Detour mortel
Wrong turn
Pour échapper à l'embouteillage de la route principale, le jeune Chris, décide de prendre une route de traverse. Il emprunte un chemin de terre où après un virage il heurte une voiture à l'arrêt. L'occasion pour lui de faire la connaissance de cinq jeunes randonneurs, dont la voiture a crevé en roulant sur un fil barbelé. Ils partent chercher de l'aide et découvrent une vieille cabane. Ce qu'ils vont découvrir à l'intérieur va dépasser leurs pires cauchemars.
Quant un spécialiste reconnu du genre comme Stan Winston- l'un des responsables des effets spéciaux les plus réputés ("Aliens", "The Thing","Terminator")-, s'attaque à la production d'un film d'horreur, cela titille notre curiosité. Bien avant sa sortie, le film de Rob Schmidt ("Crime and Punishment in Suburbia"), fait parler de lui. Jugé trop violent et dérangeant. Alors, coup de pub ou réalité? Comme bien souvent, il s'avère qu'il s'agissait plus d'une habile campagne médiatique. Ce DETOUR champêtre n'en constitue pas moins une agréable surprise en ces temps de films aspetisés. A l'instar de "Scream" pour le slasher, "DETOUR MORTEL" marque le retour du survival sur le grand écran. Un genre phare des années 1970, mais qui était tombé en désuétude par la suite.
La différence par rapport à ses ainés ("Delivrance", "La colline a des yeux") est que c'est clairement destiné à un public adolescent. Ne serait-ce que par le choix du casting. Eliza Dushku (qui n'est pas très convaincante), bien connu des fans de "Buffy" pour avoir été la méchante Faith, et le beau Desmond Harrington ("The Hole", "Le Vaisseau de l'angoisse")qui se fait l'un des habitués des productions horrifiques pour "teens". Pas très important finalement que le casting soit fade ou transparent. L'important étant de privilégier l'aspect chasse à l'homme.
Le résultat est plutôt convaincant. En prenant place dans une contrée inhospitalière et à l'écart de toute civilisation, le scénariste, peut donner vie à une famille "anormale", dont le mode de fonctionnement est celle du cannbalisme. A force de mariages consanguins. Les maquilleurs s'en sont donné à ceur joie. Les "monstres" sont très crédibles. Une grande attention que l'on retrouve aussi pour les décors. Lorsque les infortunés jeunes gens tentent de trouver de l'aide et pénétrent dans une cabane, ils sont loin de se douter des découvertes qu'ils vont y faire. Piégés sous le lit, deux d'entre eux vont assister impuissant à une scène où une de leur amie se fait découper sur une table. Une allégorie des contes de fées revus et corrigés à la sauce horrifique. Comme le petit poucet, ils vont devoir s'échapper de l'antre de l'ogre.
Une des scènes les plus marquantes de WRONG TURN, prend place dans un lieu inhabituel: les arbres. Où une jeune femme se fait littéralement découper par une machette. Car aucun endroit n'est vraiment sûr, étant sur le terrain de chasse d'une famille aux pulsions meurtrières.
Les meurtres sont des plus réussis (à coup de barbelés, de flèches dans l'oeil), et l'on avait pas ressenti une telle vigueur depuis l'époque bénie des "Vendredi 13" à Crystal Lake. Dommage que l'intrigue soit un tantinet trop prévisible. Pas très difficile de deviner qui va mourir. Ce qui nuit aux effets de surprises. Qu'importe, le film est suffisamment méchant et gore pour mériter que l'on s'aventure dans cette forêt sauvage.