Affiche française
ZOMBEAVERS | ZOMBEAVERS | 2014
Affiche originale
ZOMBEAVERS | ZOMBEAVERS | 2014
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Zombeavers

Zombeavers

Trois copines décident de s’offrir un weekend entre filles afin de faire oublier la déception amoureuse que vient de subir l’une d’elle. Baignade et soirées pyjama sont au programme jusqu’au moment ou leurs petits amis respectifs décident de se greffer à la fête. Ce ne sera que le premier imprévu et pas le plus grave puisque d’autres convives non désirés vont bientôt pointer le bout de leur museau poilu : les castors zombies !

ZOMBEAVERS | ZOMBEAVERS | 2014

Annoncé à grand renfort de taglines toutes plus improbables et imprécises les unes que les autres telles que « Après Sharknado, le nouveau phénomène… » et « par les producteurs de Cabin fever, American Pie et The Ring », "Zombeavers" commençait à attiser la curiosité mais aussi la crainte. Avec "Sharknado", le film partage le principe d’attaque animale incongrue mais laisse de côté les effets spéciaux numériques claqués au profit d’animatroniques, parfois aussi approximatifs, mais plein de charme et laisse tomber l’humour premier degré du célèbre film de requins pour un humour plus proche d’… American Pie, justement. D’ailleurs, passé la scène d’introduction bien débile, la première partie du film est un ersatz de teen movie plutôt bien ficelé et drôle avec son lot de jeunes donzelles à moitié dénudées, ses gamins crétins et ses dialogues qui visent en dessous de la ceinture. Nos jeunes fanfarons s’en donneront donc à cœur joie au milieu d’un décor champêtre jusqu’à la fameuse première attaque des "zombeavers" ! Une offensive qui a lieu dans la salle de bain de leur chalet mais qui n’empêchera pas nos héros d’aller se baigner dans le lac voisin, dès le lendemain. Bien sûr, ils le regretteront assez vite quand l’un d’eux se fera arracher le pied par un des rongeurs contaminé et que toute leur fine équipe devra donc s’exiler sur une plate-forme flottante qui rappelle aux bonnes heures du segment mythique de la flaque de mazout de "Creepshow 2".

Une référence de plus parmi tant d’autres car comme me l’a soufflé un célèbre chroniqueur de ce site (David Maurice pour ne pas le citer), le film s’inspire, à travers différents clin d’oeils, de "Night of the living dead" notamment quand le groupe de personne regroupé dans une maison et encerclé par la menace extérieure, se décident à barricader les entrées avec des planches de bois afin d’éviter l’intrusion jusqu’au moment ou l’un d’eux se rende enfin compte que les castors se nourrissent… de bois… Référentiel et drôle. Pour en finir avec les inspirations, le film se clôture sur une scène finale clairement pompé sur "Cabin Fever". Loin d’être gênants, tous ces clins d’œil sont plutôt drôles et bienvenus.

Comme annoncé plus haut, l’excellente nouvelle est que les castors ont été réalisés en animatronique comme à la bonne vieille époque, quand les effets spéciaux numériques n’existaient pas encore ! Et même s’ils sont parfois peu crédibles, il faut admettre qu’ils ont de la gueule et que le fait de les voir en « dur », de sentir leur consistance, apporte beaucoup au film notamment pour son côté délirant et gore. Et là ou les scénaristes ont encore fait plus fort que l’idée déjà bien barré des castors-zombies est qu’ils ont ensuite intégré une nouvelle espèce de mutation ! Ainsi, comme dans n’importe quel film de contamination, après avoir été mordus, les victimes se transforment à leur tour en bête assoiffées de chair fraiche sauf qu’ici, mordus par des castors zombies, ils vont acquérir les caractéristiques de ces rongeurs… Tout un programme dont je vous passe les détails mais qui vaut le détour.

Shooté sans génie mais avec suffisamment de maitrise, embarquant le spectateur dans un paysage printanier connu (le chalet près du lac) mais toujours joli à voir, peuplé de jeunes obsédés (hommes comme femmes) et offrant son petit lot de topless et de sang, le film de Jordan Rubin a aussi le mérite de ne pas tirer en longueur et de tenir le rythme pendant sa petite heure et quart (hors générique). Bien sûr, on ne peut pas non plus crier au chef d’œuvre ! Bien que les vannes soient bien écrites et les comédien(ne)s convaincant(e)s, les relations entre les personnages ne vont pas beaucoup plus loin que de petites histoires de sexe et de tromperie et le tout est forcément un peu bancal et très crétin mais honnêtement, vous vous attendiez à quoi ? Aussi, pourrait-on reprocher au film de ne pas aller assez loin dans son délire. Malgré ses humains-castors-zombies, il est vrai que le film aurait pu encore être plus fou.

Fun et rythmé, « Zombeavers » est une petite péloche sympa, sans prétention et qui apporte son lot de plaisir au spectateur qu’on aura plaisir à caler, lors d’une soirée « série B », après un petit "Cabin Fever". Pour conclure, comme dirait David Maurice (oui, encore): "Zombeavers" est un bon moment de cinéma déjanté ! Ah, j’oubliais, si vous ne craquez pas pour le film, vous ne pourrez pas être insensible à la musique du générique de fin, genre de chanson de crooners aux paroles complètement débiles.

ZOMBEAVERS | ZOMBEAVERS | 2014
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Note
4
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Sylvain Gib