Affiche française
PRISON | PRISON | 1988
Affiche originale
PRISON | PRISON | 1988
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Prison

Prison

Une ancienne prison dans un état délabré réouvre ses portes. A sa tête, est placé Eaton Sharpe, réputé pour son comportement sadique. Sa nomination inquiète Catherine Walker, chargée de faire un rapport sur les activités de la prison. Mais, le danger le plus immédiat va venir d'un ancien condamné à la chaise électrique, qui compte bien se venger et sème la mort parmi les détenus.

PRISON | PRISON | 1988

Entre 1983 et 1988, Charles Band (avant de créer la firme Full Moon) , se rend célèbre avec la société Empire, qui se spécialise déjà dans le cinéma de genre. Le futur producteur, connu notamment pour les "Puppet Master" fait preuve alors de plus d'ambition qu'il n'en aura par la suite (il produit entre autres "Aux portes de l'au dela" et "Dolls-Les poupées" de Stuart Gordon). Parmi ces petites séries B au charme indéniable, on trouve ce "Prison" du finlandais Renny Harlin. Le jeune réalisateur peut alors se faire les dents sur un film d'horreur, qui s'inscrit en plein dans la vaguelette des tueurs condamnés sur la chaise électrique et qui reviennent se venger (Cf. "Shocker" de Wes Craven, et "House 3").

Si, l'histoire de par sa simplicité, ne restera pas dans les annales, Harlin, arrive à dépasser les limites d'un budget étroit, et arrive à bien profiter d'un décor propice à l'angoisse, en promenant sa caméra dans un décor insalubre. Le futur réalisateur de "Le cauchemar de Freddy" montre déjà une prédilection pour les séquences gores: cadavres carbonisés, barbelés qui enserrent un corps jusqu'à ce que mort s'ensuive... Le rythme est bien soutenu, ce qui permet à " Prison " de conserver encore aujourd'hui une partie de sa force, même si au niveau mises à mort, il y a bien longtemps que le cinéma d'horreur a su faire mieux.

La toile de fond n'est pas délaissée au profit de séquences chocs. Ce qui permet une identification envers les protagonistes, qui ne sont pas uniquement des victimes ambulantes. Le milieu carcéral est reconstitué comme un univers à part avec ses propres codes, et c'est à celui qui arrivera à imposer sa domination aux autres. On retrouve ainsi les magouilles et trafics inhérents au monde de la prison : cigarettes, jeu, relations sexuelles entre prisonniers. L'interprétation est de bonne tenue sans comporter de têtes d'affiches majeures. Lane Smith (la série "Lois et Clark, les nouvelles aventures de Superman"), a vraiment tous les aspects d'un psychopathe, et l'on y découvre Viggo Mortensen ("Leatherface", "Le Seigneur des anneaux"), en tant qu'un des incarcérés.

Entre la vengeance post-mortem d'un condamné à mort et la folie psychopathe d'Eaton Sharpe, qui est prêt à tout pour rabaisser les condamnés (l'un de ses premiers actes est de remettre en activité la chaise électrique, et de mettre au mitard deux prisonniers trop indisciplinés), on finit par éprouver de la sympathie face au sort qui attend les " locataires " de la prison.

Simple, carré et efficace, "Prison" délivre ce que l'on attend d'un film d'épouvante. En cachant son fantôme qui n'apparaît que par un faisceau de lumière, et l'intermédiaire d'objets qui lui sert d'armes, "Prison", fait mouche. Film sympathique et sans prétention, il permet à Harlin de faire son entrée dans le petit monde des studios américains.

PRISON | PRISON | 1988
PRISON | PRISON | 1988
PRISON | PRISON | 1988
Note
4
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Gérald Giacomini