Valerian et la cité des mille planètes
Valerian et la cité des mille planètes
Au 28ème siècle, Valérian et Laureline forment une équipe d'agents spatio-temporels chargés de maintenir l'ordre dans les territoires humains. Mandaté par le Ministre de la Défense, le duo part en mission sur l’extraordinaire cité intergalactique Alpha - une métropole en constante expansion où des espèces venues de l'univers tout entier ont convergé au fil des siècles pour partager leurs connaissances, leur savoir-faire et leur culture. Un mystère se cache au cœur d'Alpha, une force obscure qui menace l'existence paisible de la Cité des Mille Planètes. Valérian et Laureline vont devoir engager une course contre la montre pour identifier la terrible menace et sauvegarder non seulement Alpha, mais l'avenir de l'univers...
L'AVIS :
Déjà conspué avant même sa sortie, uniquement parce que réalisé par "Luc Besson" (vous savez, le réalisateur français qui a plein de pognon, ouh pas bien !!), Valerian et la Cité des Mille Planètes s'en est pris plein la gueule, souvent avec une mauvaise foi absolue, le plus drôle venant des "fans" de cinéma bis italien, qui, comme tout le monde le sait, est le cinéma le plus original et le moins "pompeur d'idées des autres" qui existe. Mais bon, les haters primitifs, les Ayatollah du cinéma qui pensent détenir la vérité absolue, moi, j'en ai rien à battre et vu que j'avais trouvé la bande-annonce très sympa, j'ai donc été voir sans a priori cette méga-production made in France, que seul Luc Besson pouvait effectivement se permettre. Apparemment, c'est un rêve d'enfance qu'il a réalisé, étant fan de la BD de Jean-Claude Mézières et Pierre Christin que je ne connais, pour ma part, que de nom.
C'est donc sans attente particulière vis à vis du respect de la BD d'origine que j'ai visionné le film. Un film qui fourmille de mille idées, à l'image de la cité du titre. Rien que la séquence se déroulant dans le Big Market, qui n'apparaît dans le désert que si on porte des lunettes virtuelles, en donne pour son argent aux spectateurs. Visuellement sublime, pourvu d'une 3D assez convaincante et réussi, Valerian et la Cité des Mille Planètes est un spectacle permanent pour la rétine dans lequel s'entrecroisent planètes inconnues, faunes et flores atypiques et galerie de monstres en tout genre. Le tout doublé d'une ambiance légère, d'une fraîcheur enfantine qui fait plaisir à ressentir, thème principal chez Besson. Les aventures spatio-temporelles des deux héros sont effectivement rafraîchissantes et s'adressent à tout les publics. Grand film familial, qui ne s’embarrasse guère de masquer ses influences (Avatar, le gros clin d'oeil à Star Wars quand les héros tombe dans un vide-ordure géant par exemple), Valerian et la Cité des Mille Planètes relève du jamais vu dans le cinéma français et ce space-opéra pop, fun et coloré nous laisse souvent un sourire aux lèvres.
Un sourire d'enfant bien sûr, découvrant ce grand bac-à-sable fourre-tout dans lequel les limites de l'imagination semble ne pas connaître de limites justement. La technologie moderne pour ce type de film à grand spectacle permet maintenant de concevoir les visions les plus folles des réalisateurs et c'est tant mieux. Valerian et la Cité des Mille Planètes nous propose donc de l'action, de la romance, de la féerie, du rêve, de la "cool attitude" et du dépaysement. Les deux acteurs principaux correspondent parfaitement à leurs personnages respectifs. J'avais une crainte quand à la prestation de Dane DeHaan après la bande-annonce mais au final, il s'en sort franchement bien. Quant à Cara Delevingne, évidemment rejetée en bloc par les haters parce que top model et pas actrice (elle a pourtant joué dans La Face cachée de Margo, Suicide Squad, Kids in Love...), elle est juste la bouffée d'air frais du film, drôle, malicieuse, amoureuse, effrontée. Une belle héroïne qui prend d'ailleurs vite possession de l'espace et met un peu en retrait Valerian lui-même.
Ce drôle de couple fonctionne à merveille et on a déjà hâte de les revoir dans la suite de leurs aventures. Rihanna tire aussi son épingle du jeu dans une séquence de pole dance assez électrique. Parsemé de réels moments de poésie pure, Valerian et la Cité des Mille Planètes n'est pas exempt de menus défauts mais franchement, on les oublie bien vite devant la générosité du spectacle proposé, qui reste du domaine de l'inédit dans une production de notre beau pays. Luc Besson a donné vie à son rêve. Et nous a rendu notre âme d'enfant par la même occasion.