre un programme sportif intense afin d’obtenir un corps aussi irréprochable. Ce qui n’a pas toujours été le cas au début du film puisqu’on y voit en effet un Chris Evans de 45 kilos ! Comment est-ce possible ? Tout simplement grâce à des effets spéciaux prodigieux permettant un remplacement de la tête de l’acteur, rendue plus affinée et posée numériquement sur une doublure amincie d'Evans. Le résultat à l’écran est vraiment stupéfiant ! Mais trêve de bavardages, captain america : First Avenger ne se résume pas à un concentré de testostérone et de muscles exhibés pendant environ deux heures et mis en valeur grâce aux exploits informatiques du cinéma moderne !
Le film de Joe Johnston a en effet d’autres atouts et nous livre un mélange de genres explosif en mêlant l’action, l’aventure et la guerre. Mais est-ce efficace pour autant ? Pour ma part, "oui". Les scènes d’action sont superbes (que ce soit les courses-poursuites haletantes ou les combats au corps à corps filmés au plus près ou bien encore les luttes armées) et sont surtout mises en valeur par une très belle et fidèle reconstitution des années 40 à travers des décors réels, des costumes sublimes à la fois rétros et futuristes plus que réussis. Tout cela est renforcé par un casting aux petits oignons avec en porte-drapeau national un Chris Evans hyper préparé physiquement et psychologiquement au jeu assez sobre, un Tommy Lee Jones, impeccable en colonel aigri, une magnifique Hayley Atwell faisant de son personnage féminin un véritable second rôle d'action et non une simple "belle plante" sans cervelle et surtout un Hugo Weaving, aussi effrayant ici qu' en agent Smith dans la trilogie "Matrix". On pourra ajouter à cela que la bande originale du métrage est composée par Alan Silvestri ("À la poursuite du diamant vert", la trilogie des "Retour vers le futur", "Qui veut la peau de Roger Rabbit", "Forrest Gump", "Contact", "Predator" ou encore "Abyss"), bref, une pointure ! Notons également que le long-métrage fait également dans l’autodérision et l’humour quant au côté trop patriotique du héros quand notamment on le voit débuter sa carrière non pas au front mais sur scène, en tant que porte-parole de l'Oncle Sam pour que les jeunes s’enrôlent ! Trop drôle !
Ainsi, captain america : First Avenger regroupe tous les atouts du blockbuster formaté mais qui assure le show de bout en bout. Donc rien à dire de ce côté là. Toutefois, d’aucuns pourront légitimement lui reprocher d’être un peu trop long, de prendre un peu trop de temps pour démarrer et que la fin semble bien abrupte par rapport au reste du métrage, ce qui est dommage car c’est souvent ce que l’on retient le plus. Mais ne faisons pas la fine bouche, il s’agit certainement là d’un des meilleurs films de super-héros depuis "Iron man", en tout cas d’un des plus divertissants, alors "rejoignez-nous" comme dirait l' Oncle Sam !