De si gentils petits monstres !
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Un car scolaire traverse un nuage toxique, provenant d'une centrale voisine, alors qu'il se rendait dans la petite ville de Ravensback. Pendant qu'il fait sa ronde, le shérif tombe sur le car abandonné. Le chauffeur et cinq enfants ont disparu. Le shérif commence les recherches et rend visite aux parents des enfants afin de les alerter. Ils découvrent certains d'entre-eux complètement carbonisés. Il semblerait que le nuage toxique ait transformé les enfants en monstres...
L'AVIS :
Une affiche et un titre qui ont fait le bonheur de la génération "vidéo-club" dans les 80's / 90's. Réalisé en 1980 par Max Kalmanowicz, metteur en scène peu prolifique puisqu'il n'a que deux films à son actif, "De si Gentils Petits Monstres !" n'est en réalité qu'une sorte de version bas de gamme du classique anglais "Le Village des Damnés" de Wolf Rilla, du moins dans ses grandes lignes. Un nuage chimique, un car scolaire avec 5 enfants à l'intérieur qui le traverse et zou, voilà nos petites têtes blondes devenues des monstres à l'apparence normale mais avec des ongles de mains tout noir et surtout la capacité à faire cramer toutes personnes qu'ils vont toucher. Ne me demandez pas pourquoi le conducteur de car n'est pas impacté par le nuage toxique, ni la mère de famille qui se trouvait en voiture devant le car et qui a elle aussi traversé ce nuage !
Toujours est-il que les 5 gosses marchent désormais comme des robots, tendent les bras dès qu'ils approchent d'un adulte, le tout avec un regard vide et parfois un peu inquiétant. Par contre, ne me demandez toujours pas pourquoi ils sont devenus insensibles aux balles et se relèvent tels des zombies. Que de mystère de la part des deux scénaristes, Carlton J. Albright et Edward Terry dis donc ! Ce qui est assez regrettable et ne tire pas le film vers le haut, c'est l'inintérêt que porte le réalisateur aux cinq enfants. Aucune psychologie ni développement de l'intrigue basés sur ces petits monstres, là où Wolf Rilla en faisait les vraies vedettes de son film. Max Kalmanowicz se contente de les filmer de temps à autre commettre leurs méfaits pyrotechniques mais ne développe jamais leur personnalité respective ni ne focalise sa caméra sur leur visage d'ailleurs, comme s'il ne savait pas vraiment comment les filmer ou les utiliser à l'écran, sauf vers la fin. Dommage.
On se retrouve alors avec des séquences assez répétitives dans lesquelles les enfants croisent des adultes (parents, amis, policiers), tendent leur bras en avant, lancent des "papa, maman" à tout va et carbonisent tout ce petit monde. Un procédé pas désagréable, qui permet à l'équipe des effets spéciaux de maquiller le casting avec des prothèses représentant des brûlures, qui sont plutôt réussies et qu'on mettra dans les points positifs du film. La majeure partie du récit suit le shérif de la ville, interprété par Gil Rogers, qui tente de démêler le mystère du car abandonné et des enfants disparus, allant de maison en maison puis se faisant aider par le père d'un des enfants, John Freemont, joué par l'acteur Martin Shakar. L'accumulation de morts totalement brûlés va venir perturber leur enquête jusqu'à accepter l'ignoble vérité !
La traque aux enfants peut alors commencer. On appréciera la séquence dans laquelle un des chérubins se fait trancher les deux mains, l'empêchant ainsi que carboniser ses victimes. Hormis cela, il faut bien avouer qu'on n'a pas grand chose à se mettre sous la dent et que "De si Gentils Petits Monstres !" déçoit plus qu'il ne réjouit. La mise en scène est assez quelconque voire plate, le rythme est moribond. Niveau musique, c'est Harry Manfredini qui s'y colle et le compositeur ne se fait pas trop suer, proposant une partition qui pompe allègrement "Psychose", "Les Dents de la Mer" et son "Vendredi 13". Bien sûr, la patine 80's et la nostalgie font qu'on prend tout de même un relatif plaisir à suivre les événements présentés mais on reste déçu du résultat final, surtout qu'il y avait un potentiel pour faire un truc plus flippant ou stressant.