Candy snatchers - the
The Candy Snatchers
Un trio de kidnappeurs débutants, Jessie, Alan son psychopathe de frère et leur ami peu futé Eddy, ont mijoté un plan qu'ils jugent infaillible. Ils enlèvent Candy, une collégienne de 16 ans, l'enterrent vivante dans une boîte en bois recouverte de terre, avec un tuyau qui en dépasse afin qu'elle puisse respirer. Puis ils entrent en contact avec le père, gérant d'une bijouterie, afin de lui réclamer une rançon en échange de la vie de l'adolescente. Et là le plan commence à cafouiller. Le père semble être très long à répondre à la demande de rançon et pour cause : il n'est en fait que le beau-père de Candy et a épousé sa mère juste pour l'argent dont il hériterait en totalité si la jeune fille venait à disparaître ! La seule personne pouvant venir en aide à Candy gisant six pieds sous terre entre quatre planches avec les poignets liés, est Sean, un gamin qui a assisté à toute la scène, caché dans les fourrés. Mais voilà, Sean est muet et ses parents, surtout sa mère, le maltraitent et ne communiquent avec leur progéniture qu'en lui criant dessus. Arrivera-t-il à aider Candy? La jeune fille survivra-t-elle à ce qui ressemble à un véritable enfer ?
Ce petit film indépendant très méconnu contient tous les ingrédients qui en font le digne successeur de "La dernière maison sur la gauche" ainsi que l'ancêtre des "Mother's day" et consorts : des personnages abjects de par leur moralité et une histoire flirtant avec le viol, le bondage, la torture, le sadisme et le meurtre, portés à un paroxysme rarement vu jusque-là.
Les seuls personnages "gentils" du film sont des enfants : la jeune Candy issue d'une école catholique et le petit Sean (interprété par Christophe Trueblood, le fils du réalisateur, mais juste crédité "Christophe" dans le générique), un gamin timide traumatisé par une mère castratrice. Mais ce sont les "méchants" qui prédominent et ce ne sont pas des enfants de chœur, jugez plutôt : Jessie une ancienne prostituée rouant de coups la jeune Candy pour passer ses nerfs, son frère Alan ayant déjà occis douze personnes et violant la jeune fille, Avery le beau-père cupide désirant découvrir le monde avec sa maîtresse grâce à l'argent gagné en laissant mourir sa belle-fille, et Eddy le benêt limite pédophile et grand frustré sexuel. On comprend mieux pourquoi ce film a été très peu distribué à Hollywood : trop de violence malsaine et commise de surcroît sur des mineurs, c'en était trop pour l'époque et ce malgré la libération des mœurs caractérisant les seventies.
Il faut ajouter à cela une chanson de la B.O. surréaliste qui mérite d'être écoutée ("Money is the root of all happiness" qui est signée Kerry Chater), un faible budget qui donne à l'interprétation un côté limite amateur non dénué de charme et un final hallucinant complètement inattendu pour faire de ce film un véritable petit bijou du genre, malheureusement vu par une bien faible poignée de cinéphiles avertis.