Cannibalis
Il Paese del sesso selvaggio / Man from the deep river
Le photographe John Bradley part visiter la Thaïlande. Avec l'aide de son guide, il navigue sur un fleuve et prend en photo la faune locale. Un matin, il découvre son jeune guide mort dans les eaux, une flêche plantée dans son cou. John Bradley est alors capturé par des indigènes et ramené à leur campement. Il devient l'esclave des hommes de la tribu et subit des humiliations. Mais la fille du chef de la tribu, Maraya, tombe sous le charme de cet homme blanc. John Bradley va alors subir trois jours de supplices afin de se faire accepter par la tribu et de pouvoir se marier avec Maraya. Plus le temps passe et plus il découvre les joies de cette vie dans la nature et s'adapte de mieux en mieux à celle-ci...
Cannibalis, réalisé par Umberto Lenzi, à qui on devra le fameux "Cannibal Ferox", est considéré comme le premier vrai film de cannibales. Pourtant, de cannibales, il n'y en a guère dans le film. Une seule séquence du film les mettra en scène. C'est peu. Il est donc clair que le spectateur désireux de voir un authentique "cannibales movie" avec scènes gores va forcément être très déçu.
Car Cannibalis est surtout un film d'aventure dans la jungle. Utilisant le thème classique de l'homme blanc qui se retrouve dans une contrée inhospitalière, Lenzi filme donc son adaptation au monde sauvage. D'abord considéré comme un esclave, il va avec le temps, comprendre cette tribu et devenir leur ami.
Le rythme du film est plutôt lent et il n'y a guère d'action. Lenzi s'intéresse plus à la psychologie des personnages dans son film. Les tortures que subit John ne sont absolument pas horribles et rien ne choque le spectateur. Sauf lors des scènes de mises à mort d'animaux. Car c'est bien là le spectacle le plus horrible du film. Mangouste se battant avec un cobra, dépecage de crocodile, ces scènes font malheureusement partie intégrante du film de cannibales. Mis à part ça, on a juste le droit au découpage d'une langue humaine et à la vision d'un cannibale mangeant un bras fraichement coupé. Point final niveau scènes gores.
L'érotisme fera également son apparition dans le film. Un érotisme très léger, mais représenté avec grâce par la nudité des femmes de la tribu, et surtout par la plastique parfaite de Maraya, interprétée par Me Me Lai, une somptueuse créature dont la chute de reins en fera rêver plus d'un. Le titre original du film étant littéralement "Le pays du sexe sauvage" !
Bref, si vous voulez du dépaysement, ce film pourra vous satisfaire. Si on vous le vend comme un film de cannibales pur et dur, la déception sera très grande, le film ayant toutefois d'autres qualités.