Affiche française
SAVAGE WEEKEND | SAVAGE WEEKEND | 1979
Affiche originale
SAVAGE WEEKEND | SAVAGE WEEKEND | 1979
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oui
Musique de

Savage weekend

Savage weekend

Un groupe d’amis décide de passer un week-end à la campagne pour terminer la construction d’un bateau. Alors que chaque couple a ses différents problèmes, les quelques rednecks locaux commencent à tourner autour d’eux. L'arrivée d'un tueur sauvage camouflé derrière un masque va venir perturber ce week-end campagnard...

SAVAGE WEEKEND | SAVAGE WEEKEND | 1979

Petit film d'horreur indépendant, Savage Weekend est le premier long métrage de David Paulsen, plus connu pour avoir été le producteur de la série télévisée culte Dallas de 1981 à 1988. Il bifurqua ensuite sur la série concurrente, à savoir Dynastie. En 1980, juste après Savage Weekend, il réalisa un autre film d'horreur, Schizoid, avant de se consacrer exclusivement à la télévision. Apparemment, le film a été tourné en 1976 et a connu une petite diffusion sous le titre de The Killer behind the Mask avant de disparaître. La célèbre firme Cannon le ressort en 1979 sous le titre de Savage Weekend et c'est cette année 1979 qui est le plus souvent retenue quand on parle de ce film.

Savage Weekend fait partie de ces petits films d'exploitation à très faible budget comme il en pleuvait aux USA à cette période. Voulant surfer sur le succès de Délivrance, La Colline a des Yeux ou Massacre à la Tronçonneuse, David Paulsen envoie son casting de citadins en pleine campagne et leur fait faire connaissance avec les rednecks du coin : bûcherons et autres employés au faciès inquiétant. Tout en possédant des éléments du survival, Savage Weekend préfigure également la future vague de slasher movies qui allait débarquer sur les écrans l'année suivante, suite au succès de Vendredi 13. Maison perdue en pleine forêt, adolescente peu farouche et n'hésitant pas à se dénuder à la moindre occasion (la sexy Caitlin O'Heaney qui interprète Shirley et qui n'est pas avare de ses charmes), meurtres divers et variés (pendaison, aiguille enfoncée dans l'oreille, pic de boucher et utilisation d'une tronçonneuse...), pas mal de nudité, femme infidèle fantasmant tout autant sur son ex-mari que sur le bûcheron du coin, multiples coupables possibles et meurtrier portant un masque : tout l'attirail du slasher est réuni. Le cocktail fonctionne-t-il pour autant ? Même s'il possède une horde de fans qui le considère comme un film culte, Savage Weekend n'a pour ma part pas grand chose pour lui. L'histoire n'est pas franchement intéressante, les acteurs ne sont pas fabuleux, la mise en scène ne brille guère par son inventivité et le suspense est aux abonnés absents.

La violence des meurtres est quasiment tout public et seule l'exhaustivité de nudité peut faire comprendre son interdiction aux moins de seize ans. De la nudité fort soft mais les actrices semblent apprécier de dévoiler leurs jolis seins à la caméra et on ne s'en plaindra pas. Le plus ridicule reste le personnage de l'ami gay, qui joue avec tous les clichés possibles de l'homosexuel efféminé et à ce titre, la scène du bar est à se pisser dessus. Le strip-tease de la charmante Caitlin O'Heaney sur une musique de tango n'est pas mal non plus dans son genre. Plus glauque est le comportement de sa mère, qui, malgré l'amour de Robert, son nouveau compagnon, s'imagine baiser avec son ex-mari quand Robert lui fait l'amour ou irait bien se taper le vigoureux bûcheron. Pour faire comprendre à ce dernier qu'elle est en chaleur, elle nous gratifie d'une scène assez hallucinante dans laquelle elle caresse le pis d'une vache devant lui, comme si c'était un sexe viril. C'est avec ces petits moments très "redneck movie" que Savage Weekend devient le plus intéressant et tire son épingle du jeu. L'identité du meurtrier nous sera évidemment dévoilée lors du dernier quart d'heure et ce ne sera une surprise pour personne. On appréciera par contre l'humour très noir du sort peu enviable réservé à Caitlin O'Heaney ! Pas de chance la demoiselle !

Même en étant amateur de ce type de film, j'ai quand même eu un peu de mal avec ce Savage Weekend qui ne m'a pas emballé plus que ça. On y trouve pourtant une tronçonneuse, une scène d'introduction qui confirme l'adage que l'habit ne fait pas le moine, des tas d'allusions détournées sur le sexe et aussi l'acteur David Gale, qu'on aura plaisir à retrouver en 1985 dans le rôle du docteur Hill dans le culte Ré-Animator de Stuart Gordon. Savage Weekend reste évidemment à découvrir pour tout fan qui se respecte, afin d'avoir un panel le plus large possible des différentes productions horrifiques des 70's.

SAVAGE WEEKEND | SAVAGE WEEKEND | 1979
SAVAGE WEEKEND | SAVAGE WEEKEND | 1979
SAVAGE WEEKEND | SAVAGE WEEKEND | 1979

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS

Note
3
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Stéphane Erbisti