K3 : prison of hell
Prison of hell : k3
Sur une île, deux femmes subissent sévices, viols et tortures dans une prison. Elles essaieront de trouver un moyen de s'évader avec l'aide de la femme-médecin de la prison mais elles remarqueront très vite que ça n'empêchera pas que le cauchemar continue...
Andreas Bethmann ("Exitus Interruptus" & "House of Pain", "Damonenbrut", "Rossa Venezia", "Angel of death", "Demon terror" etc.) a toujours été reconnu comme une référence du porno gore allemand par les amateurs de cinéma underground. Mais sa réputation n'a jamais été valorisante au vu de l'ennui causé par ses différents long-métrages bien plus penchés sur le porno de mauvaise qualité que le gore et l'éclaboussure comme on a l'habitude de voir dans les splatters indépendants.
"K3: Prison of Hell" ne se démarque pas de ces films, à croire que ce cher allemand n'a pas compris ce qu'attendaient vraiment les fans.
Quand Olaf Ittenbach a droit à sa participation pour réaliser les FX, on s'attend au moins à un minimum de barbaque offerte au cours du film en plein milieu de ce déversement de cyprine.
Evidemment, il n'est pas conseillé de trop rêver quand il s'agit d'Andreas Bethmann, ayant toujours les mêmes ingrédients (jolies actrices, un nombre incalculable de scènes pornos et de zoom sur chaque partie génitale sans déverser la moindre goutte de sang, histoire inexistante et dialogues dignes d'un monstrueux nanar) on a droit à 1 heure de pornographie non-stop sans la moindre déviance (les viols n'en sont pas vraiment, vu le consentement ressenti par les prisonnières).
Mais arrivées les premières minutes du film, on a déjà l'indice qui nous montre qu'on sera devant un énième film porno rempli d'absurdités fait pour les amateurs d'actes de reproduction en tous genres et non de gore. Il n'y a qu'à prendre le dialogue inévitablement riche en intelligence qui précède le tout premier "viol" du film: "tu préfères avoir mon poing dans ta bouche....Ou ma bite ??" - "Votre bite...".
Et c'est maintenant que la fête (l'ennui) commence...
Ca aurait été surprenant que Bethmann commence son film avec de l'éclaboussure bien généreuse comme savent si bien le faire ses collègues Andreas Schnaas, Timo Rose, Olaf Ittenbach, etc.
Durant toute cette longue et interminable première heure pornographique, Bethmann aura au moins la gentillesse d'offrir une séquence de défloration d'une des prisonnières vierges en y allant avec le poing, tout en étant particulièrement violent mais pas aussi efficace qu'un certain "Caligula" de Tinto Brass.
Dans l'ensemble, le film sera simplement une longue épreuve d'attente pour le spectateur qui lui permettra certainement d'endurcir sa capacité à patienter.
Et comme il a été dit, la première scène gore arrivera après la première heure de film, sans qu'elle soit exceptionnelle. Petite excursion dans la forêt après l'évasion de deux prisonnières avant leur mise à mort plutôt regardable et sanglante (sans oublier les gros plans sur leur vagin sinon ce n'est pas amusant...).
Mais la scène qui essaiera de rattraper le vide du film, sera la séquence de torture où les FX d'Ittenbach auront enfin leur rôle. Et pour le coup, le sang gicle jusqu'à repeindre les murs et le plafond seulement avec un ou deux coups de couteau dans la cuisse, des pinçages de tétons et un égorgement où le sang coule à flots avec une grande brutalité et barbarie à la Timo Rose.
Ensuite c'est parti pour ce qu'on attendait tous : le gore à l'ancienne, graphique et excessif.
Même si on reste dans l'ambiance de la pornographie, au moins Andreas Bethmann essaie de s'excuser de toutes ses longueurs avec une demi-heure de pure boucherie délicieuse mais encore loin d'être assez efficace pour valoriser avec la qualité du contenu de "Prison of Hell". Car ce qui est inoubliable n'est pas la dernière demi-heure qui tâche bien notre écran, mais plutôt la première heure inutile qui ne valait absolument rien pour quelqu'un qui s'attendait vraiment à du gore, de la violence poussée au paroxysme ou à un enchaînement de viols extrêmes.
Impossible, donc, de considérer ce film pornographique inégal comme un bon film d'horreur extrême. L'amateurisme et le vide du scénario ne sont pas les problèmes principaux, mais c'est plutôt le fait de devoir supporter du porno digne de se retrouver dans les rayons d'un sex-shop pendant une grande, très grande majorité du film.
Désolé Andreas Bethmann, mais quand on n’est pas capable de bien mélanger le porno et la déviance (comme sait le faire Ryan Nicholson, par exemple), on évite de faire perdre du temps aux fans du genre underground et on fait un choix : soit on réalise un porno, soit on réalise un film gore... Mais on te supplie d'arrêter d'insérer ses deux sous-genres dans un seul et même film.
Et concernant l'envie de gore bien craspec et de violence allemande bien brutale qui n'hésite pas à en foutre partout sans se faire enquiquiner par la pornographie, autant se tourner vers "Barricade", "Game Over" ou "Necronos".