Affiche française
CRITTERS 4 | CRITTERS 4 | 1991
Affiche originale
CRITTERS 4 | CRITTERS 4 | 1991
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Critters 4

Critters 4

Charlie le chasseur de Critters se voit interdit par ses chefs d'éliminer les deux derniers spécimens de cette espèce à présent en voie d'extinction. Notre ami doit donc rapatrier les deux derniers œufs de Critters dans l'Espace afin que ceux-ci soient étudiés à but scientifique.

Mais tout ne se passe pas comme prévu : la capsule spatiale dans laquelle Charlie est entré avec les œufs s'est perdue dans l'Espace et est retrouvée 53 ans plus tard par l'équipage d'un vaisseau. Animé par cette soif de curiosité qui l'obsède, le commandant du vaisseau spatial ouvre la capsule et libère sans le savoir les deux Critters qui vont rapidement se lancer à la conquête de la base spatiale avec comme unique but celui de trouver de la chair fraîche.

CRITTERS 4 | CRITTERS 4 | 1991

Alors en plein déclin après un troisième épisode fort décevant, la saga des "Critters" s'agrandit avec un quatrième opus intitulé tout simplement "Critters 4". Après avoir quitté la campagne pour la ville, nos chères petites boules de poils voraces vont cette fois-ci se rendre dans l'Espace, à la manière d'un Jason dans "Jason X", et ce pour notre plus grand malheur…

Car autant être franc d'emblée, cet opus clôture la saga de bien triste façon. Alors que nous aurions pu penser à un renouveau de la saga avec cette virée dans l'Espace d'où sont originaires nos Critters, nous ne pouvons finalement que regretter amèrement cet épisode bien fade, servi par un scénario vide et ennuyeux à souhait. Une absence quasi-totale d'humour (alors que c'était peut-être le principal ingrédient pour que la "mayonnaise Critters" prenne) et des scènes d'action bien trop timides suffisent à rendre le long-métrage de Rupert Harvey longuet et soporifique.

Partant d'un scénario bâclé et copié en grande partie sur "alien, le huitième passager" dont il ne parviendra à aucun moment à la cheville (comme la majeure partie des films de ce genre), "Critters 4" se transforme rapidement en un huit-clos spatial pénible, sans saveur, où nos Critters, trop peu présents devant la caméra, semblent s'être perdus dans les couloirs de la base spatiale que l'on ne cesse de parcourir sans grand intérêt.
Car le minimum pour qu'un bon huit-clos fasse son effet, c'est d'y ajouter un zest de suspense permis par des plans sombres et inquiétants, une ambiance angoissante, une musique oppressante… Mais ici rien de tout cela ne se ressent : le scénario se résume à des dialogues pénibles et sans intérêt ainsi qu'à des ballades sans fin le long des couloirs de la base spatiale. Une situation dans laquelle nos personnages semblent se plaire et où rien ne présage un changement de cap.

Bon nombre de séries Z (car "Critters 4" en a toutes les caractéristiques) réussissent cependant à faire oublier un scénario bien creux et inintéressant en nous offrant une galerie de personnages attachants, que ce soit pour leur originalité, leur naïveté ou encore pourquoi pas leur physique avantageux… Mais encore une fois, ce ne sera pas un point fort pour ce quatrième épisode de la saga des "Critters", ce dernier nous dévoilant des personnages fades, (trop) communs et peu attachants (ces stéréotypes vus et revus agacent à la longue : le méchant et viril commandant ou encore le jeune intello énervant…).

Il faut bien le reconnaitre, Don Opper, éternel survivant de la saga qui ne semblait déjà plus à son aise dans le troisième volet, est définitivement out dans cet opus : plus jamais drôle, ce dernier semble suivre bêtement un scénario le mettant que trop peu en valeur, tout comme nos Critters par ailleurs…

Car oui, il est affligeant de constater que nos vilaines petites boules de poils aux dents aiguisées ne sont plus autant mises en valeur, le comble pour un film dont ils sont les personnages centraux! Et comme si cela ne suffisait pas d'être peu présents, nos Critters sont également très timides, très peu agressifs, et se contenteront de se cacher durant la majeure partie du long-métrage de Rupert Harvey plutôt que de courir après de la chair fraîche (encore une fois, le nombre de meurtres se compte sur les doigts d'une seule main…).

Même le design de nos Critters parait moins travaillé que dans les autres épisodes de la saga. Il en est de même pour leur façon de se mouvoir… Et que dire de leur débilité légendaire? Ici, même l'humour qu'ils dégageaient dans les opus précédents a disparu (exit les bêtises et les grosses déconnes entre Critters).

Volontairement, je ne m'attarderai pas non plus sur les effets spéciaux du film : moches, simplistes au possible et très mal conçus, ces derniers renforcent cette impression d'être devant une série Z pure et dure. Voir les vaisseaux naviguer dans l'Espace suffit à se faire mal aux yeux, tout comme les rayons lasers émis par l'arme de Charlie lors de sa sortie de la capsule…

Peut-on réellement trouver un point positif à ce quatrième opus? En toute franchise, j'ai bien du mal à en trouver un, rien n'étant parvenu à retenir mon attention durant ce "Critters 4"… Un film soporifique, sans action ni humour, qui nous assomme à coups de dialogues insipides et semble peu intéressé à nous montrer nos chers Critters. Je vais vous le dire, voilà ce qu'est le dernier épisode de la saga : une sombre farce…

CRITTERS 4 | CRITTERS 4 | 1991
CRITTERS 4 | CRITTERS 4 | 1991
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Note
1
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David Maurice