Maraé
Pacific fear
Ancienne championne de surf ayant dû abandonner sa carrière suite à un accident, Sarah a décidé d’amener trois amies surfeuses sur une petite île isolée et non connue des habitants de la région. Une île sur laquelle viennent frapper d’importantes vagues qui attirent nos quatre sportives qui vont alors en profiter pour passer un bon moment entre filles… Jusqu’à ce que l’une d’entre elles profane un lieu sacré polynésien appelé « Maraé »…
L'AVIS:
"Maraé" (que l’on peut également trouver sous le titre "Pacific fear") est un survival made in France sorti le 21 Juin 2024 sur OCS.
Quelques articles sur le Net pour annoncer la sortie du film, une bande-annonce un brin classique… Bref, pas de grand jeu de séduction pour attirer le spectateur mais cela me va parfaitement, les films discrets étant parfois les meilleurs et on prend parfois un grand plaisir à dénicher LA pépite inconnue du Grand Public voire même des amateurs de cinéma fantastique !
Bon, ici pas de pépite ni même de bon petit film… "Maraé" n’est vraiment pas terrible et nous n’allons pas tourner plus longtemps autour du pot, ce film ne valant pas la peine que nous y consacrions beaucoup de temps. Voilà c’est dit.
Difficile en effet de trouver des qualités au film de Jacques Kluger, si ce n’est peut-être les quelques décors naturels paradisiaques bien sympathiques ou encore la plastique des quatre surfeuses dont il est question ici. Car mis à part ces quelques plans sur nos jeunes femmes en maillots de bain deux pièces (de dos de préférence), il n’y a malheureusement rien de bien bon à se mettre devant la rétine.
Le début du film annonçait pourtant déjà la couleur avec ses dialogues creux et puérils, ses rigolades et danses entre filles sans aucun intérêt (si ce n’est d’orienter le film vers un public ado) et le jeu d’acteurs vraiment pas au top mais, bien que prévenu(e)s par tous ces indices grossiers, nous voulons toujours espérer un truc de dingue, LE petit quelque chose qui fera la différence et nous fera dire « Purée je me suis bien trompé, c’était vraiment pas mal au final ! »
Hé bien non, ce petit truc n’arrivera pas, soyons-en assuré(e)s. Pire, nous allons plonger dans une histoire bourrée d’incohérences, d’idioties et de maladresses (on sort indemne d’une cascade de 50m, on nous dépose sur une île pour finalement entièrement la traverser car c’est l’autre côté qui est intéressant, on nous vend une communauté d’aborigènes coupés du Monde étrangement débrouillards et certains même très bien habillés…). Et bien évidemment, étant donné qu’il faut tenir 1h30 environ, nous allons jouer un certain temps au jeu du chat et de la souris (ils ne sont pas bien dégourdis pour ne pas parvenir – à une cinquantaine ! – à attraper notre héroïne), quand nous n’aurons pas droit à une scène sentant bon le cannibale movie (mais la cruauté des actes en moins) un brin fauché ou à une tentative de viol certes classique mais donnant peut-être ici le moment le plus sympathique du film (car il s’agit là peut-être du passage le mieux réussi, - pour ne pas dire le moins raté -, le mieux interprété et offrant une petite dose d’adrénaline que nous étions venus chercher au départ), le reste n’étant qu’ennui et prévisibilité.
Mais comme si le scénario bâclé, les scènes longues et chiantes (sur la plage, dans la forêt ou dans l’eau, c’est au choix !), les dialogues ridicules et les acteurs médiocres ne suffisaient pas, il faut que l’on nous balance presque sans arrêt de la musique dans les oreilles, histoire de bien foirer l’ambiance et le côté anxiogène en ce lieu insulaire que nous espérions secrètement ("Les révoltés de l’an 2000" est bien loin vous vous en doutez).
De "Maraé" nous retiendrons donc quatre belles nanas (ah mince je l’ai déjà dit cela… Il faut bien avouer que l’on fait vite le tour de la bobine…), quelques décors naturels paradisiaques, des explications sur les origines de cette communauté insulaire ma fois intéressante (bien qu’un peu tirées par les cheveux…) en dernière partie de film et… ce sera à peu près tout.
Rien de bien folichon au pays des surfeurs donc ! Nous aurions presque préféré un gros nanar avec des requins en plastique plutôt qu’un navet avec des aborigènes crétins au possible et guère effrayants.
Passez votre chemin !