Affiche française
ZOOMBIES | ZOOMBIES | 2016
Affiche originale
ZOOMBIES | ZOOMBIES | 2016
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oui
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Zoombies

Zoombies

Un virus se propage dans un parc animalier, transformant les animaux les uns après les autres en bêtes assoiffées de sang. Une poignée d’humains, présents dans le parc avant son ouverture officielle, vont devoir s’unir pour lutter conte ces hordes d’animaux sauvages.

ZOOMBIES | ZOOMBIES | 2016

L'AVIS:

Film quasi passé inaperçu par chez nous, "zoombies" est un direct-to-video qui est rapidement tombé dans les bacs à dvds en promotion, notamment chez des faillitaires et autres enseignes Noz-like.

Une jaquette ma fois plutôt jolie, un titre certes racoleur (des animaux zombifiés ? Une sorte de "black sheep" mélangé à "les bêtes féroces attaquent" ?) et un prix dérisoire auront eu raison de votre rédacteur qui a posé le dvd sur le tapis roulant de la caisse d’un Noz.

Ayant la quasi-certitude d’avoir face à moi un produit vendant clairement du rêve, j’étais surtout curieux de savoir si nous avions plus ici un nanar ou un navet... J’espérais le premier choix mais j’ai malheureusement eu le second... Un mauvais film devant lequel on ne prend aucun plaisir...

Car soyons clairs d’emblée (n’allons pas tourner autour du pot bien longtemps) : "zoombies" n’a comme seule et unique qualité le fait de nous proposer un scénario dynamique, blindé d’action et de péripéties en veux-tu en voilà.
Malheureusement, cela n’empêchera cependant pas le spectateur de somnoler de temps à autres devant son écran de télévision, les attaques d’animaux « zombifiés » et autres scènes typées action étant en effet gâchées par de nombreux défauts (des maladresses et des erreurs grossières en pagaille) sur lesquels je vais faire en sorte de revenir rapidement (rien ne sert de s’éterniser trop longtemps sur ce titre mais nous nous devons de mettre en garde nos lecteurs).

Le film de Glenn R. Miller saura vous plomber la soirée de diverses façons donc. Le film nous prenant clairement pour des c***, je n’ai pas vraiment envie de mâcher mes mots et je vous ai donc pour l’occasion concocté une petite critique façon gastronomique, ce que je viens de voir étant tout simplement indigeste...

Au menu, vous aurez tout d’abord droit en apéritif à une petite brochette de personnages tout bonnement insupportables : de vrais débiles qui font office d’agents de sécurité, une jeune recrue de la sécurité aux allures de Lara Croft (jusqu’aux habits) qui en fait des tonnes (une coriace à en croire certaines de ses prises de parole : « plus le temps d’attendre, c’est nous les Autorités ! », « il suffit pas de le savoir : il faut passer à l’action, c’est différent ! »...), une gérante de zoo gonflante et pitoyable avec ses grands sourires idiots et sa grande jatte, sans oublier sa fille mielleuse à tel point qu’on prendrait un malin plaisir à la frapper contre un mur...

Puis vient l’entrée de notre menu du jour : des dialogues parfois bêtes dont je vous fais part de quelques extraits (une fille qui joue à la dinette à sa mère : « Maman, un ou deux sucres ? » - « Aucun parce que c’est toi mon sucre » / La recrue sécurité à son chef : « Hey Rex, je sais que c’est mon premier jour de travail mais je veux une augmentation » - « Je vous laisse ma place, je prends ma retraite » / Un membre du personnel qui soigne la blessure d’une nouvelle recrue : « Pensez-vous que je vais finir comme un de ces monstres ? » - « Non, ça devrait aller » / Encore la nouvelle recrue sécurité : « Tout ce que je voulais c’était vivre tranquille, c’est pour cela que j’ai choisi la Sécurité » ...) ainsi que des réactions disproportionnées (ça surjoue à gogo). Voilà de quoi bien enfoncer le clou au niveau des personnages et des jeux d’acteurs/actrices.

Comme plat chaud, pour les viandes accompagnant ce bon gros navet, je vous propose de tailler un peu dans le scénario (la colonne vertébrale du film). Au programme donc : des scènes ridicules au possible (je ne les compte même plus tellement certaines sont niaises mais la scène où la patronne du zoo commence à analyser du sang au microscope pour « essayer de comprendre ce qui a transformé ces animaux et essayer de les guérir » est d’une bêtise sans pareil...), des incohérences scénaristiques hallucinantes (mais pourquoi veulent-ils tous sauver les animaux au lieu de sauver leur peau ? Pourquoi les Autorités mettent-elles autant de temps pour intervenir ? Comment cette femme sauvagement attaquée par un lion peut-elle encore conduire correctement une jeep ? Quatre lions féroces et mastocs entourent nos héros et ces derniers parviennent encore à tous monter dans la jeep et à partir sans aucun pépin ?...) et enfin des scènes hautement prévisibles (on nous montre une vitre depuis un paquet de secondes pour ensuite nous balancer une main ensanglantée dessus : voilà ce que l’on peut appeler un « jumpscare bien raté » / on nous montre un gros plan sur un singe de dos pour finalement le faire se retourner pour découvrir qu’il est atteint du virus / et je ne vous parle pas de la fameuse scène de bravoure où le chef de la sécurité se sacrifie pour laisser une chance aux autres...). Le scénario : assurément un morceau de (mauvais) choix ici !

En guise de dessert, je vous ai gardé le meilleur du pire : les effets spéciaux !
Voir autant de pauvreté et de travail bâclé dans les SFX, c’est tout simplement intolérable à l’heure d’aujourd’hui. Je ne compte plus en effet le nombre d’effets numériques dégueulasses et souvent baveux et pixelisés au possible que l’on nous a servis durant tout le repas... Affligeant...

Au rayon des « joyeusetés animalières », vous aurez donc droit à des petits singes bien mal modélisés, puis des girafes numérisées dont les attaques sont assimilables aux mouvements de tête des pic-verts, et enfin des éléphants très laids et aux déplacements honteusement rigides (il faut les voir avancer au pas ou pire se mettre à déguerpir : une douleur atroce pour nos pauvres yeux !)
Un gros singe et des lions s’en sortent heureusement mieux que leurs petits copains précédemment cités, maigre consolation cependant pour un film nous vendant l’histoire d’un virus qui contamine tous les animaux d’un zoo (c’est vraiment un petit zoo...).

Concernant les scènes sanguinolentes (oui vous êtes beaucoup à attendre cette partie, je le sais très bien !), ces dernières sont assez peu nombreuses au final, plusieurs scènes d’attaques animalières se faisant hors-champs (non, vous ne verrez rien de cette attaque Pokemon-like d’un koala sur une petite fille ou de cette scène où un lion s’en prend à l’une des protagonistes principales...).
Au programme, nous avons droit à deux yeux arrachés, une perforation de thorax, une compression de crâne qui finit par éclater ou encore un écartèlement. « Génial ! » me direz-vous alors... Ouais enfin non : ces scènes sont malheureusement toutes saupoudrées de sang numérisé dégueulasse et pixelisé (bah oui forcément il y avait un hic quelque part dans cette petite énumération de scènes sanglantes vous vous doutez bien !)

Vous l’aurez compris, après ce repas bien copieux mais malheureusement indigeste il est temps maintenant de passer à l’addition, bien salée évidemment...
Car il n’y a décidément pas grand chose à sauver dans ce "zoombies", si ce n’est étrangement une VF sympathique (une fois n’est pas coutume : le film « s’apprécie » bien mieux en VF qu’en VOSTFR) ainsi qu’un rythme plutôt bien soutenu (même si ce dernier n’empêchera pas certains bâillements devant l’écran...).
Personnages insupportables, dialogues creux et débiles bien souvent, réactions disproportionnées, scénario prévisible et parfois incohérent, SFX de piètre qualité... La liste des défauts est bien trop longue mais ces quelques qualificatifs utilisés ci-avant vous donnent une idée de l’assaisonnement des plats confectionnant ce menu finalement bien fade.

« Circulez, il n’y a (presque) rien à voir » pourrais-je ajouter comme phrase de conclusion dans mon article du « Guide du Routard Cinéphilique ». Pathétique...

ZOOMBIES | ZOOMBIES | 2016
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Bande-annonce
Note
1
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David Maurice