American nightmare 2 : anarchy
The Purge 2 : Anarchy
Leo, un homme sombre et énigmatique, brigadier de police, est hanté par la disparition de son fils. S'armant d'un arsenal offensif et défensif, cet homme possédé est résolu à se purger de ses démons. Eva, une mère célibataire tentant tant bien que mal de joindre les deux bouts, et sa fille adolescente Cali vivent dans un quartier défavorisé et n'ont pas les moyens de s'offrir une bonne protection. Quand une poignée de «purgeurs» masqués pénètrent chez elles et les capturent, elles n'ont d'autre choix que de s'en remettre à leur libérateur fortuit, Leo...
L'AVIS :
Changement radical de style pour American Nightmare 2 - Anarchy, toujours réalisé et scénarisé par James DeMarco. Là où le premier volet était un huis clos teinté de survival, se déroulant dans l'enceinte d'une unique maison, cette suite nous propose une transposition du sujet original, à savoir le droit de purge légalement accordé par le gouvernement durant 12h, mais vécu cette fois au dehors, dans les rues. Le huis clos oppressif devient alors une gigantesque partie de chasse à l'homme dans les rues de Los Angeles. Des rues mises à feu et à sang par les purgeurs, allant du simple adepte de la gâchette en manque d'émotions fortes à de véritables gangs organisés et surarmés. Une nouvelle nuit de cauchemar pour ceux qui n'ont pas la chance de pouvoir se protéger, les principales victimes restant, comme à l'accoutumé, les miséreux, les sans-abris. Éradiquer la pauvreté dans les rues comme solution au chômage et à la criminalité, telle est le but ultime de la purge annuelle. Mais étant donné qu'il n'y a aucune règle, les purgeurs peuvent également devenir les victimes de cette barbarie urbaine.
En nous faisant suivre le destin croisé d'un homme en quête de vengeance, d'un couple au bord du divorce et d'une mère et de sa fille, qui vont se rencontrer suite à des événements inattendus et vivre ensemble cette nuit de la purge, devenant les proies des purgeurs, American Nightmare 2 - Anarchy m'a fait penser par certains aspects au culte Les Guerriers de la Nuit de Walter Hill, car nos héros vont devoir aller d'un point A à un point B en tentant de circuler à travers la ville tout en évitant les différents gangs ou factions de tueurs à la bestialité sans limite. Des gangs dont certains portent bien sûr des masques terrifiants, nous rappelant les peintures de guerre ou le look de ceux qui traquaient les Warriors.
A motos, sur un skateboard, dans des camions, avec des fusils-mitrailleurs, des armes blanches et même des lance-flammes, l'attirail des purgeurs nous ramènent même vers les films post-apocalyptiques d'antan, à la différence que le sable et le désert ont fait place au milieu urbain, au béton, au bitume. Sans temps morts, la nuit de l'horreur ne laissera aucun répit à nos cinq protagonistes principaux, qui vont devoir sortir les crocs pour tenter de rester en vie. Comme dans le premier épisode, la critique sociale a la part belle et l’opposition riche / pauvre est peut-être encore plus percutante ici puisque dans American Nightmare 2 - Anarchy, les riches payent les pauvres pour qu'ils se laissent massacrer par eux ou payent les purgeurs pour qu'on leur amène des victimes, faisant faire le sale boulot par d'autres et évitant par la même occasion le moindre risque d'y laisser sa vie. Glauque.
L'argent peut tout acheter et les pulsions les plus sombres de la nature humaine peuvent se déchaîner. James DeMonaco dérive même vers la saga Hostel lors d'un retournement de situation inattendu que je vous laisse découvrir si vous n'avez pas vu le film. Plus rythmé, plus dynamique que American Nightmare, ce second opus opte donc pour une approche différente et évite la simple redite en changeant le lieu de l'action. La violence est bien au rendez-vous et si les fans de gore seront déçus de ne pas en voir plus, les autres apprécieront cette nouvelle nuit des masques divertissante et bien mise en scène, correctement interprétée et qui n'ennuie jamais.