Affiche française
FOG 2005 | THE FOG | 2005
Affiche originale
FOG 2005 | THE FOG | 2005
Un film de
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Fog 2005

The fog

L'île d'Antonio Bay s'apprête à fêter les "pères" fondateurs de leur communauté. Mais ce que les habitants ignorent, c'est qu'un terrible secret entoure le développement de l'île. Un mystérieux brouillard fait alors son apparition, des objets sont rejetés sur la plage et les morts se multiplient. C'est à ce moment là que choisit de revenir dans la ville Elizabeth Williams qui est la proie d'horribles cauchemars.

FOG 2005 | THE FOG | 2005

Faire un remake du film de Carpenter aura fait hurler les aficionados de ce "Fog" qui en 1980 jouait la carte de l'épouvante suggérée au moment où commençait à triompher le règne du gore ("Vendredi 13"). Pourtant l'idée n'est pas plus sotte que de refaire "Zombie" ("L'armée des morts") ou un "Massacre à la tronçonneuse 2003" qui étaient porteur d'une critique sociale. "Fog" de Carpenter, même s'il met à mal les bases "légendaires" des Etats-Unis (avec des ancêtres qui ont caché un secret inavouable), ne rentrait pas tout à fait dans la même catégorie.

Le choix de Rupert Wainwright ("Stigmata") semble être le bon, nous donnant à voir des scènes magnifiques comme ce bateau sortant du brouillard et arrivant à déclencher une certaine ambiance angoissante, portée par la musique en adéquation de Graeme Revell ("Sin City", "Freddy contre Jason"). Ce qui fait que ce "Fog 2005" bénéficie d'un classicisme qui rend sa vision supportable. Heureusement d'ailleurs, car tout en expliquant sous forme de flash-back la raison de la vengeance des fantômes, l'histoire n'est pas d'une limpidité exemplaire. Notamment vers la fin où l'on sent bien que le problème de rythme implique d'accélérer le pas. Le même genre de problème auquel a été confronté "Nuits de terreur" dont le final au sein d'un phare affichait déjà une filiation évidente avec "Fog".

Mais les quelques retouches scénaristiques de cette version ne sont pas les plus heureuses : le phare qui perd en importance (lui, le point de mire de l'original), regrettable aussi que du même coup le personnage de Stevie Wayne, autrefois tenu par Adrienne Barbeau, ne soit plus au cœur de l'intrigue. Mais dans sa globalité, la majorité des scènes de l'original sont retenues (le brouillard tentant de s'en prendre au fils de Stevie Wayne, le mort qui se relève à la morgue…). Reprendre des scènes phares ne suffit pas à éviter le manque d'épaisseur des personnages, interprétés par des acteurs quasiment tous mauvais. Il faut dire que mettre des acteurs de série n'était pas un choix judicieux : Tom Welling (la série "Smallville"), Maggie Grace (la série "Lost")… L'intrigue fait porter tout son poids sur Maggie Grace, qui manque cruellement d'émotions. Malheureusement cette blondinette accumule les bourdes et nous fait mourir de rire en corroborant le dicton qui veut qu'une blonde ne peut pas faire deux choses à la fois et qui nous la fait trébucher toute seule dans l'eau, ainsi qu'étant incapable de changer le levier de vitesse (panique quand tu nous tiens) !

Pendant que le réalisateur soigne l'ambiance, on a ainsi droit à ce genre de scènes qui fera décrocher le spectateur - ainsi que sa mâchoire (autre exemple : ce type en train de se transformer en squelette qui continue à se mouvoir et ouvrir la bouche). Dommage car contrairement à l'affreux "Hantise", ce Fog cuvée 2005 sait se montrer raisonnable au niveau des effets numériques, préférant nous montrer des ombres dans le brouillard. A noter que contrairement à leurs devanciers, ceux de Wainwright n'usent plus de crochets mais à leur contact, les victimes se consument. Au final, "Fog 2005" n'est pas la purge annoncée, contenant des scènes magnifiques, et la menace que confère le brouillard est palpable. John Carpenter producteur n'a pas à avoir honte de ce film même si cela ne s'imposait pas.

FOG 2005 | THE FOG | 2005
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Note
3
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Gérald Giacomini