Soul reaper
Soul reaper
Charlie s’apprête à fêter son enterrement de vie de garçon avec une poignée de bons amis qu’il a conviée en plein milieu des bois, dans une vieille cabane. Mais ce qui devait être là un moment festif va vite se transformer en cauchemar quand un individu va s’en prendre à cette petite troupe de fêtards…
L'AVIS:
"Soul reaper" est un petit film diffusé en France sur la plateforme Netflix. Inconnu du Grand Public, ce métrage ne semble pas révolutionnaire au vu de son trailer mais ne sait-on jamais parfois : des petits films venus de nulle part parviennent chaque année à sortir malgré tout du lot en proposant de bien belles choses.
Dès le début du film, nous sentions là le budget restreint (une giclée de sang très mal numérisée après qu’une femme ait retiré sa main d’un clou dépassant d’un mur) et la pauvreté du casting (les expressions faciales, la récitation tellement mauvaise des dialogues…). Bref, voilà déjà quelques indices qui souvent ne trompent pas sur la suite des évènements…
Et puis arrivent les clichés de la première partie du film :
- Le bar miteux et la rencontre avec les habitants du coin antipathiques,
- La cabane délabrée et isolée dans les bois,
- La mise en garde d’un homme solitaire leur interdisant d’aller là-bas
(…)
Bref, vous l’aurez aisément compris, nous sommes bien dans le monde du cliché dans cette toute première partie, ce qui n’est pas forcément déplaisant et force parfois même à sourire mais ce qui suit va vraiment nous désoler, plus que nous amuser ou nous faire plaisir…
Car le scénario ne s’arrête pas à ces quelques clichés qui parfois peuvent être acceptés si le film parvient toutefois à divertir et à proposer deux-trois trucs originaux… Mais il n’en est rien ici malheureusement : le film s’enlise dans un scénario crétin, incroyablement vide et tout ce qu’il y a de plus inintéressant au possible (on pense notamment à un passage des plus maladroits dans lequel nos protagonistes sont sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants : long et chiant au possible, on enchaîne les hallucinations auditives et visuelles sans queue ni tête pour finalement donner l’impression d’un long cauchemar pour nos protagonistes).
Un scénario qui semble vouloir battre un record de niaiseries et de paresse tellement il n’en finit plus de nous ennuyer de minute en minute et de nous assommer avec ses séquences ratées jusqu’à un final loupé de façon magistrale, réussissant le dur pari d’être à la fois ridicule, improbable, répétitif (mais quand cela va-t-il enfin finir ?) et extrêmement mal mis en scène.
Car oui, les acteurs ne sont pas ce qui se fait de mieux ici non plus, certaines interprétations étant des plus pathétiques (cette confrontation d’un homme solitaire avec une bande de rednecks du coin est d’une maladresse sans nom) et les personnages d’un crétinisme dingue (cette scène finale où des personnes meurent en souriant et en poussant des petits cris des plus surprenants…).
Et que dire de ces personnages d’Ian et Charlie ? Ridicules de bout en bout, l’un est insupportable avec ses attitudes niaises et son humour lourd, l’autre joue le rôle du maître des lieux dont l’on se moque quelque peu des apparitions téléphonées et surtout de son changement de look en dernière partie de métrage (un gros WTF qui nous fait dire qu’à ce moment nous avons véritablement touché le fond).
Les dialogues aussi s’avèrent parfois bien puérils (les conneries distillées au coin du feu nocturne en disent long par exemple) quand ces derniers ne tournent pas en rond (on passe une première partie de métrage à se demander où est donc Charlie...).
Ajoutez à tout cela une musique qui ne colle limite jamais avec le film (des morceaux de guitare sèche bien tristes, de la musique métal dans les quelques scènes d’action proposées…) et des effets visuels dans la dernière partie qui sont totalement ratés (un portail vers l’au-delà moche à souhait, une impression d’étourdissement chez nos protagonistes drogués qui fait très amateur dans son rendu…) et vous obtenez là l’ensemble des ingrédients nécessaire pour faire de ce film un échec cuisant.
Rien à dire de plus malheureusement…