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VIOLENT SHIT - THE MOVIE | VIOLENT SHIT - THE MOVIE | 2015
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VIOLENT SHIT - THE MOVIE | VIOLENT SHIT - THE MOVIE | 2015
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Violent shit - the movie

Violent shit - the movie

Hans Ebert, inspecteur allemand, débarque à Rome pour venir apporter son aide aux enquêteurs italiens qui doivent élucider une série de meurtres particulièrement violents. La nature des crimes rappelle à Ebert les méthodes de Karl le Boucher, célèbre serial-killer qui a fait régner la terreur en Allemagne. Il semblerait effectivement que ce dernier soit de retour après qu'un collectionneur d'antiquité passionné d'occultisme ait récupéré son masque de métal et l'ait ressuscité...

VIOLENT SHIT - THE MOVIE | VIOLENT SHIT - THE MOVIE | 2015

En 1989, le réalisateur allemand Andreas Schnaas réalise pour une poignée de deutsche mark une oeuvre amateur ultra gore, baptisée "Violent Shit". Fort du succès rencontré auprès des fans de cinéma gore underground, Schnaas réalise deux séquelles : "Violent Shit 2" en 1992 et "Infantry of Doom" en 1999. En 2010, il s'associe avec Timo Rose et réalise "Karl the Butcher vs. Axe", aka Violent Shit 4.0. Depuis, Karl le Boucher n'avait pas fait reparler de lui jusqu'à ce que le producteur de la trilogie, Steve Aquilina, propose au réalisateur italien Luigi Pastore ("Symphony in blood red" - 2010) de remettre au goût du jour les exploits du psychopathe au masque de métal afin de célébrer les 25 ans de la trilogie.

Pastore accepte le défi et va tenter de mixer le gore extrême allemand avec l'esthétisme et la perversion du cinéma d'horreur à l'italienne dans "Violent Shit - The Movie". Ni remake, ni séquelle, le film de Luigi Pastore se veut avant tout un hommage aux films de Schnaas et une offrande sanglante aux fans de cette trilogie à petit budget. Pour caresser ces derniers dans le sens du poil, le réalisateur réunit un casting composé d'inconnus mais aussi de quelques célébrités bien connues des amateurs ! On trouve quand même devant la caméra de Pastore l'acteur Giovanni Lombardo Radice ("Frayeurs", "Cannibal Ferox", "La Maison au fond du parc"), l'actrice Lilli Carati (dans une scène qui n'a pas été tourné spécialement pour ce film mais en raison du décès de la belle brune, Pastore a voulu lui rendre un dernier hommage en utilisant cette séquence dans ce nouveau Violent Shit) et Barbara Magnolfi ("Suspiria") ou les réalisateurs Luigi Cozzi ("Starcrash", "Contamination") et Enzo G. Castellari ("Les Guerriers du Bronx", "Stryker", "Big Racket") par exemple.

A la musique, on retrouve le non moins célèbre Claudio Simonetti, ex Goblin qui nous offre une partition dont on reconnait sa patte dès la première note ! Bref, de nombreuses conditions étaient présentes pour nous offrir un spectacle de qualité. Malheureusement, le scénario ne suit pas et on a bien du mal à y comprendre quelque chose avec cette histoire d'antiquaire qui ne serait autre que le Diable et qui fait revenir à la vie Karl le Boucher pour on ne sait pas trop quelle raison d'ailleurs si ce n'est de répandre le Mal sur Terre. Anarchique voire même bordélique, le scénario nous perd dans ses méandres et nous assène de nombreuses séquences peu passionnantes (les dialogues entre les inspecteurs) qui passent du coq à l'âne sans raison apparente. Il est donc bien difficile d'apprécier ce nouveau Violent Shit qui enchaîne les scènes sans réel fil conducteur.

On a un sénateur qui assassine des jeunes femmes et qui semble faire partie d'une secte de mangeurs de chair humaine, elle-même dirigée par l'antiquaire, qui, lui, est accompagné par une jolie gouvernante qui ne sert en fait à pas grand chose. L'introduction nous permet de revoir une dernière fois Lilli Carati, qui tente de nous expliquer en voix-off quer le Mal va à nouveau se répandre sur Terre. Bref, si quelqu'un a compris quelque chose au film, qu'il m'en fasse part ! Que reste-t-il alors de Violent Shit - The Movie ? Outre la très bonne partition musicale de Simonetti, le principal attrait du film réside évidemment dans ce pourquoi on l'a acheté : les séquences gores ! Bien moins nombreuses que dans la trilogie originale, ces dernières sont toutefois de qualité et réalisées à l'ancienne, ce qui est toujours un plus appréciable dans un film gore, l'utilisation d'images de synthèse étant une hérésie dans ce type de long métrage. Les fans des films de Schnaas apprécieront de retrouver quelques scènes cultes en forme de clin d'oeil, comme la fameuse extraction de colonne vertébrale. La dernière demi-heure ne lésine pas sur le précieux liquide rouge et les décapitations, amputations et autre énucléations sauront ravir les amateurs de tripailles et de barbaques. Je suis quand même resté sur le cul quand le générique de fin s'est mis à défiler au bout d'une toute petite 1h15 !

Si on appréciera les efforts de Luigi Pastore pour avoir tenter de mélanger le gore allemand avec l'ambiance du cinéma horrifique italien, si on saluera le travail méritoire du responsable des effets gores et de son équipe, on ne peut qu'être déçu au final de ce Violent Shit - The Movie qui ne parvient pas à convaincre et qui manque d'un vrai travail d'écriture. Ce n'est pas parce que c'est du gore qu'il faut oublier de nous raconter un semblant d'histoire qui se tient. Ou alors, il fallait faire comme dans la trilogie originale et ne pas mettre de scénario du tout. Car lorsqu'on entend dans les bonus que le réalisateur a mis un peu moins de gore pour s'attarder plus sur le scénario, ça me laisse pantois.

A noter pour les amateurs la très belle édition Blu-ray / DVD de chez 8 Films, qui propose des sous-titres français sur le film, anglais sur les bonus, et la BO de Claudio Simonetti en prime, le tout dans un joli digipack bourré de photos.

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Note
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Stéphane Erbisti