Affiche française
HUSK | HUSK | 2010
Un film de
Scénario
Date de sortie
Pays
Couleur ?
oui
Musique de

Husk

Husk

Alors qu’ils traversent la campagne, une nuée de corbeaux s’écrase sur le pare-brise de la voiture d’une bande d’amis. Ayant perdu le contrôle du véhicule, ce dernier finit sa route dans le fossé, contraignant ses occupants à quitter la voiture pour chercher de l’aide dans les environs. Alors qu’ils pensaient que le pire était derrière eux, nos amis vont se retrouver face à une menace inattendue et terrifiante, sévissant dans les champs de maïs s’étendant à perte de vue…

HUSK | HUSK | 2010

Après avoir créé la franchise des Horrorfest and Films to die for, After Dark Films s’est associé à Lionsgate et à la chaîne tv Syfy pour lancer un autre projet appelé « After Dark Originals » donnant naissance cette fois-ci à de pures créations d’After Dark Films comme par exemple "prowl", "re-kill" ou encore "husk" dont il est question ici.

Sous ses petits airs de film fauché (un dvd repérable dans des bacs à 1-2€, la petite phrase « la mort est dans le pré » présente sur la jaquette du dit-dvd…), "husk" est finalement une assez bonne surprise, n’en déplaise à ses détracteurs qui reprocheront au film de Brett Simmons un manque d’originalité ou encore des redondances dans son scénario une fois arrivé dans la seconde moitié du long-métrage.

« Boouuhhh les vilains !!! » aurais-je envie de dire à ces messieurs-dames qui critiquent sévèrement ce petit film alors que ce dernier n’est certes pas exempt de défauts mais présente toutefois bien suffisamment de qualités pour ne pas sombrer dans le film estampillé « aussitôt vu, aussitôt oublié » (même s’il est vrai que d’un point de vue originalité nous avons vu bien mieux et bien plus surprenant dans les petits DTV).

La première chose qui nous marque lors du visionnage de "husk" est son rythme fort bien maintenu du début à la fin (je ne comprends décidemment pas ces critiques qualifiant le film de Brett Simmons de long et ennuyeux au bout de 45 minutes…). Exit les blablas inutiles dans son introduction, histoire de nous familiariser avec nos cinq protagonistes, et place à l’action : une mystérieuse nuée de corbeaux qui s’abat soudainement sur le pare-brise du véhicule, un accident, la disparition mystérieuse de l’un des leurs, une traversée des champs de maïs… "Husk" démarre sur les chapeaux de roues et ne nous laissera que très peu de répit par la suite avec son ambiance parfois pesante, son intrigue se dévoilant tranquillement par petits morceaux ou encore ses attaques dans les champs environnants.

Même si l’intrigue s’avère au final assez basique (sans vouloir spoiler, nous aurions peut-être préféré quelques petites touches d’originalité plutôt qu’une simple histoire de malédiction, certes logique et compréhensible mais nous laissant un petit peu sur notre faim soyons francs) et la toute fin du film sent bon le déjà-vu, l’ambiance que dégage "husk" parvient presque à gommer ce manque d’innovation.

Certes clichés aujourd’hui, ces champs de maïs (rappelant d’autres films tels que "signes", "les démons du maïs" ou encore "jeepers creepers"…) ou encore cette cabane délabrée perdue en pleine campagne apportent pourtant un réel plus à cette ambiance déjà assez pesante à la base (isolement, nuit tombée, disparitions et attaques soudaines…). Profitons d’ailleurs de ce petit paragraphe pour souligner le soin apporté à la photographie, une qualité d’image qui parviendrait presque à nous faire oublier le faible budget du film de Brett Simmons.

Concernant le casting de "husk", là encore nous sommes presque bluffés par cette petite production. Car force est de constater qu’en plus de nous proposer des interprétations convaincantes, le casting ne tombe pas dans le piège de la facilité (pas de baise, pas de drague, pas d’alcool, pas de dialogues creux et inutiles, pas de bimbo…) et parvient même à nous surprendre, notamment par les caractères bien différents de ces personnages qui assez logiquement vont finir par se confronter.
Dommage toutefois que quelques incohérences, heureusement peu gênantes, se retrouvent dans les comportements de nos jeunes (un de leurs amis disparait mais ils semblent l’oublier rapidement / aller dans les champs de maïs bien qu’il y ait des épouvantails meurtriers un peu partout ne semble pas trop gêner certains…) ou encore que l’un d’entre eux ait des visions (des flash-backs indispensables pour comprendre l’intrigue mais heureusement peu envahissants) sans trop savoir pour quelles raisons (peut-être est-ce le plus intelligent tout simplement et par conséquent le seul à pouvoir développer ce genre de faculté… mouais…).

Mais que serait "husk" sans ses épouvantails ? Car ne l’oublions pas, la réelle menace ici (et nous le comprenons assez rapidement dans le film), réside dans ces bonhommes disséminés un peu partout dans les champs de maïs environnants. Animées, ces créatures ennemies des corbeaux vont s’en prendre à nos amis et nous livrer, comme le veut la coutume, quelques jump-scares parfois réussis et habilement dosés (exit les jump-scares abusifs et ridicules à la "ouija").
Réellement effrayants, nos épouvantails vont nous plonger dans des scènes d’attaques convaincantes pour une bonne partie d’entre elles, comme le prouvera notamment ce saccage de voiture nerveux durant lequel l’un d’eux explosera à coups de poings très violents le pare-brise tandis que l’autre frappera de toutes ses forces sur le toit de l’habitacle (une scène remarquable et témoignant d’un savoir-faire non négligeable).

Quand nous débutons le visionnage de "husk", nous nous demandons clairement dans quoi nous nous embarquons. En effet, avec ses airs de survival au départ, puis de slasher voire de monster movie, pour enfin découler sur du paranormal, le film de Brett Simmons aurait pu être un vilain gros bordel duquel nous aurions pu ressortir blasés. Et pourtant, la surprise est bien là : cette petite production a de la gueule et nous propose une histoire dynamique, parfois effrayante, sans oublier une photographie très soignée et un casting fort honnête. Certes, un petit manque d’originalité se fait ressentir dans l’intrigue mais ne boudons pas notre plaisir car si tous les petits DTV étaient ainsi, ma vidéothèque deviendrait vite « bien plus envahissante qu’elle ne l’est déjà » comme dirait mon amie !

HUSK | HUSK | 2010
HUSK | HUSK | 2010
HUSK | HUSK | 2010
Note
4
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David Maurice