Affiche française
MR VAMPIRE 4 : LA FIN DE MR VAMPIRE | JIANG SHI SHU SHU | 1988
Affiche originale
MR VAMPIRE 4 : LA FIN DE MR VAMPIRE | JIANG SHI SHU SHU | 1988
Un film de
Scénario
Date de sortie
Pays
Genre
Musique de

Mr vampire 4 : la fin de Mr vampire

Jiang shi shu shu

Alors qu'il pêche tranquillement selon ses techniques particulières, l'élève d'un moine taoïste voit arriver son nouveau voisin, un moine bouddhiste suivi par sa très jolie élève, ce qui lui cause quelques remous sentimentaux et le pousse à la séduire maladroitement. La nuit tombe dans l'épaisse forêt du coin, et le maître taoïste dirigeant le jeune homme se perd avec ses serviteurs Gyonshi. Le lendemain, il rentre enfin chez lui mais se retrouve dans un embarras total lorsqu'il découvre son nouveau voisin, à qui il déclare la guerre immédiate… et avec une pointe de magie et de sortilèges forcément.

MR VAMPIRE 4 : LA FIN DE MR VAMPIRE | JIANG SHI SHU SHU | 1988

La série des "Mr Vampire" peut enfin se clôturer avec ce dernier épisode très sympathique, marqué définitivement par la fin du ghost-kung-fu-comedy.
Car en réfléchissant bien, le titre français "La fin de Mr Vampire" n'est peut être pas un hasard : le cinéma hongkongais prend goût au fameux polar johnwooesque et la ghost kung-fu comedy commence à se retrouver bien loin derrière.

L'année 1990 sera l'occasion de terminer en beauté la mode des ghost-kung-fu-comedy avec une série de films un peu trop liés par un acteur devenu une marque de fabrique du genre : Lam Ching-Ying.
Il ne joue pas dans ce quatrième opus et pourtant il a pu céder à des films très similaires comme "Musical Vampires", "Magic cop" (film confondant le thème du vampire chinois et celui du polar hongkongais, qui sera même retitré "Mr Vampire 5") ou encore un remake sans saveur de "Mr Vampire" premier du nom (avec presque la même équipe) nommé "Mr vampire 1992" voire encore "Mr Vampire 5". Il a même rempilé pour "L'exorciste chinois 2", un autre classique de la ghost-kung-fu-comedy. Il y a de quoi s'y perdre…
Mais en remontant plus loin encore, on aurait pu admettre que le très bon "New Mr Vampire 2" alias "Vampire VS Vampire" aurait pu très bien faire figure de quatrième volet à la fameuse saga. Heureusement qu'il reste un spin-off officiel, histoire de le rejoindre aux autres films pour les plus curieux.

Mais pourquoi "Mr vampire 4 La fin de Mr Vampire" serait-il une fausse suite ? Parce qu'on remarquera l'absence de Lam Ching-Ying et de Billy Lau principalement (ils étaient constamment présents dans les précédents films) et surtout qu'il s'agit plus finalement d'un spin-off que d'une suite.
Car même si les "Mr Vampire" ne se suivent pas réellement, on retrouve quelques personnages plus ou moins identiques, en tout cas surtout le fameux "fat si" incarné par Lam Ching-Ying. Ici on retrouve un personnage apparu rapidement dans le 1, un autre prêtre taoïste dirigeant une petite troupe de Gyonshi apprivoisé. Plus farfelu et gauche que le taoïste incarné par Lam Ching-Ying, Anthony Wong donne une performance plus loufoque et hystérique du "fat si" mais tout aussi, comment dire, "multi fonction".

Autre différence de taille : le surnaturel n'apparaît qu'à la moitié du film mais aussi étrange que cela puisse paraître, ça ne choque, ni dérange vraiment. C'est même la comédie typiquement hongkongaise qui est visée comme l'atteste ce générique sur fond de musique guillerette (et assez entraînante) avec cette maison se dessinant au fur et à mesure sur un fond blanc. C'est frais, agréable mais quelque chose nous tracasse : sommes-nous bien dans un épisode de "Mr Vampire" ? Heureusement oui, mais il faudra attendre un peu pour s'en apercevoir.

La première partie du film réside essentiellement sur la rivalité entre un prêtre taoïste et un moine bouddhiste comme je vais l'expliquer plus bas. Mais le fantastique arrive un peu plus tôt que ce combat, plus exactement dans une savoureuse séquence d'une dizaine de minutes ou le prêtre taoïste tente de guider ses Gyonshi à travers la fôret selon des moyens… complètement à coté de la plaque. Mais le chemin n'est pas aisé et une jolie femme fantomatique vient s'incruster, réservant une très vilaine surprise au prêtre (que je me garderais de vous dévoiler).

Comme je disais précédemment, la première partie du film réside dans le duel cartoonesque et sadique auquel s'adonne le taoïste et le brave bouddhiste. Si tout commence par un combat de nourriture un peu trop agressif, la suite dérape avec recours aux sorts et aux possessions divers donnants lieux à une petite quantité de scènes tordantes et jamais à recours d'idées. Pour alléger le film, Ricky Lau entrecoupe ces instants de purs délires avec l'amourette entre les deux élèves des deux maîtres, jamais niaise et elle aussi très agitée. L'élève du prêtre taoïste est un jeune garçon vif exhibant ses biscotos quand l'occasion se présente (presque tout le temps donc !) mais souvent trop maladroit, et la mignonne élève du moine bouddhiste est une jeune fille à laquelle il vaut mieux ne pas se frotter de trop près, car forcément, mademoiselle sait bien donner des coups de tatanes.

Tout pourrait aller très bien si un convoi funéraire transportant un vampire ne débarquerait devant la maison et se retrouve coincé un peu plus loin dans la forêt. Suite à une gaffe, le Gyonshi se réveille et bouffe presque tout le monde, et en contamine quelques-uns au passage. Les seuls survivants reste un jeune petit prince (et ce sera le seul élément, quasi inexistant, enfantin de l'épisode) en piteux état et un serviteur très fofolle qui vient de craquer sur le jeune élève du prête taoïste. A la recherche de potentielles victimes, le groupe de vampires ainsi que le fameux Gyonshi assaillent la petite baraque.

On remarque que Lau puise un peu son aspiration dans "Evil Dead" (le thème de la petit maison au milieu de nulle part attaquée par d'étranges forces ou encore la scène du plancher), "La nuit des morts vivants" évidemment voire "Le bal des vampire" avec ce personnage de vampire homo d'abord hilarant mais un peu trop cabotin par la suite. Au sujet des vampires justement, le nouveau Gyonshi est vraiment une réussite, autant au niveau du look décharné et cadavérique, que son agressivité et sa force, faisant de lui un être assez ardu à combattre.

C'est l'occasion de retrouver comme toujours des chorégraphies hallucinantes et des scènes de combats fun et très speed, qui constitue principalement la deuxième partie du film, se déroulant à partir du réveil du Gyonshi. Une action non-stop qui fait plaisir à voir, qui peut, peut-être lasser, mais qui fait bien mieux qu'un certain et paresseux "Mr Vampire 2 Le retour de Mr Vampire". Les grands moments sont présents, les idées farfelues également : l'utilisation des Gyonshi pour discipliner le jeune élève qui va tourner au bordel le plus total, la salle engluée de miel qui va causer autant de problèmes au Gyonshi qu'aux héros du film… Décidément ce quatrième film remplit parfaitement sa fonction, si ce n'est qu'il ne se montre peut être pas aussi inventif et riche que le 1 et le 3. Un excellent divertissement, un bon moment pour conclure la saga légendaire des "Mr Vampire".

MR VAMPIRE 4 : LA FIN DE MR VAMPIRE | JIANG SHI SHU SHU | 1988
MR VAMPIRE 4 : LA FIN DE MR VAMPIRE | JIANG SHI SHU SHU | 1988
MR VAMPIRE 4 : LA FIN DE MR VAMPIRE | JIANG SHI SHU SHU | 1988
Note
5
Average: 4.2 (1 vote)
Jérémie Marchetti