Affiche française
Slaxx | Slaxx | 2020
Affiche originale
Slaxx | Slaxx | 2020
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Slaxx

Slaxx

Libby McClean se fait embaucher au magasin de vêtements CCC qui doit présenter sa nouvelle collection, dont un nouveau jean révolutionnaire qui s'adapte à toutes les morphologies. Écolo dans l'âme, Libby a choisit l'enseigne CCC car leurs produits sont écologies, éco-responsables et bio. Alors que toute l'équipe travaille d'arrache-pied pour que tout soit en place pour l'ouverture lundi, mais aussi pour accueillir l'influenceuse Peyton Jules qui doit tester le nouveau jean en avant-première pour sa chaîne, d'inquiétantes disparitions d'employés provoquent un petit remue-ménage au sein du groupe...

Slaxx | Slaxx | 2020

L'AVIS :

Après avoir réalisé "Graveyard Alice" en 2003 puis "Go in the Wilderness" en 2013, Elza Kephart, toujours assisté de sa scénariste Patricia Gomez, fait son retour sur les écrans en 2020 avec "Slaxx", une comédie horrifique qui met en vedette un... jean tueur buveur de sang ! What the fuck ? comme diraient les Américains ! Une idée originale qui sert un postulat assez bien dans l'air du temps, puisque le film tire clairement vers l'écologie en sous-texte, dénonçant les mensonges des grandes enseignes qui apposent des labels éco-responsables ou bio qui n'ont pas lieu d'être ou qui exploitent dans des pays divers de la main-d'oeuvre parfois mineure afin de réduire les coûts de fabrication et de s'en mettre plein les poches. Le film démarre en Inde, dans un champ de coton expérimental, dans lequel des jeunes filles récoltent le précieux coton qui servira de matière première à un nouveau jean révolutionnaire, pouvant s'adapter à toutes les tailles, toutes les morphologies.

L'action bifurque ensuite dans un des magasins de l'enseigne CCC (Canadian Cotton Clothiers) où nous faisons connaissance avec l'héroïne du film, la jeune Libby McClean, interprétée par Romane Denis. Fraîchement employée dans le magasin, la pauvre va être victime d'emblée du système et de la consommation, deux aspects clairement égratignés par la réalisatrice et sa scénariste. Pour être à la page, Libby doit s'habiller avec les vêtements de la collection la plus récente, mais comme son contrat ne démarre qu'à 00h01, elle va devoir payer +170$ ses habits qui ne lui seront même pas offerts ! Le film égratigne également les managers, qui ne jurent que par l'évolution de leur carrière et n'ont aucun scrupule à écraser les autres membres du groupe tant que cela peut servir leurs propres intérêts. Le phénomène des influenceuses est aussi passé à la moulinette, avec le personnage de Peyton Jules (Erica Anderson), qui joue une véritable caricature de ces jeunes femmes qui gagnent des milliers de $ pour promouvoir telle ou telle marque, tel ou tel produit. Nul doute que Slaxx aurait été apprécié de George A. Romero car il dénonce pas mal de choses sans se prendre la tête.

Assez rapidement, on entre dans le cœur du film et dans son aspect comédie horrifique, avec une première scène bien réalisée mettant en vedette ce fameux jean tueur : une des employées a revêtu ce nouveau jean, ce qui n'est pas autorisé, et va l'apprendre à ses dépends : ne parvenant plus à le retirer, le jean va lui comprimer le ventre avant de le dévorer, ce qui est assez explicite au vu des contractions de l'abdomen de la jeune femme et des gerbes de sang qui s'ensuivent. La découverte du cadavre, tripes à l'air, par Libby viendra confirmer nos impressions ! Le film enchaîne avec plusieurs morts dues au jean, qui aime se repaître de sang frais. Dit comme ça, on pourrait penser qu'on assiste à des scènes ridicules mais en fait, voir un jean se mouvoir au sol, et faire comme si il buvait du sang, eh bien ça passe plutôt bien et ça fait sourire mais sans qu'on se moque du résultat à l'écran.

Les effets numériques pour faire bouger le jean tueur sont réussis et ne sombrent jamais dans le n'importe quoi, malgré une bonne dose d'humour, comme lorsque notre jean tueur se met à danser sur une musique de Bollywood ! On a aussi pas mal de petits effets gores à l'ancienne qui feront plaisir aux fans. Slaxx prend même des allures de slasher movie puisque les personnages sont enfermés dans le magasin et vont être tour à tour victime de ce curieux tueur qu'on sent être mû par une force invisible. La découverte de la vérité permettra encore à Slaxx d'appuyer sur sa critique du consumérisme de manière satirique. Sans être révolutionnaire, Slaxx fonctionne plutôt bien et divertit ce qu'il faut, tout en ayant des choses à dire. Ou quand le consommateur devient le consommé ! Marrant et sympa comme tout !

Slaxx | Slaxx | 2020
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Bande-annonce
Note
3
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Stéphane Erbisti