Scream girl

Final girls - the

Lors de la projection d’un film d’horreur en l’hommage de l’une de ses actrices principales décédée, un feu se propage dans la salle de cinéma. La fille de la défunte vedette s’échappe de la salle avec quelques amis en passant à travers l’écran et ces derniers se retrouvent alors piégés dans le film !
Très vite, nos amis vont comprendre que pour pouvoir s’en sortir ils vont devoir survivre au terrifiant Billy, le tueur à la machette de ce slasher movie ressemblant comme deux gouttes d’eau à un certain "Vendredi 13".

Scream girl | Final girls - the | 2015

L'AVIS:

Bénéficiant de nombreuses critiques positives et n’hésitant pas à propager haut et fort les divers superlatifs qui lui sont donnés et vendant le film comme quelque chose de « remarquable » ou encore « brillant », le long métrage de Todd Strauss-Schulson va jouir d’une sympathique exposition en festivals avant de tomber dans l’oubli.

Petite comédie horrifique, "The final girls" (que l’on connait par chez nous sous le titre "Scream girl") a en effet fait quelques festivals reconnus en 2015 (le SXSW, le TIFF ou encore le PIFFF) avant de finir un peu plus tard sur la plateforme Netflix. La mise à disposition du film sur la plateforme américaine permet alors un maximum de visibilité mais force est de constater que ce n’est pas pour autant que nous entendons parler de "The final girls" sur le Net dans les communautés diverses et variées de fans de cinéma fantastique…

Et la raison à cela n’est pas bien compliquée à deviner : le film de Todd Strauss-Schulson n’est pas la perle attendue et vendue par sa bande-annonce très rythmée (mais montrant principalement les meilleurs moments du film).

"The final girls" est avant tout une parodie de slasher movies et se veut un hommage aux slashers des années 80, les nombreux clins d’œil (à ce stade ce n’est même plus des clins d’œil) à la saga "Vendredi 13" n’échappant à personne.
Car tout est bien présent dans notre histoire : des jeunes adultes au look très Eighties partent préparer un camp de vacances aux abords de la forêt tandis qu’un tueur à la machette rôde dans les parages et massacre quiconque se trouve sur son chemin.

Un petit air de "Red is dead" résonne dans la tête des adorateurs de l’excellent "La cité de la peur" mais n’est pas Nul qui veut… Même si le film de Todd Strauss-Schulson cherche à nous surprendre par le biais de l’originalité de son scénario.

Car hormis l’idée de départ de plonger nos protagonistes dans un film qu’il sont en train de regarder avec tout ce que cela suggère, le film regorge de petites trouvailles bien sympathiques comme celle d’échapper au tueur en faisant venir un flashback, celle d’alerter nos héros de la venue du tueur en faisant résonner quelques notes ou encore celle d’attirer cette pâle copie de Jason Voorhees en montrant une jolie poitrine dénudée (notre tueur s’en prenant aux personnes un brin trop portées sur le sexe, d’où notamment le fait de ligoter une bimbo et de lui coller des maniques aux mains pour éviter qu’elle ne se déshabille car cela attirerait sans hésitation le tueur…).

Au rayon des autres bonnes surprises, la première moitié est plutôt réussie et retranscrit bien ce côté parodique que nous étions venus chercher. Les personnages sont volontairement caricaturés et stéréotypés pour coller au mieux au nanar dans lequel nos héros sont plongés. Les dialogues quant à eux sont débiles au possible, à l’image de ces jeunes animateurs bien plus intéressés par ce qu’il y a sous la chemisette de leurs amies ou dans le slibard de leurs potes que par les activités à préparer pour les jeunes campeurs qui arrivent dans quelques jours.

Malheureusement, le film déçoit sur bien des plans.

Le film s’essouffle notamment dans sa dernière partie bien moins convaincante, drôle et énergique. L’équipe du film tente d’ailleurs d’y installer un climat dramatique qui plombe l’histoire sur sa dernière partie flirtant avec le pathos, relâchant toute la dynamique du projet instaurée jusque-là.

Du côté des personnages, même si nous apprécions le côté stéréotypé d’une majorité de ceux-ci il faut bien reconnaitre qu’hormis quelques personnages féminins (la révélation de la saga "American Horror Story" Taissa Farmiga par exemple) le casting n’est pas très reluisant et ce sont surtout les hommes qui trinquent le plus avec ce gros obsédé relou de Kurt ou encore le black complètement effacé (seul le personnage déjanté de Duncan mérite notre attention mais malheureusement c’est lui qui part le plus vite…).

Enfin, certaines scènes disséminées un peu partout dans l’histoire déçoivent, que ce soit pour le ridicule qu’elles véhiculent (des scènes filmées dans un ralenti long et pénible, des excentricités féminines dont l’on se serait passé au vu de la débilité des séquences proposées) ou pour le manque d’hémoglobine (les meurtres sont peu (voire pas) graphiques, les giclées de sang étant bien timides dans ce slasher movie).

Au final, ce "The final girls" sait surprendre autant qu’il sait décevoir son public. Surprenant dans sa première partie et décevant dans sa seconde pourrions-nous dire tellement les deux moitiés du film sont inégales.

Alors oui le film de Todd-Strauss Schulson nous balance de bien bonnes idées et s’avère fort original mais non il ne parvient pas à aller au bout de ses promesses et s’essouffle rapidement, plongeant même dans un pathos et un aspect dramatique dont l’on se serait bien passés dans la dernière partie du film… Dommage...

Scream girl | Final girls - the | 2015
Scream girl | Final girls - the | 2015
Scream girl | Final girls - the | 2015
Bande-annonce
Note
3
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David Maurice