Affiche française
STRANGERS : PREY AT NIGHT - THE | STRANGERS : PREY AT NIGHT - THE | 2018
Affiche originale
STRANGERS : PREY AT NIGHT - THE | STRANGERS : PREY AT NIGHT - THE | 2018
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Strangers : Prey at night - The

Strangers : Prey at night - The

Une famille composée de quatre membres (Cindy la mère, Mike le père et leurs deux enfants Kinsey et Luke) décide d'aller faire du camping avant d’emmener la fille aînée en pensionnat. Pour cela, ils choisissent de faire halte dans un parc de mobiles homes appartenant à l’oncle de Cindy. Dès qu’ils atteignent le camp, ils découvrent un endroit désert mais mettent cela sur le compte de leur arrivée tardive. Peu de temps après, une jeune femme étrange frappe à leur porte et c’est alors le début d’une terrible nuit d’horreur : pris pour cible et poursuivis sans relâche par trois tueurs masqués, chacun devra lutter pour essayer de survivre jusqu’à l’aube !

STRANGERS : PREY AT NIGHT - THE | STRANGERS : PREY AT NIGHT - THE | 2018

L'AVIS:

En 2008, "The strangers (2008)" était une assez bonne surprise, un home invasion movie pas révolutionnaire mais relativement efficace et angoissant avec une irréprochable Liv Tyler, qui n'aura cependant pas eu les honneurs d'une sortie dans nos salles, certes, mais qui allait tout de même être une bonne affaire pour ses producteurs via sa sortie vidéo. Dix ans après, l'annonce d'une suite était somme toute surprenante, surtout qu'elle bénéficiait de quelques copies pour investir une partie de nos cinémas. Mais est-ce que ça en valait vraiment la peine ?

Mis en scène par l’inégal Johannes Roberts ("F", "Storage 24", "The Door", "47 meters down"), The strangers : Prey at night reprend donc plus ou moins les éléments établis par son prédécesseur en remplaçant cette fois-ci la figure du couple défaillant par une famille dysfonctionnelle et la maison par un camp de mobiles homes. Ici, une adolescente perturbée arrive pour la nuit, accompagnée de son frère et de ses parents dans un camping avant d’aller dans un pensionnat pour on ne sait quelle raison obscure. Tout ce beau monde va donc se frotter à la cruauté la plus froide de trois individus masqués, venus en découdre à l’arme blanche. Comme on peut s’en douter, c’est la jeune fille en crise qui affrontera majoritairement et ce, dans la dernière partie du récit, des monstres inhumains avides de sang en quête d’une rédemption qui ne débouchera malheureusement que sur du vide. Mais pourquoi donc ?

D’une part parce que Johannes Roberts ne propose aucune surprise sur le plan scénaristique mais aussi visuel. Il est vrai qu’en tant que fan de John Carpenter, il a voulu lui rendre hommage à travers son film, mais il a oublié le plus important : le talent ! Il parasite son métrage avec des plans inutilement longs, en espérant provoquer la même angoisse que dans "Halloween, la nuit des masques" mais sans avoir complètement digéré cette influence qui s’avèrera fatale pour l'histoire dont le final est des plus désastreux ! Il va de plus aligner les poncifs et les situations les plus absurdes et vues dans les slashers. On aura le droit à la tentative de faire sursauter le spectateur avec tout et n’importe quoi comme des portes qui s'ouvrent alors que rien de probant ne se manifeste, puis dans le plan suivant semblant anodin, il y aura un truc qui se passera…forcément ! On n’oubliera pas également des dialogues ridicules avec des personnages qui parlent beaucoup trop, ce qui casse l'atmosphère générale alors que la tension est inexistante. En outre, les protagonistes fuient une mort qui semble certaine et dont on se moque complètement car ils ne dégagent aucune empathie. Ainsi, dans son désir de coller au « Halloween » de Carpenter, Roberts donne la part belle à une jeune héroïne, Bailee Madison. Cette dernière va prendre les choses en main, mais va pleurer du début à la fin du métrage, sans oublier de crier de temps à autre pour nous maintenir éveillés. C’est bien simple, cette adolescente rebelle mal dans sa peau affublée d'un t-shirt des Ramones est pénible au possible au point qu’on espère même la voir se faire occire pour mettre fin à nos souffrances !

De fait, comme scénario basique, The strangers : Prey at night se pose alors là ! Ce n’est pas tout de vouloir rendre hommage aux films fondateurs comme ceux du maître Carpenter ou encore ceux de la franchise des "Vendredi 13", en alignant les références (les masques, les assassins mutiques, le camping, etc.) encore faut-il proposer une histoire qui ne se limite pas à une succession de meurtres gratuits et peu originaux pour lesquels aucune motivation ne sera jamais donnée ! Ah qu’il est bien loin le temps du home invasion movie clinique mais diablement efficace comme "Funny games" de Michael Haneke !

Dans ce marasme, la bande-son sort son épingle du jeu et est très généreuse en morceaux des années 80. On aura ainsi le droit à un semi best-of de Kim Wilde (avec le morceau d’ouverture « Kids in America » ou encore le très bon « Cambodia ») ou bien au tube interplanétaire de Bonnie Tyler (« Total eclipse of the heart ») venant scander la formidable scène de la piscine (la seule, je vous rassure !) du métrage. Mais c'est vraiment trop peu, pour cette suite médiocre car, dans le genre, l’original était une relative réussite. Du coup, on n’a vraiment pas envie de voir ce qui suivra et qui devrait se dérouler, selon toute vraisemblance, dans un hôpital, un peu comme dans "Halloween 2" d’ailleurs... Le gars il n’est pas du tout obsédé par John Carpenter déjà ! Inquiétant ou pathétique ? Faites votre choix !

Dix ans tout juste après "The strangers (2008)", un home invasion movie qui faisait froid dans le dos par son réalisme, voici sa suite qui s’avère malheureusement bien terne. Aucune surprise par rapport au précédent opus n’est au rendez-vous : les protagonistes dont on se moque royalement tellement ils sont fades ou pénibles, c’est selon, semblent tous fuir une mort atroce s’avérant pourtant inéluctable ! De plus, les personnages sont peu attrayants, ce qui limite carrément l’identification qu’on pourrait éprouver à leur égard et le métrage ne propose rien de nouveau ou qui n’ait pas été déjà vu abondamment au cinéma ! Et ce ne sont pas la sympathique BO très eighties ni la scène de la piscine assez chouette graphiquement parlant, qui sauveront ce métrage de l’indigence scénaristique car sans une quelconque once d’imagination et dont l’ambiance n’est jamais anxiogène !

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Note
2
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Vincent Duménil