Affiche française
BONE SICKNESS | BONE SICKNESS | 2004
Affiche originale
BONE SICKNESS | BONE SICKNESS | 2004
Un film de
Scénario
Date de sortie
Pays
Musique de

Bone sickness

Bone sickness

Attention ! Grosse série Z : du gore, encore du gore et toujours du gore. Mais où est passé le réalisateur ?

Alex a une maladie des os. Le verdict des médecins est sans appel : Alex est condamné à mourir. Mais sa femme et son meilleur ami (incarné à l'écran par Brian Paulin) ne l'entendent pas de cette oreille-là.
Ils vont donc tenter de remettre Alex sur pied à l'aide de remèdes alternatifs : des os et des organes humains pilés. Comme Thomas travaille dans la morgue du cimetière, il dispose de spécimens sur lesquels il peut prélever les précieux ingrédients. Thomas prend le rétablissement de son ami tant à cœur qu'il ira jusqu'à tuer pour obtenir des organes frais. Malheureusement il prélèvera une fois de trop, et Alex sera le premier à en pâtir...

BONE SICKNESS | BONE SICKNESS | 2004

"Bone Sickness" est une série Z pur sang. Extrêmement gore, parsemée de femmes nues, le tout visuellement fort mal maîtrisé et matériellement limité. En réponse à la question soulevée en introduction, l'explication se situerait peut-être dans le fait que le réalisateur soit devant la caméra. Il joue en effet le rôle de Thomas, l'ami d'Alex.

Abordons donc en premier lieu les choses qui fâchent, si vous le voulez bien.

Tout d'abord le son. Si le niveau n'est pas tel que le film en est gâché, la qualité du son est loin d'être satisfaisante. Les bruitages sonnent toc, presque comme s'ils avaient été extraits d'un jeu vidéo ou d'un site web de bruitage (tout particulièrement ce coup de tonnerre qui retentit toutes les 30 secondes du début à la fin du film. C'est A-ga-çant !). Le résultat est tout sauf authentique.

Les dialogues quant à eux sont saturés si les protagonistes parlent trop fort (à plus forte raison s'ils crient) et se retrouvent submergés par des parasites si les paroles sont trop basses. En résulte un souffle fort désagréable à entendre.

Enfin, occultons la musique qui se résume à trois notes de synthétiseur.

Passons à présent au plus fâcheux : la réalisation. Rien de surprenant pour un tel film, cependant la réalisation se révèle vraiment faible. On ne compte pas les faux raccords, les cadrages ratés ou pires, les plans moches. Cependant, à la décharge du réalisateur, le film a été réalisé avec une miniDV, le résultat ne peut donc être grandiose ; même s'il aurait été agréable que "Bone Sickness" fusse plus travaillé visuellement parlant.

Dans l'état, le métrage est proche de l'amateurisme le plus crasse. C'est fort dommage car la volonté du réalisateur d'obtenir un métrage sauvage et agressif, sous-tend tout le film. Malheureusement faute d'inventivité, "Bone Sickness" est poussif, ni beau à voir ni agréable à entendre. Pourtant quelque chose dans ce métrage en fait une petite perle du cinéma underground. Le genre de production outrageusement sanglante et réalisée entre amis qui a fait les beaux jours du gore il y a de cela quelques années ("Bad Taste", "Braindead"...).

En effet la principale qualité de "Bone Sickness" est qu'il ne rechigne jamais sur le gore. "Quand il se passe quelque chose de répugnant, autant mettre la caméra directement dedans." Ce pourrait être la devise du réalisateur qui semble ne reculer devant rien, pour le plus grand plaisir du spectateur.

Et s'il y a bien une chose de réussie dans l'œuvre de Brian Paulin, ce sont les effets spéciaux. La plupart sont de très bonne facture, pour ne pas dire d'un réalisme saisissant pour une série Z. Les prothèses, la gelée et les maquillages sont à l'honneur. Pas de C.G.I sans âmes, que des FX physiques du plus bel effet.

En vrac, le spectateur aura le droit à des démembrements, des éviscérations, des épluchages de visages en règle… et ce ne sont que des exemples ! La bobine regorge donc de séquences sanglantes et douloureuses.
Le réalisateur se paiera même le luxe d'un final apocalyptique et sublime. Véritablement impressionnant pour un film aussi underground.

Enfin, les effets spéciaux achèvent d'enfoncer le clou grâce à des zombies particulièrement saisissants. Les créatures ressemblent en effet, vraiment à de vieux cadavres qui pourrissent depuis des mois, dans des cercueils remplis de vers.
Ce sont là d'ailleurs les meilleures performances d'acteurs du film. Toutefois, ce n'est sûrement pas un oscar du meilleur acteur qu'espéraient Brian Paulin et sa clique lorsqu'ils ont incarné leur personnage à l'écran.

Dommage, cela aurait aidé le métrage à gagner en consistance. Ceci étant chapeau bas à George Rich (Alex) qui comme la Divine de John Waters a réussi une performance d'acteur tout à fait impressionnante en insérant dans sa bouche une importante quantité de vers en tout genre.

En somme, un film qui frôle le hors-jeu sur le plan artistique, mais qui ravira complètement les fans de séries Z (et personne d'autre). J'en suis, d'où une note élevée au regard d'une critique si négative : être exigeant n'a jamais tué personne !

BONE SICKNESS | BONE SICKNESS | 2004
BONE SICKNESS | BONE SICKNESS | 2004
BONE SICKNESS | BONE SICKNESS | 2004
Note
4
Average: 3.4 (1 vote)
Colin Vettier