François

BERTRAND

Sergent Bertrand / Le vampire de Montparnasse

BERTRAND  François

Nécrophile

Naissance

1824 / mort en 1850

Paris - France

Biographie

Né en 1824 à Paris, François Bertrand était sergent au sein de l’armée française dans un régiment de la région parisienne. Ses multiples déviances défrayèrent la chronique. Aujourd’hui encore il est considéré comme le plus connu des nécrophiles du siècle dernier.
Bien avant de perpétrer ses macabres forfaits, il faut remonter à l’enfance du futur Sergent pour trouver déjà des signes annonciateurs de ses déviances. Petit, il commença ses méfaits entre autres sur des chats et des oiseaux avant de s’attaquer à de plus gros animaux tels que chiens ou bien encore des chevaux. Sans cynisme aucun, on peut parler à ce moment là d’introduction à sa nécrophilie.

C’est à ce moment là qu’il commença à s’intéresser aux femmes, mais timide et complexé, il fût toujours incapable d’en approcher une de son vivant. Aussi la solution fût d’assouvir ses pulsions notamment sexuelles avec les cadavres de celles-ci.
Nous sommes en 1847, et François Bertrand donne alors libre cours à ses pulsions. Il s’introduit régulièrement la nuit dans les cimetières parisiens, notamment celui du Père Lachaise et – surtout - le cimetière de Montparnasse. Il déterre ainsi le corps de jeunes femmes venant tout juste d’être inhumées et s’adonne ensuite à ses plaisirs coupables : attouchements, viols allant jusqu’à l’éjaculation, multiples tortures sur les corps…
Parmi ses dernières "victimes", on peut noter le cas de cette jeune fille qu’il démembrât complètement avant d’éparpiller les morceaux dans le cimetière du Père Lachaise.

Longtemps la Police fût tenue en échec, avant d’installer une "machine infernale" dans le cimetière de Montparnasse (le piège consistait en des barbelés fixés sur les hauteurs des murs de l’enceinte). Nous sommes au cours de l’année 1849 et la Police le surprend au cours d’une nuit. Il reçoit un tir de chevrotine dans les jambes mais réussit néanmoins à s’enfuir en escaladant le mur de la rue Froideveaux (une de mes amies y vit ! ndlr). Quelques jours plus tard il sera appréhendé et jugé par la juridiction compétente, à savoir le tribunal militaire du fait de son rang.

Il comparait donc devant le conseil de guerre le 27 et 28 juin 1849. La sentence est connue rapidement et François Bertrand est condamné pour violation de sépulture. En d’autres termes il est coupable de s’être introduit dans un endroit "fermé", ce qui s’apparente à une violation de domicile. Ainsi en est la décision du juge qui ne relève en aucun cas le comportement sexuel et déviant du sergent. Il est à noter qu’à l’époque, la notion de viol ne pouvait être retenue car la loi précisait qu’il ne pouvait y avoir abus sexuel que sur une personne "non consentante" (!)
Pire, il sera condamné à un an de prison, ce qui à l’époque était la peine maximale ! (hormis la peine de mort)

De plus, les examens sur plusieurs de ses "victimes" démontrèrent que l’homme en plus des outrages précédemment cités, s’adonnait également à la "dégustation" de certaines parties anatomiques. L’acte de cannibalisme ne fut pourtant pas plus retenu que les sévices sexuels et corporels.

Le Dr Lunier, psychiatre de son état au moment des faits, fut l’un des premiers à se prononcer sur cette condamnation qu’il trouvait injuste et non adaptée. Pour lui, le sergent Bertrand ne possédait pas toutes ses facultés mentales et aurait dû être jugé irresponsable de ses actes. En l’occurrence, l’asile psychiatrique était plus adapté pour répondre aux troubles du jeune homme, plutôt que la prison.

Néanmoins, François Bertrand fût emprisonné comme le spécifiait la sentence, et fût un prisonnier modèle. Il sortit en 1850, et celui que l’on surnomme "le vampire de Montparnasse" se suicida peu de temps après.

Extrait d’une lettre que François Bertrand avait adressé à son médecin :

"(...) j'éprouvais autant, je puis dire plus de plaisir en mutilant le cadavre après l'avoir violé, qu'en me livrant sur celui-ci à toutes sortes de profanations. Oui ! La monomanie destructive a toujours été plus forte en moi que la monomanie érotique, c'est incontestable, et je crois que je ne me serais jamais exposé pour violer un cadavre si je n'eusse pu le détruire après." (Source: morsure.net)

Christophe JAKUBOWICZ
Le 30 août 2006

Lionel Colnard