Affiche française
LEPRECHAUN : ORIGINS | LEPRECHAUN : ORIGINS | 2014
Affiche originale
LEPRECHAUN : ORIGINS | LEPRECHAUN : ORIGINS | 2014
Un film de
Scénario
Date de sortie
Pays
Genre
Couleur ?
oui
Musique de

Leprechaun : origins

Leprechaun : origins

Deux couples d’ami(e)s partent en voyage en Irlande afin d’y visiter des lieux pittoresques et en apprendre plus sur les légendes du Pays. Lorsque, dans un pub, un homme leur propose de visiter un endroit qui n’existe pas dans les guides, la curiosité les pousse à y aller. Grave erreur, car ils vont devoir lutter contre un être machiavélique : Le Leprechaun, monstre cupide et meurtrier.

A l’écoute des différentes critiques trouvées sur le net et des propos entendus ici et là, il est clair que « Leprechaun Origins » est vu quasi-unanimement comme une purge sans nom. Voilà, maintenant vous voilà fixé et vous savez donc à quoi vous en tenir. Si vous voulez, vous pouvez même arrêter la lecture ici. Toutefois, si vous avez le courage de lire la suite, essayons de relativiser, de comprendre le pourquoi de ce « désamour » et d’énumérer les quelques qualités du film. Tout d’abord, il faut savoir que ce reboot de la saga « Leprechaun » a été produit par le studio WWE, bien connu pour faire des films afin d’y placer leurs catcheurs. Bon, c’est un peu réducteur mais c’est à peu près ça. Cette fois-ci, c’est donc Dylan Postl catcheur plus connu (ou pas) sous le sobriquet de Hornswoggle qui incarne le Leprechaun. Particularité de Postl, il mesure 1,35m ce qui est plutôt bien vu pour jouer le fameux farfadet et remplacer Warwick Davis. Même si cela semble donc plutôt une bonne idée, là ou le bas blesse c’est qu’à aucun moment dans le film, on a l’impression d’avoir affaire à un petit être maléfique mais plutôt à un monstre quelconque et de taille normale. Fini le lutin en costume vert adepte de l’humour noir et place à une bête vorace, nue et muette avec la tête de Voldemort. Cruelle déception donc pour les fans du Leprechaun surtout qu’on se demande pourquoi une « bestiole » aussi basique, qui n’a même pas un veston, aurait besoin de chouraver des objets en or ! Mais, après tout, est-ce qu’on se pose la question de pourquoi Smaug, le dragon du « Hobbit » garde de l’or à part pour s’en faire un matelas (qui ne doit pas être très confortable, en plus) ? Non ? Bon…

Bref, du fait du nouveau design, le spectateur n’a plus vraiment l’impression de se retrouver face à un Leprechaun et c’est certainement ce qui a valu au film de perdre la fanbase de la saga précédente. Un choix « artistique » malheureux et surtout dommageable car le début du film, sans être mirobolant, laissait présager un retour aux sources plaisant puisque les victimes du film arrivent en Irlande, traversent de jolies contrées verdoyantes et se rendent dans un pub afin de boire de la Guinness, bref, tout l’univers du Leprechaun. Avouez que c’est tout de même plus sympa comme cadre que les ghettos des derniers épisodes avec Warwick Davis ! Bon, la suite est un peu moins reluisante puisqu’on se retrouve avec un décor classique du film d’horreur à savoir une cabane isolée. On aurait préféré profiter encore des beaux paysages mais on va faire avec. Une fois nos « héros » bloqués «in the cabin in the wooooods », le monstre se déplace avec des plans en vue subjective (un peu pourris, avouons-le) avant d’attaquer les personnages de manière assez violente. Le métrage nous offrira d’ailleurs quelques mises à mort plutôt sympathiques et un peu d’hémoglobine, ce qui est toujours bon à prendre.

Une des questions que l’on peut se poser en voyant le film est pourquoi avoir inclus « Origins » dans le titre alors qu’il s’agit d’une histoire se déroulant dans le présent et que l’on n’apprend pas grand-chose sur la « création » du Leprechaun ? La deuxième interrogation que l’on est en droit de se poser est pourquoi avoir appelé le film « Leprechaun » ? Sous un autre nom, possible que les critiques et les spectateurs auraient été plus indulgents. Il est vrai que le design ordinaire du monstre (et complètement hors-sujet) et le manque d’humour plombent un petit peu le projet. Côté casting, même si le groupe de djeuns est plutôt classique pour ce genre de film, c’est du côté des visages des villageois Irlandais que l’on peut trouver son lot de « bonnes gueules » telles que la trogne de Teach Grant qu’on a déjà pu apercevoir dans « The Secret » de Pascal Laugier ou encore celle de Gary Chalk avec son fameux petit sourire en coin. Accoutrés à la vaille que vaille en paysans, leurs apparitions valent tout de même leur petit sachet de cacahuètes (au moins pour la rigolade).

Au final, en perdant toute de second degré et son farfadet charismatique et en intégrant la majeure partie du film dans une cabane, « Leprechaun Origins » devient un film d’horreur classique sauvé de la nullité totale par de jolis décors, des passages sympathiques et rythmés ainsi que quelques bonnes têtes dans le casting et du fait que, comparativement, ce « reboot » n’est pas plus mauvais que les derniers films avec Warwick Davis. Une suggestion pour le prochain volet : Pourrait-on avoir une fusion du meilleur des deux : le cadre et le fond de cette nouvelle version mixé avec le Leprechaun et l’humour de l’ancienne saga ? Si c’est trop demandé alors tant pis !

Mais laissez le tranquille ce pauvre Leprechaun ! Il a bien donné de lui-même, qu'il repose en paix !

Note
3
Average: 2.5 (1 vote)
Sylvain Gib