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Decadent evil | Decadent evil | 2005
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Decadent evil | Decadent evil | 2005
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Decadent evil

Decadent evil

Morella est une femme vampire qui doit boire le sang de 10 000 victimes pour devenir la maîtresse toute puissante de la communauté vampirique. Il ne lui reste plus que trois victimes à tuer pour que son rêve se réalise. Mais l’une de ses esclaves, Candy, va venir compliquer ses plans en tombant amoureuse d’un humain, Dexter, qui va entrer en relation avec Ivan, un chasseur de vampires nain qui veut la peau de Morella depuis que celle-ci a transformé son père Marvin en un horrible nabot…

Decadent evil | Decadent evil | 2005

L'AVIS :

"Réalisateur : Charles Band". Avec un tel renseignement, l’amateur de série B à micro budget sait exactement là où il va mettre les pieds en enfilant son DVD dans son lecteur. Le néophyte lui risque deux choses : ou bien de mourir de honte d’avoir acheté un tel film, ou bien de mourir de rire devant ce nanar quatre étoiles et devenir un héros auprès de ses potes qui n’auraient jamais cru qu’un tel spectacle puisse exister.
Charles Band, fils du réalisateur/producteur Albert Band, décide en 2004 de fonder une nouvelle société de production parallèle à Full Moon avec Wizard Entertainment, dont il désire réaliser la plupart des films pour leur apporter une qualité qu’il trouve absente des récentes productions Full Moon. On aura droit sous sa direction à "Decadent Evil", "Doll Graveyard", "Decadent Evil 2" ou "Dangerous Worry Doll", par exemples. Avec Charles Band, on peut s’attendre au bon comme au moins bon, mais le personnage est suffisamment sympathique pour qu’il communique sa bonne humeur aux spectateurs, même dans les films les plus mauvais. Dans quelle catégorie se classe Decadent Evil ? Réponse dans les paragraphes suivants… quel suspense !

"Decadent Evil" est ce qu’on appelle un pur nanar. On s’en doutait un peu rien qu’à mater l’affiche du film, dont la vision vient bien confirmer cette intuition. Néanmoins, c’est un nanar sympathique, qui ne tente pas de se faire passer pour autre chose d’ailleurs et qui saura pimenter vos longues soirées d’hiver. Des jolies femmes vampires, quelques demoiselles dénudées, des strip-teases, un chasseur de vampires nain, une romance entre une créature de la nuit et un humain, quelques légers effets gore et une marionnette nommée Marvin qui ferait passer les animations du Mupper Show pour du Orson Welles, voilà ce que vous propose Charles Band messieurs dames ! Comment, y’en a encore qui résiste ?

Si j’ai tout suivi, la séquence introductive de "Decadent Evil" provient d’un autre long-métrage, "Vampire Journals", réalisé en 1997 par Ted Nicolaou, qui est lui-même un spin off de la série "Subspecies", d’où la présence de personnages qu’on a déjà vus dans les films de cette saga. Tout le monde suit ? Il est malin ce Charles Band ! Hop, il improvise une introduction avec des scènes compilées de ce film pour nous faire croire que l’une des femmes vampires s’est échappée pour créer son propre clan et devenir la Reine des Vampires. Une petite transition et hop, le tour est joué. On appelle ça de la débrouillardise ou du système D, au choix. Et ça permet en plus de meubler son film, qui n’est pourtant pas bien long (67 minutes au compteur, générique compris !).

On retrouve donc Morella, notre future reine des vampires, interprétée par Debra Mayer, une habituée des films à petits budgets (héroïne de "Blood Dolls", "Voodoo Academy" et autre "Hell Asylum") qui se sert d’une boîte de strip-teases dans laquelle elle a placé ses deux recrues, "Candy & Spyce" (Sugar et Spyce dans la VO), la blonde timide et la brune incandescente, afin de trouver ses futures proies qui lui permettront d’atteindre le score record de 10 000 victimes, ce qui fera d’elle la patronne invincible de tous les vampires de la planète ! Vous aurez évidemment droit à un numéro de strip-tease, et même à une Lap Dance effectuée par Spyce, interprétée par la très sexy Raelyn Hennessee. De l’érotisme soft comme on en a l’habitude dans ce type de productions.

Notre trio d’actrices ne montera jamais les marches du festival de Cannes (qui a dit "tant mieux !" ?) mais elles assurent ce qu’il faut et s’en sortent plutôt bien au final, avec un petit bémol pour la blondinette Jill Michelle, qui semble peu investie ou pas très à l’aise, mais on lui pardonne puisqu’elle était au tout début de sa carrière à l’époque du tournage du film. Une carrière qui ne prolifèrera pas vite d’ailleurs puisqu’après "Decadent Evil", elle n’a plus rien fait avant de retrouver son personnage deux ans plus tard dans le bien nommé "Decadent Evil 2".

Outre nos trois jolies vampires, l’attraction principale du film provient de l’acteur nain Phil Fondacaro, qu’on a déjà vu un nombre incalculable de fois sur notre écran (on citera pêle-mêle : "Hard rock zombies", "Troll", "Ghoulies 2", "Willow", "Meridian", "The Creeps" et j’en passe…). Il joue ici un traqueur de vampires désirant venger la mort de son père (le pauvre, il ne sait pas que son père est toujours vivant et que Morella l’a transformé en…une drôle de créature) et on s’amuse bien à le voir déambuler dans les couloirs de la demeure de Morella, cachant un pieu sous son chapeau. Il sera d’ailleurs à l’origine de la réplique la plus drôle, prononcée par la sexy Spyce : "il se prend pour ce putain de Van Helsing !". Impayable ! L’humour est très présent tout au long du film et nous fait souvent oublier le spectacle parfois atterrant qui se déroule devant nos yeux.

Mais si on y réfléchit bien, ce n’est pas lui l’attraction principale en fait. Non, non, ce qui va vraiment vous faire halluciner et écarquiller les yeux comme des pastèques, c’est bel et bien Marvin, ce petit monstre en forme de marionnette (pourquoi ne pas avoir engagé un acteur nain ???) qui est MORTEL ! L’animation de Marvin, en 2005, c’est un truc qu’on croyait ne plus pouvoir visionner. C’est tellement énorme que ça va devenir automatiquement culte pour ceux qui vont découvrir ça, c’est obligé ! Et je ne vous parle pas de la scène finale, je préfère vous laisser la surprise, mais alors là, chapeau bas monsieur Charles Band, vous avez fait très très fort dans le n’importe quoi et la démesure. Respect !

"Decadent Evil" n’est donc pas un grand film (certaines mauvaises langues diront même que ce n’est pas un film…) mais si vous êtes un habitué des productions Full Moon et Cie, que les situations un peu grotesques ne vous dérangent pas, que vous aimez les films de vampires fauchés, alors foncez sur ce film, extase assurée. Pas le temps de s’ennuyer vu sa courte durée, on se fend bien la gueule, les actrices sont pas mal, bref, c’est divertissant pour peu qu’on soit (très) bon public. Et puis franchement, le coup de la marionnette, ça vaut son pesant de cacahuètes…

Ah oui, comme vous l’avez lu, il existe donc un "Decadent Evil 2", où l’on retrouve le personnage de Candy, son petit copain humain et Marvin bien sûr ! J’ai hâte de le visionner celui-là !

Decadent evil | Decadent evil | 2005
Decadent evil | Decadent evil | 2005
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Bande-annonce
Note
2
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Stéphane Erbisti